Le bilan de Ouattara, la question que Thiam a évitée à juste titre

Le bilan de Ouattara, la question que Thiam a évitée à juste titre
Alassane Ouattara, un vrai agent de développement

Un aveu. Le président du PDCI, quoi qu’on dise, est convaincu que le bilan du Président Ouattara est inattaquable. Face à Alain Foka, Tidjane Thiam, très volubile, a été incapable de répondre à la question concernant ce bilan.  A trois reprises, le journaliste lui a demandé ce qu’il en pensait. A trois reprises, l’interviewé a esquissé, préférant passer à autre chose. Pourtant, les questions étaient directes. Le journaliste attendait une réponse claire… qui n’est jamais venue.

Cette fuite en avant révèle une évidence :  Thiam est convaincu, au fond de lui, que ce bilan-comme Alassane Ouattara l’a toujours clamé haut et fort- est inattaquable. Le président du PDCI n’a pas voulu s’aventurer sur ce chemin au risque de perdre des plumes. Il est conscient, tout comme son camp, que depuis 2011, Alassane Ouattara et le RHDP ont pulvérisé les records en matière d’infrastructures : routes, ponts, universités, centres de santé, électrification, adduction en eau potable…

A titre d’exemple, dans l’enseignement public, le nombre de salles de classe est passé de 55 980 en 2011 à 94 428 en 2025.  Le nombre de collèges et lycées publics a évolué de 294 à 902 sur la même période. Pour cette seule année, 129 collèges et lycées sont en construction dont 15 lycées d’excellence de jeunes filles. De trois universités en 2011, la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 9 universités. Des efforts similaires sont déployés dans l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Le taux de couverture en électricité connait également un boom. De 33% en 2011, il dépasse les 90% en 2025, avec un objectif de 100% avant la fin de l’année.

Abidjan est passée de deux à cinq ponts, dont trois réalisés entre 2011 et 2024. La capitale économique a retrouvé son charme. Le pont Alassane Ouattara en est l’un des symboles les plus marquants. Sa flèche, arrimée à ses filins métalliques, domine la lagune Ébrié. Inauguré le 3 août 2023, ce pont qualifié par certains de « Tour Eiffel de Côte d’Ivoire » incarne le développement du pays et devient un emblème d’Abidjan.

D’une longueur de 634 mètres, prolongé par un viaduc de 260 mètres, il relie le Plateau à Cocody et absorbe jusqu’à 35 000 véhicules par jour. Il en va de même pour la Tour F, conçue par l’architecte Pierre Fakhoury et le groupe PFO. Ce gratte-ciel en construction culminera à près de 400 mètres avec ses 76 étages. Il regroupera les services administratifs de l’État, réduira les coûts locatifs et modernisera le paysage urbain. Sa silhouette symétrique, inspirée d’un masque africain, sera enveloppée d’une double peau en verre. Livraison prévue : fin 2025.

Autres réalisations notables : la voie périphérique Y4 (2×2 voies, 26,5 km), les sorties Est et Ouest d’Abidjan-Gesco, le tunnel d’Abobo, les échangeurs de Macaci et Gesco, et le 4e pont d’Abidjan, pour un investissement global de 402 milliards FCFA. Trois nouveaux échangeurs à caisson métallique fluidifient désormais le boulevard Germain Koffi Gadeau. Enfin, la ligne de Bus Rapid Transit (BRT), en construction depuis 2020 sur 20 km, sera opérationnelle en 2025.

Toutes ces réalisations traduisent une vision ambitieuse de modernisation portée par les autorités ivoiriennes, soucieuses de bâtir une ville fluide, attractive et résiliente. Et ce bilan, loin d’être exhaustif, suffit à faire perdre son latin à Tidjane Thiam.

Thiery Latt