Coopération militaire : Le général Pascal Ianni discute avec le général Doumbia Lassina
Nommé en août dernier commandant du commandement pour l’Afrique de l’armée française, le général de division Pascal Ianni, en séjour en Côte d'Ivoire, a rencontré hier le général de corps d'armée Lassina Doumbia, chef d’Etat-major général des armées. La coopération militaire entre la Côte d'Ivoire et la France était au cœur de la rencontre, selon l’hôte de marque du patron de la grande muette, après la décision de l’armée française de réduire considérablement sa présence militaire sur le continent. Après un accueil chaleureux réservé au général français, sa délégation et lui ont eu une séance de travail avec le chef d’état-major général des armées et ses plus proches collaborateurs. “ Je suis venu présenter mes respects au général Doumbia. Je le remercie vraiment pour la chaleur de son accueil. Je suis venu me rendre compte sur place du partenariat entre les armées françaises et les armées ivoiriennes. Je suis conforté sur le fait que tout se passe très bien. C'est un partenariat qui est solide, robuste et qui va nous permettre de relever les défis à venir, les défis communs auxquels nous pouvons faire face, notamment, la stabilité, la sécurité, la lutte contre le terrorisme dans laquelle la Côte d'Ivoire est particulièrement active, la lutte contre les changements climatiques, le pillage des ressources naturelles, etc”, a expliqué le commandant du nouveau commandement pour l’Afrique, un État-major de l’armée française créé à Paris dans le cadre de l’adaptation de la reconfiguration du dispositif militaire de l’armée française en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Selon le plan envisagé par l’exécutif français révélé à l’AFP et actuellement discuté avec les partenaires africains, la France ne gardera en principe qu’une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), une centaine au Sénégal (contre 350), une centaine en Côte d’Ivoire (600 aujourd’hui) et environ 300 au Tchad (1.000 actuellement). Le dispositif devrait ainsi compter à l’avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins des partenaires. Il faut préciser que la base française de Djibouti, qui accueille 1.500 militaires français, n’est pour sa part pas concernée par cette réduction d’effectifs.
Lacina Ouattara