Formation et insertion professionnelle : Le PNSAR 2026 ouvre des perspectives pour plus de 150 000 jeunes
Le lancement de l’édition 2026 du Programme national de stage, d’apprentissage et de reconversion (PNSAR) a rassemblé, hier mercredi 10 décembre, une foule d’élèves, d’étudiants, de partenaires institutionnels et d’acteurs du secteur privé au Palais de la Culture. Conduite par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, la cérémonie a mis en lumière l’ambition renouvelée du gouvernement d'offrir à la jeunesse ivoirienne un accès élargi aux qualifications professionnelles et aux premières expériences en entreprise.
En ouvrant la cérémonie, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a réaffirmé la détermination du Président de la République à faire de l’insertion professionnelle des jeunes un axe prioritaire de la gouvernance nationale. Il a salué le rôle décisif du ministre de la Promotion de la Jeunesse, Mamadou Touré, dont les réformes successives ont permis au PNSAR de s’imposer comme un outil fiable et opérationnel, mobilisant plus de 3 000 acteurs issus du secteur public, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. Le chef du gouvernement a souligné l’envergure de l’édition 2026 : plus de 152 000 jeunes seront accompagnés, dont 100 000 en immersion professionnelle, grâce à l’implication conjointe des ministères en charge de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, et de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
« La Côte d’Ivoire croit en sa jeunesse et investit dans son potentiel », a rappelé Robert Beugré Mambé, avant de lancer un appel direct aux jeunes : « Les outils sont en place. Les portes sont ouvertes. L’essentiel repose désormais sur votre engagement personnel », a-t-il souligné, indiquant que le pays compte sur sa jeunesse pour assurer la continuité de son développement, de son innovation et de sa compétitivité.
Prenant la parole, le ministre Mamadou Touré a dressé un état des lieux clair et sans complaisance. Selon lui, nombre d’entreprises peinent encore à recruter, faute de compétences directement utilisables chez les jeunes diplômés. Ce déficit résulte d’un écart persistant entre les formations dispensées et les besoins réels du marché. « Il ne s’agit pas d’un manque de volonté. Beaucoup arrivent sur le marché sans expérience pratique, parfois sans repères, alors même que les métiers évoluent à grande vitesse », a-t-il expliqué, insistant sur l’importance de l’adaptation et de l’apprentissage continu à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle. Le ministre a rappelé les avancées concrètes du dispositif : prise en charge complète pour tous les stages de qualification réalisés dans les structures publiques ; implication accrue des entreprises privées, désormais encadrées par une loi facilitant l’accueil des stagiaires ; création de classes spécialisées dans les grandes écoles, alignées sur les besoins des secteurs économiques porteurs. L’effort financier et institutionnel consenti par l’État est qualifié d’« historique », avec une mobilisation sans précédent pour offrir aux jeunes des trajectoires professionnelles viables et des opportunités réelles de progression.
Le ministre Touré a ensuite encouragé chaque bénéficiaire à saisir ces opportunités avec discipline, persévérance et détermination. « La véritable clé de votre avenir, c’est vous », a-t-il insisté. Fouqueray Porquet Désirée, administrateur à la CGECI, prenant la parole au nom des partenaires, a, pour sa part, réaffirmé leur adhésion « pleine » au programme, afin qu’il soit une réussite dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.
Rahoul Sainfort
