Technologies d'observation de la Terre : Le ministre Assahoré appelle à la réflexion pour une transition écologique renforcée
La 14ème conférence de l'Association Africaine de télédétection de l'environnement (AARSE) placée sous le thème « Observation de la Terre : Pilier du développement économique durable de l'Afrique », s’est ouverte le mercredi 27 novembre 2024, au Sofitel hôtel Ivoire, à Abidjan. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques.
L’édition 2024 vise à mettre en évidence le potentiel de transformation des technologies d'observation de la Terre (OT) pour relever les défis économiques, environnementaux et sociétaux de l'Afrique.
Face aux défis multiples liés au développement économique, à la durabilité environnementale et à la résilience climatique auxquels l'Afrique est confrontée, l'utilisation des technologies d'observation de la Terre devient essentielle. Ces technologies fournissent des données et des informations nécessaires pour gérer les ressources naturelles de l'Afrique, lutter contre le changement climatique, améliorer la productivité agricole et soutenir le développement des infrastructures.
Le ministre Assahoré a invité les différents acteurs à réfléchir sur les moyens de transformer ces technologies en outils concrets afin de favoriser la transition écologique.
Il a rappelé les potentialités de l’observation de la Terre qui contribuent au développement aux secteurs clés de l'économie africaine telles que l'agriculture, les ressources en eau, les infrastructures, la planification urbaine et la gestion des ressources naturelles.
« Grâce aux données fournies par les satellites, les drones et autres outils de télédétection, il est désormais possible de mieux comprendre, surveiller et gérer nos ressources naturelles tout en assurant leur préservation pour les générations futures », a-t-il indiqué.
Malgré ces potentialités, des défis restent à relever. À en croire le ministre, il s’agit de l’accès équitable aux données satellitaires pour tous les pays africains ; de la formation des jeunes aux métiers de la télédétection et de l’analyse de données géospatiales ; et du renforcement des partenariats entre les institutions publiques et privées.
Il a salué l’initiative de cette conférence qui offre une plateforme d’échange d’idées, de partage d’expériences et d’élaboration de stratégies communes.
« Les résultats de ces échanges permettront à la Côte d’Ivoire de renforcer ses actions d’adaptation aux effets du changement climatique, de lutter contre l’orpaillage clandestin, la désertification, la sécheresse et d’améliorer les conditions de vie de ses populations. En mettant ces technologies au service de nos priorités socio-économiques, nous pourrons bâtir un continent résilient, inclusif et prospère », a-t-il conclu.
Quant au président du comité scientifique, le Professeur Affian Kouadio, il a invité le monde scientifique à plus de responsabilité notamment, dans la production de connaissances de qualité en exploitant la technologie de télédétection et d’analyses des données géo-spatiales pour répondre aux besoins spécifique de l’Afrique et de traduire ses connaissances en solutions concrètes pour offrir aux populations des solutions pratiques.
Créée en 1992, l’Association Africaine de Télédétection de l’Environnement (AARSE) organise chaque deux ans une conférence à travers l’Afrique pour sensibiliser les gouvernements, les institutions, les organisations internationales, le secteur privé, la société civile et les ONG aux avantages liés au développement, l’application et à l’utilisation responsable des produits et services des systèmes d’Observation de la Terre et des technologies de géo-information en Afrique. Cette 14ème conférence réunit, du 26 au 30 novembre, des décideurs politiques, des scientifiques, des chefs d'entreprise et d'autres parties prenantes pour discuter du rôle essentiel de l’OT dans le programme de développement de l'Afrique.
EK