Réinscription sur la liste électorale : Laurent Gbagbo débouté par l’ONU, après Tidjane Thiam

Réinscription sur la liste électorale : Laurent Gbagbo débouté par l’ONU, après Tidjane Thiam
Après la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, Laurent Gbagbo vient de subir un autre revers, cette fois-ci par l’ONU

Douche froide pour les avocats de Laurent Gbagbo. Leur demande adressée à l’ONU visant la réinscription de leur client sur la liste électorale en vue de sa participation à l’élection présidentielle d'octobre 2025 a été rejetée par l’organisation mondiale. Les avocats de Laurent Gbagbo ont, en effet, saisi  le Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 21 juillet 2025 pour obtenir sa réinscription sur la liste électorale, comme mesure provisoire. La première manche de cette affaire est donc perdue par l'ancien président ivoirien devant l’instance onusienne, qui ne se prononcera sur le fond qu’en février 2026. En attendant, il a été demandé à l’État ivoirien de garantir à Gbagbo l’exercice de ses droits politiques.

C'est-à-dire lui permettre de mener ses activités politiques. Ce qui est le cas aujourd'hui en Côte d'Ivoire.  “En référence à la règle 94 de son règlement intérieur, après avoir examiné le dossier, le comité, agissant par l’intermédiaire de ses rapports spéciaux sur les nouvelles communications et mesures provisoires , a décidé de ne pas accéder à la demande de mesures provisoires de l’auteur, mais invite l'État Partie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que l'auteur puisse exercer ses droits politiques en vertu de l'article 25 du Pacte”, note le communiqué du Comité des droits de l'Homme de l’ONU. 

Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, avait mené la même démarche auprès de l’ONU et a connu le même sort que son allié du Front commun. Les deux opposants qui misaient sur l’ONU pour contrer les décisions ayant entraîné leur radiation de la liste électorale sont désormais devant la dure réalité. Leurs requêtes ont été rejetées. Ils demeurent ni éligibles ni électeurs. Rappelons que  la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait  été saisie par Laurent Gbagbo en septembre 2025 pour non-respect de ses droits. L’ancien président de la République avait  été débouté dans un arrêt rendu par la cour le 26 juin 2025. Selon l’arrêt, les droits de Laurent Gbagbo n’ont pas été violés comme il le prétend par l’Etat de Côte d’Ivoire. Un autre revers juridique qui devrait doucher le président du PPA-CI et ses partisans.

 

Lacina Ouattara