Interview-Delma Mohamad Salice (Sénateur) : « Notre candidat, c’est Alassane Ouattara »
Le sénateur Salice Mouhamad Delma est convaincu que son parti, le RHDP, va conserver le pouvoir à l’issue du scrutin présidentiel d’octobre 202 5, cela, au regard du bilan extraordinaire du Président Alassane Ouattara. Celui qui est également le secrétaire départemental RHDP Abengourou-Est et le coordonnateur régional adjoint RHDP de l’Indénié Djuablin et conseiller régional est certain que les réalisations à divers niveaux faites sous le mentorat de Ouattara dans la région Indénié-Djuablin et partout ailleurs en Côte d’Ivoire, constituent des arguments objectifs pour que les ivoiriens continuent de soutenir le chef de l’Etat actuel. Il le dit dans cette interview.

Le Patriote : Si le Président Ouattara acceptait d’être candidat du RHDP, selon vous, quelles sont ses chances pour remporter le scrutin au premier tour ?
Salice Mouhamad Delma : J’ai toujours dit qu’il ne faut jamais sous-estimer un adversaire du fait de la complexité de la politique en Côte d’Ivoire. Mais, ce que je peux dire, c’est que le coût des produits agricoles comme le café, le cacao, l’hévéa ou l’anacarde sont des indicateurs qui militent en faveur de la bonne gestion du pays et du développement impulsé par le président de la République. Je peux affirmer haut et fort que la région de l’Indénié-Djuablin reste bénéficiaire du projet de société du Président Ouattara. Pour preuve, de l’indépendance jusqu’en 2011, Abengourou n’avait pas plus de 20 kilomètres de bitume. Aujourd’hui, nous avons plus de 40 kilomètres de bitume. La ville est traversée par un boulevard de deux fois deux voies. Adaou, un village communal d’Abengourou qui est connu pour son hostilité à la politique du Président Ouattara, a eu sa part de goudron jusqu’au fin fond du village. Les écoles, je n’en parle pas. Le pont sur la Comoé a été renouvelé, les ponts de Bettié et d’Aneykouadiokro ont été construits. Les routes sont visibles partout. La frontière entre Agnibilékrou et le Ghana en passant par Takikro est bitumée. En un clin œil, tu es à Takikro pour aller à N’gonokro, N’Domankro au Ghana. Tout cela a été réalisé en 10 ans de pouvoir du Président Ouattara. Nos chances sont intactes. Toutes ces réalisations du Président Ouattara en sont les preuves.
Le taux d’électricité était de 27%. Aujourd’hui, nous sommes à 100%. Au vu de ce bilan, nous abordons la prochaine élection avec sérénité. Le Chr d’Abengourou est sans cesse en rénovation et dispose d’un scanner et d’autres appareils et services qui n’existaient pas. Le pays compte aujourd’hui 10 universités. Alassane Ouattara a apporté le développement sur tous les plans.
LP : Avec ce bilan dans l’Indénié-Djuablin, comment expliquez-vous les violences enregistrées dans la région lors de la présidentielle de 2020 ?
SMD : Cela est dû à la complexité de la politique locale. Pourtant tout le monde dans la région sait le grand amour que le Président Ouattara lui voue. Le président de la République a toujours dit que quand il était plus jeune, il venait dans la région avec son oncle qui était un homme d'affaires. Il a été marqué. Le Roi actuel Boa Kouassi III avait pour ami d’école Gaoussou Ouattara, le frère aîné du président. Plusieurs fois Gaoussou Ouattara est venu faire ses civilités au roi ici.
Le peuple Agni d’ici a un peu de retenue en matière d’engagement politique. Il ne va pas au premier venu. L’Agni n’est pas un peuple qui te suit parce qu’il doit te suivre. Quant aux cadres qui ont monté les populations contre nos candidats lors de l’élection de 2020, ils sont dans leur rôle. C’est de bonne guerre. Ils viennent dire à la population de ne pas suivre le RHDP parce qu’ils pensent que si leur parti est au pouvoir, ils vont mieux vivre. C’est pour cela qu’ils montent les jeunes. Quant aux cadres RHDP qui ont été accusés de laxisme, ils ont été là. Seulement l’adversaire a été plus stratège que nous. Chacun a donné ce qu’il pouvait. Nous nous sommes levés en 2020 pour l’élection ait lieu ici. Au dernier moment, nous avons sonné la fin de la récréation. Des cadres m’ont traité de microbe, de brigand. D’autres sont allés plus loin pour dire je suis allé créer des problèmes à Adaou entre les communautés.
Abengourou n’est pas un terrain facile. D’abord, il faut aller dans la genèse des choses. Bien que la femme d’Houphouët vienne d’ici, les gens ont été toujours progressistes. Les familles qui étaient PDCI-RDA, on les connaît, elles peuvent être comptées. Peut-être que la sociologie politique a changé. Le Président Laurent Gbagbo n’a pas été reçu ici dans ces années d’opposition à la Cour royale mais quand il a eu le pouvoir, il a été reçu en grande pompe. Ils sont attachés à leur engagement de départ. Au départ, ils étaient progressistes, c’était difficile pour eux de parler d’un autre parti politique après l’indépendance. Quand ils sont devenus PDCI, ils ont eu du mal à se détacher de ce parti. Mais quand Gbagbo est venu avec sa nouvelle manière de faire la politique, ses prises de parole ont suscité l’intérêt de certains cadres qui sont allés vers Laurent Gbagbo. Les gens ont commencé à basculer vers ce parti. En 2010, Gbagbo est venu en tête dans notre région, à Abengourou, avec 9900 voix et nous en deuxième position avec 7700 voix. Le PDCI qui disait être dans son bastion est arrivé en troisième position avec 6600 voix. Les populations d’Abengourou s’engagent difficilement.
LP : Quelle est la situation aujourd’hui ?
SMD : Je peux dire que les lignes bougent. Le RHDP a divisé l’Indenié-Djuablin en sept départements : quatre à Abengourou, deux à Agnibilékro et un à Bettié. Les départements sont créés en fonction du nombre de votants. Les objectifs qui nous ont été assignés ont été atteints parce que nous avons enrôlé plus de 50% de nos militants. Le Président Ouattara est notre candidat. Le Président Alassane Ouattara n’est le reflet que de lui-même. Il a une grande expérience. Il a été Dga de FMI, gouverneur de la Bceao. Ouattara a été Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. On ne peut pas comparer Alassane Ouattara et Tidjane Thiam. Nous on attend ce dernier sur le terrain politique, quand la campagne va s’ouvrir. C’est au pied du mur qu’on voit le bon maçon. Ce n'est pas aller se promener pour dire qu'on est le meilleur. Notre candidat, c’est Alassane Ouattara. Laissons l’opposition se battre à sa manière et préparons-nous pour la conservation du pouvoir. Le président appartient à un parti politique et le parti est structuré.
LP : Qu’en est-il des rapports entre les cadres RHDP de la région ?
SDM : Le RHDP se porte bien. Les cadres ont compris qu’ils doivent parler le même langage. Le directeur général de l'ASDM Méïté Sindou est un aîné. Il a décidé de venir nous prêter main forte dans notre département à Abengourou qui est aussi son département. Il nous a beaucoup aidés. C’est grâce à lui qu'on a eu la visite du président de la République ici. Avec les autres cadres, nos rapports sont cordiaux. Ensemble, nous avons décidé de mouiller le maillot pour faire triompher le Président de la République Alassane Ouattara.
Armand Déa, correspondant