Taekwondo-Poursuivi pour harcèlement sur athlète féminin : Me Tadjou Attada condamné à six mois de prison ferme
La justice ivoirienne a tranché dans une affaire très suivie qui a secoué le monde du taekwondo et du sport en général en Côte d'Ivoire. L'ancien directeur technique et sélectionneur national de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), Me Tadjou Attada, a été reconnu coupable de harcèlement sexuel à l'encontre de l'athlète Cissé Mariama. La sentence prononcée est une peine de six mois de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 FCFA, avec un mandat de dépôt pour son incarcération immédiate au Pôle pénitencier d'Abidjan (PPA), ex-Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).
Cette affaire a éclaté lorsque Cissé Mariama, une jeune taekwondoïste prometteuse, a courageusement porté plainte contre son entraîneur, alléguant des avances et des sollicitations sexuelles répétées de sa part. L'affaire a rapidement pris de l'ampleur, attirant l'attention des médias et suscitant une indignation publique généralisée.
Cette condamnation marque un tournant significatif dans la prise en compte du harcèlement sexuel dans le sport en Côte d'Ivoire, secteur souvent critiqué pour l'impunité entourant les comportements inappropriés des figures d'autorité. « C'est un signal fort envoyé à tous les entraîneurs et responsables sportifs. Le harcèlement sexuel ne sera plus toléré », a déclaré un avocat de la défense des droits de l'homme présent au tribunal.
L'espoir est grand que cette décision de justice serve d'avertissement sévère à d'autres potentiels agresseurs et qu'elle encourage davantage de victimes à venir. « Cette victoire judiciaire est dédicacée à toutes les jeunes filles et femmes qui n'ont pas été écoutées ou crues dans le passé », a exprimé Cissé Mariama suite à l'énoncé du verdict.
L’affaire Tadjou Attada n'est pas un cas isolé dans le milieu du taekwondo en Côte d'Ivoire. Une autre affaire de harcèlement sexuel est pendante, impliquant un autre cadre technique de la FITKD, qui avait succédé au nouveau condamné.
OG
