Développement durable : La BEI soutient la Côte d'Ivoire avec 131 milliards FCFA
Le jeudi 16 janvier 2025, la Primature ivoirienne a été le théâtre d’une cérémonie marquante : la signature de deux accords de financement entre l’État de Côte d’Ivoire, représenté par le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), représenté par son vice-président Ambroise Fayolle. Ces conventions, d’un montant total de 200 millions d’euros (soit environ 131 milliards de FCFA), visent à soutenir la lutte contre la déforestation et à renforcer les investissements du pays dans des secteurs stratégiques.
Présidée par SEM Beugré Mambé, Premier Ministre et Chef du Gouvernement ivoirien, la cérémonie a enregistré la participation de Laurent Tchagba, ministre des Eaux et Forêts, de Myriam Ferran, Directrice Générale Adjointe des partenariats internationaux de la Commission européenne, de SEM Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, et de M. Manuel Moses, Directeur Général de l’Agence pour l’Assurance et le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI).
Le premier financement, estimé à 150 millions d’euros (98,3 milliards de FCFA), s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d'Extension des Forêts (SPREF). Cet engagement vise à restaurer environ 120 000 hectares de terres, principalement en forêts classées, tout en encourageant des pratiques d’agroforesterie durable, notamment dans la filière cacao. À travers cette initiative, la Côte d’Ivoire ambitionne d’augmenter sa couverture forestière de 20 % d’ici 2030, en lien avec l’initiative européenne « Cacao Durable ». Le Premier ministre Beugré Mambé, représentant le Président Alassane Ouattara, a d'entrée exprimé l'intérêt que revêt ces accords pour le pays :« Au nom du Président de la République Alassane Ouattara, je voudrais dire toute la fierté que nous ressentons d'avoir pu établir avec vous la signature de ces deux accords très importants portant sur le mécanisme de reforestation de 20 % d’ici à 2030, et qui consolide les opportunités qui sont offertes aux entreprises européennes de pouvoir investir en Côte d’Ivoire en toute sécurité. Nous pouvons vous donner la garantie que tout sera mis en œuvre pour vous faciliter la tâche dans l’intérêt de tous. Nous voulons insister sur notre engagement à préserver nos forêts et à fournir au monde entier du cacao de bonne qualité qui respecte les conditions de durabilité », a-t-il affirmé.
Pour Laurent Tchagba, ministre des Eaux et Forêts, cet accord représente une avancée majeure :« Grâce à cet accord, nous mettrons en place des actions concrètes pour la restauration de 120 000 hectares de forêts, la préservation de nos écosystèmes et la création d'emplois verts », a-t-il souligné. Le second financement, d’un montant de 50 millions d’euros (32,79 milliards de FCFA), permettra à la Côte d’Ivoire d’augmenter sa participation au sein de l’Agence pour l’Assurance et le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI). Ce soutien renforcera les capacités du pays à mobiliser des financements avantageux et à protéger les investissements contre divers risques économiques et politiques.
Cet investissement stratégique positionnera la Côte d’Ivoire comme le premier actionnaire d’ATIDI et renforcera son rôle dans le développement de projets liés à la transition bas carbone et à la durabilité du cacao, deux priorités de l’Union européenne. Ces accords traduisent la volonté commune de la Côte d’Ivoire et de l’Union européenne de renforcer leur coopération pour un développement inclusif et durable. Myriam Ferran a salué ce partenariat aligné avec la stratégie Global Gateway, tandis qu’Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a souligné :« Ces financements traduisent l’engagement de la BEI en faveur de la transition bas carbone et de la durabilité du cacao, deux priorités pour l’Union européenne en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé. Avec ces financements, la Côte d’Ivoire consolide son ambition de leadership en matière de développement durable, tout en offrant des opportunités aux entreprises et investisseurs internationaux dans des secteurs stratégiques.
Rahoul Sainfort