Bouna-Protection de la flore et de la faune : Sidi Touré lance le dispositif de surveillance sanitaire

Bouna-Protection de la flore et de la faune : Sidi Touré lance le dispositif de surveillance sanitaire

Un acte fort pour préserver l’écosystème et garantir la santé des populations. Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a lancé officiellement à Bouna, le 9 novembre dernier, le dispositif de surveillance sanitaire de la faune sauvage. Cette initiative vise à identifier, contrôler et prévenir les menaces d’infections zoonotiques, sources potentielles de pandémies.

Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), 72 % des maladies infectieuses humaines émergentes proviennent de la faune sauvage. Conscient de cette réalité, le gouvernement ivoirien, avec le soutien de partenaires internationaux tels que l’USAID et le CDC, a déployé un projet pilote en 2022 pour surveiller les syndromes respiratoires d’origine virale, notamment les virus de type influenzavirus et coronavirus, dans les zones riveraines des parcs de la Comoé et de Taï.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a mis en avant l’importance de cette démarche pour la protection de la santé publique et de la biodiversité : « Nous vivons dans un environnement où les agents pathogènes à potentiel pandémique circulent, et il est de notre devoir de les surveiller et de les contrôler. »  Le ministre Sidi Touré a rappelé le rôle crucial de la faune sauvage dans la transmission des maladies zoonotiques, illustrant ses propos par des exemples récents de cas d’infections graves observés en Côte d’Ivoire, telles que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo détectée chez des bovins.

 Le dispositif, désormais opérationnel sur l’ensemble du territoire ivoirien, comprend le déploiement de nouvelles technologies de surveillance et la formation d’acteurs locaux, renforçant ainsi l’implication des communautés riveraines, premières à observer les anomalies de santé dans la faune sauvage. En mettant à profit leur connaissance du terrain, ces communautés contribuent activement à une détection rapide des maladies et à une intervention préventive, essentielles pour limiter la propagation des épidémies. Pour le ministre, ce lancement symbolise « l’engagement institutionnel de notre pays à soutenir la surveillance sanitaire intégrée de la faune sauvage ».

 

Junior Oulai (correspondant)