Pour une Côte d’Ivoire plus grande et plus respectée : Alassane Ouattara, l’homme de la situation !
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La Côte d’Ivoire, et cela est très difficile à contester aujourd’hui, est un pays qui compte dans le concert des Nations, à l’échelle mondiale. En l’espace d’un peu plus d’une décennie, elle a gagné en respectabilité et en crédibilité. Elle occupe une place stratégique et influente, notamment en Afrique et particulièrement dans la région ouest du continent. Ses habitants n’ont jamais été aussi fiers d’en être des natifs et ressortissants. Ils le revendiquent partout où le besoin se fait ressentir. Le sentiment national, jadis improbable et peu assuré, est au firmament.
Evidemment, il est tout aussi incontestable – et Dieu seul le sait – que le principal artisan de cette extraordinaire embellie d’un pays qui a frôlé l’effondrement total de ses fondements, s’appelle Alassane Ouattara. Le Président ivoirien, comme jamais un homme d’Etat l’avait fait avant lui, en dehors bien sûr de Félix Houphouët-Boigny, l’inspirateur qui lui en a donné la force, a littéralement ressuscité la Côte d’Ivoire, l’a remis sur pied, lui a redonné de l’énergie et le reste se vit et se voit chaque jour sous la forme éclatante et rayonnante d’un pays qui fait parler de lui et qui fait la fierté des Ivoiriens.
Puissance économique régionale, avec un PIB parmi les plus élevés de la région, ce petit pays, d’à peine trente millions d’habitants, est une locomotive économique qui charrie avec bonheur la sous-région ouest-africaine. Notamment grâce à l'agriculture, dont il est depuis belle lurette le premier producteur mondial de cacao et récemment de l’anacarde. Pilier essentiel de son économie, le pays maintient sa position de leader avec une production mondiale de fèves de cacao qui atteint les 2 millions de tonnes. Quant à la noix de cajou, ce sont autour de 700.000 tonnes qui sont produits annuellement. Hormis ces deux produits de rente, il faut compter avec l’hévéa et l’huile de palme, dont les puissantes filières réalisent des taux de transformation les plus élevés parmi les spéculations de l’agriculture industrielle et d’exportation en Afrique et dans le monde. Ce n’est pas tout, outre les cultures d'exportation, la Côte d'Ivoire a renforcé sa production de cultures vivrières pour assurer la sécurité alimentaire. Ainsi avec une production de plus de 8 millions de tonnes d’igname en 2022, le pays se classe au troisième rang mondial, derrière le Nigeria et le Ghana. Il en va presqu’ainsi du manioc dont la production de plus de 5 millions de tonnes positionne la Côte d'Ivoire au 14e rang mondial.
Objectif : parmi les 50 premières économies du monde !
La Côte d’Ivoire, c’est aussi une croissance soutenue ces quinze dernières années. Tenez, selon le groupe de la Banque mondiale, le pays devrait confirmer, à l’horizon 2030, c’est-à-dire dans quelques cinq petites années, sa nouvelle place dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, dont les locomotives sont la Chine, le Brésil et l'Afrique du Sud.
C’est que depuis 2012, la Côte d'Ivoire a entrepris des réformes significatives pour améliorer son climat des affaires, visant à attirer davantage d'investissements privés et à dynamiser son économie. Entre 2013 et 2020, le pays a progressé de 67 places dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, passant de la 177e à la 110e position. Cette avancée reflète ses efforts pour faciliter les affaires et renforcer la compétitivité de son secteur privé. Les autorités ivoiriennes qui visent à positionner le pays parmi les 50 premières économies mondiales où il est le plus facile d'investir, prévoit pour atteindre cet objectif et renforcer d’avantage son attractivité, de nouvelles réformes axées sur la dématérialisation des procédures administratives et l'optimisation de la fiscalité.
La Côte d'Ivoire a également entrepris, depuis 2011, des réformes significatives dans les secteurs de l'énergie et des mines, contribuant à sa croissance économique. Elle a ainsi diversifié ses sources d’énergie avec la production d’énergie primaire qui a atteint 440,3 PJ en 2020, avec une composition de 64,9 % de biomasse, 18,1 % de gaz naturel, 14,2 % de pétrole, 2,7 % d'hydroélectricité et 0,01 % de solaire. L’un des défis les plus spectaculaires reste le taux d’électrification qui a atteint 90% en 2024 et devrait couvrir la totalité du pays en cette année 2025.
Un autre gros challenge que le gouvernement d’Alassane Ouattara s’était fixé comme objectif et qui semble porter ses fruits, est celui du renforcement de l’accès aux soins des populations. Et cela passait par l’amélioration des infrastructures sanitaires existantes et la construction de nouveaux établissements. Entre 2012 et 2019, 10 hôpitaux généraux, chacun doté d’une capacité de 50 à 80 lits, ont été construits, quand 22 centres hospitaliers régionaux (CHR), 78 hôpitaux généraux et 233 centres de santé urbains et ruraux ont été rénovés pour améliorer la qualité des soins. Le pays s'est également doté de centres spécialisés offrant des plateaux techniques avancés, tels que le Centre national de radiothérapie pour le traitement des cancers et l'Hôpital Mère-Enfant de Bingerville.
Il faut dire qu’en ce qui concerne les cliniques privées, le gouvernement a intensifié ses efforts pour en réguler le secteur, dont environ 80 % opéraient sans autorisation. Plus de 500 structures ont été régularisées et plus de 1 000 fermées pour non-conformité. Cette initiative visant à garantir des soins de qualité et à protéger les patients contre des pratiques dangereuses. Grâce à ces efforts, 68 % de la population vit désormais à moins de 5 km d'un centre de santé, facilitant ainsi l'accès aux services médicaux.
Sur le plan social, la Côte d'Ivoire a été reconnue pour ses efforts en matière d'égalité des genres. En 2024, le pays a été désigné "championne africaine de l'égalité des genres" par l'OCDE, reflétant les progrès réalisés dans la promotion des droits des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Evidemment, au niveau de la perception des opérateurs économiques, très regardants sur le climat social, c’est la satisfaction générale. Selon un baromètre conjoncturel publié par la Chambre de commerce et d'industrie France-Côte d'Ivoire, 75 % des entreprises interrogées ont estimé que l'année économique 2015 était meilleure que 2014, et 82 % ont constaté une augmentation de leur chiffre d'affaires sur la même période. Cette dynamique hors-pair, qui consacre une progression sans commune mesure du pays, est saluée par les différents rapports sur la compétitivité du Forum Économique Mondial.
Ainsi, en 2014, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara a obtenu le prix du meilleur pays en matière de réformes dans le secteur minier au forum « Mines and Money ». Des efforts qui lui ont permis d’être éligible au Programme Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) du fait des progrès accomplis en matière de politique macroéconomique, de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des finances publiques.
Pilier de l’intégration sous-régionale
Pilier central de l’intégration sous-régionale, le pays cher à l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international joue un rôle décisif au sein de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), dont elle contribue à plus de 40% du PIB. Son port, l'un des plus grands en Afrique de l'Ouest, sert de plaque tournante pour le commerce régional. Pôle d’intégration monétaire et financière, Abidjan abrite la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), renforçant son rôle de centre financier régional. Au plan politique et diplomatique, la Côte d'Ivoire joue un rôle de médiateur dans les crises régionales, notamment au sein de la CEDEAO. Elle accueille le siège de plusieurs institutions sous-régionales. Son engagement en faveur de la paix et de la sécurité dans la région en fait un acteur clé dans la lutte contre le terrorisme et l'instabilité. Le pays fondé par Houphouët-Boigny, véritable centre culturel et humain, et grâce à son dynamisme économique, attire des millions de travailleurs venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger et d’autres pays voisins. Son influence diplomatique est d’autant plus grande que ce membre actif de l’ONU, de l’Union africaine, a occupé de 2018 à 2019, un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle participe aux opérations de maintien de la paix et joue un rôle dans la médiation des crises régionales.
Alassane Ouattara, un grand leadership au service d’un grand pays
Si la Côte d’Ivoire jouit aujourd’hui, quatorze ans après l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir d’Etat, d’une confortable assise sociale, économique, infrastructurelle, diplomatique ; si le pays laissé en héritage par le père de notre indépendance force l’admiration et le respect de la communauté internationale, de tous ceux qui y ont ou pas des intérêts de tous ordres, c’est bien grâce à cet homme qui a déjoué bien des pronostics négateurs sur sa capacité à redonner vie à une nation presque cliniquement à l’article de la mort. Il a boosté et maintenu en l’état une croissance forte, il a mis en place des réformes économiques et diversifié l’économie ; sa gouvernance a lancé de grands projets de modernisation, notamment par la construction de routes, autoroutes, ponts et échangeurs ; par le développement du réseau ferroviaire et portuaire, avec le projet phare du métro d’Abidjan ; il a procédé à l’extension du réseau électrique et amélioré l’accès à l’eau potable. Ce libéral bon teint n’a pas moins habilement vogué dans les eaux d’un socialisme à visage humain en étant sans doute l’homme qui a le plus amélioré les conditions de vie de ses concitoyens en les faisant accéder aux services sociaux, notamment par la mise en place très réussie de la couverture maladie universelle (CMU), à laquelle plus de 18 millions de personnes ont à ce jour souscrit. Il a également profondément réorganisé et renforcé l'armée et les forces de sécurité pour garantir la stabilité du pays.
Un tel homme, avec un quotient personnel si fort, considéré par l’écrasante majorité des Ivoiriens – y compris un bon nombre d’opposants qui n’osent pas le confesser – comme le meilleur président de l’ère post-Houphouët-Boigny, peut-il (doit-il) raisonnablement lâcher un navire ivoirien qui ne demande qu’à être piloté avec dextérité ? Autrement dit, à quelque huit mois de l’élection présidentielle et dans un contexte politique marquée par une opposition désarçonnée, avec des leaders qui n’ont d’yeux que pour leur nombril – et dont certains se battent déjà comme des chiffonniers par piques interposées – Alassane Ouattara n’est-il pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ? La Côte d’Ivoire a-t-elle vraiment besoin d’un Laurent Gbagbo qui a déjà tant fait mal à la cohésion nationale et qui n’a plus franchement les ressorts nécessaires pour gouverner ? Notre pays a-t-il besoin d’un Tidjane Thiam manifestement intéressé par le palais présidentiel du Plateau que par la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens ? L’homme de la situation, pour peu qu’on soit honnête, reste bien Alassane Ouattara.
KORE EMMANUEL