Ouattara travaille pour vous-Secteur de la santé : 5 900 nouveaux agents de santé recrutés en 2023, 347 ESPC construits, réhabilités et équipé et 6 IRM installées à travers le pays
En médecine, le progrès ne s’arrête jamais. C’est pourquoi les Etats sérieux se doivent d’améliorer en permanence leurs offres de soin pour se conformer aux exigences de la santé moderne. La Côte d’Ivoire qui vient d’avoir sur son sol l’Institut de médecine nucléaire d'Abidjan (IMENA), pour l’implémentation de cette médecine afin de prendre en charge les "maladies compliquées", n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Dans les mois à venir, le pays va lancer un vaste projet ambitieux pour offrir un plateau technique de dernière génération aux malades.
« Prochainement toutes les régions de la Côte d’Ivoire seront dotées d’hôpitaux de référence avec des équipements de pointe. Nous allons aussi lancer un vaste programme de construction et de réhabilitation des établissements sanitaires de premier contact qui permettent aujourd’hui aux populations d'être de plus en plus proches des centres de santé ». Cette annonce de Robert Beugré Mambé, Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de Vie, traduit à elle seule la volonté du gouvernement ivoirien de révolutionner le secteur de la santé. En effet, depuis qu’il est aux affaires en 2011, le Président de la République Alassane Ouattara a construit des hôpitaux de référence dans plusieurs localités du pays. Il s’agit notamment des centres hospitaliers régionaux de Man, de San Pedro, d’Aboisso ou encore d’Adzopé.
Bâti sur une superficie de 12 450 m2 et doté d’une capacité de 110 lits, le centre hospitalier régional de Man vient renforcer le réseau et le plateau sanitaire de la région. Equipé de matériels ultra-modernes de dernière génération, le CHR de Man comprend 15 services. Il s’agit, entre autres, de la consultation externe, des urgences, de trois blocs opératoires chirurgicaux, du centre de dialyse (10 postes), de deux cabinets dentaires, du laboratoire de microbiologie, etc. La réalisation du projet s’inscrit dans le cadre du vaste programme hospitalier de plus de 1 000 milliards de F CFA consistant en la construction, la réhabilitation et l’équipement des établissements hospitaliers et dans le cadre de l’opérationnalisation de la Couverture maladie universelle sur l’ensemble du territoire national.
Inauguré le 6 avril 2022, le nouveau centre hospitalier régional (CHR) de San Pedro est une infrastructure hospitalière de dernière génération destinée à améliorer l’offre de soins dans le district du Bas-Sassandra. Construite sur une superficie de 8,1 hectares, cette formation sanitaire est équipée de matériels et d’un plateau technique de pointe. Sa capacité d’accueil est de 110 lits d’hospitalisation. Elle regroupe 15 services intégrés dans 16 blocs. Il s’agit, notamment, de l’imagerie médicale, l’urgence médicale, la chirurgie, l’ophtalmologie, la médecine générale, la gynécologie obstétrique, le service de pédiatrie et de réanimation néonatale. Le CHR dispose également d’une pharmacie, de quatre blocs opératoires, de deux laboratoires, d’un cabinet dentaire et d’un scanneur.
Cette politique de constriction d’hôpitaux modernes sera poursuivie dans les mois à venir. A preuve de nombreux chantiers sont déjà en cours. Il s’agit notamment du nouveau centre hospitalier régional (CHR) de Katiola et de Boundiali. L’hôpital de Katiola qui sera bâti sur une superficie de 12 840 m2, comprendra, entre autres, des services de consultations externes, d’échographie, d’hospitalisation, etc. Doté d’une capacité d’accueil de 100 lits, il sera équipé de matériels de dernière génération. Le CHR de Boundiali, lui, comprendra, entre autres, un bloc de maternité, un bloc de clinique principal, une morgue, un bloc de services logements et un bloc d’hospitalisation d’une capacité de 150 lits. Pour le ministre de tutelle, il faut au plus vite finaliser la construction des hôpitaux généraux de Kouto, de Ouangolodougou et des CHR de Migninan, de Katiola et de Boundiali. Il faut également renforcer le développement des structures décentralisées de transfusion sanguine, décentraliser les activités des différents Programmes de Santé au niveau des 10 Pôles régionaux d’excellence santé (PRES).
Un bilan très satisfaisant
La politique de construction de centres de santé à travers tout le pays est une réalité. En début d’année, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, avait fait le bilan de 2023. L’on retient qu’au niveau primaire, 347 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) ont été construits, réhabilités et équipés. De même quarante-huit maternités équipées en blocs obstétricaux sont en cours de construction dont seize déjà opérationnels. Au niveau secondaire, il a fait savoir que des infrastructures ont été renforcées notamment l’achèvement et la mise en service de l’établissement public hospitalier régional (EPHR) de Bouaké, la réhabilitation et l’équipement des EPHR de Guiglo et de Korhogo et des établissements publics départementaux (EPHD) de San Pedro et de Duekoué.
Au niveau tertiaire, le pôle gynécologie-obstétrique et pédiatrique de Cocody a été achevé, équipé et mis en service en août 2023. Selon le ministre Pierre Dimba, l’ouverture de l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan et la construction de l’Institut de cardiologie de Bouaké visent à faire face à la progression des maladies graves telles que les cancers, les pathologies métaboliques et les maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, concernant les équipements, il a annoncé que six nouvelles imageries de résonnances magnétiques (IRM) ont été installées à travers le pays (trois aux EPHR de San- Pedro, de Bouaké et au CHU de Treichville. Trois autres seront très bientôt opérationnelles aux EPHR de Korhogo et de Yamoussoukro et à l’Institut de cardiologie de Bouaké (ICB).
Au titre des ressources humaines, au total 240 médecins seront formés en cinq ans dont une première cohorte de 25 a déjà complété sa formation théorique et la formation pratique dans les différents CHU. Ainsi, 5900 nouveaux agents de santé, dont 490 cadres supérieurs, 2 317 infirmiers, 1 514 sages-femmes, soit 13 % du personnel soignant, ont été recrutés en 2023 contre 7% en 2022. Cette augmentation permet d’améliorer le ratio personnel de santé/population en répartissant de manière plus équitable le personnel sur l’ensemble du pays. Aussi, le nombre d’étudiants formés à l’INFAS est passé de 3 500 à 9 500 maintenant. A ce jour, 193 établissements de santé sont connectés au système d’information hospitalier (SIH) qui permet de maîtriser les flux des patients et d’assurer la traçabilité des ressources financières.
Enfin, il a indiqué que "1 745 établissements publics de santé ont intégré le réseau de soins de la Couverture Maladie Universelle (CMU) pour améliorer l’accessibilité financière de nos populations, et 200 établissements ont été renforcés en dispositifs d’enrôlement."
En 2024, le ministre Pierre Dimba entend poursuivre sa politique d’extension, notamment de la couverture du pays en établissements de soins de santé primaire et de mise à niveau des plateaux techniques dans le cadre de l’opérationnalisation des 10 PRES (Abidjan, Abengourou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Man Odienné, San Pedro et Yamoussoukro)
Thiery Latt