Lutte contre la Contrefaçon : Le CNLC sensibilise les commerçants les dangers des produits contrefaits

Le Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC) a initié une journée de sensibilisation au bénéfice des commerçants de produits cosmétiques. C’était le dimanche 27 juillet 2025, à la mairie d’Adjamé. Cette initiative s'inscrit dans la volonté de Dr Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’Industrie, de conscientiser la population, et en particulier les acteurs économiques, sur les risques et méfaits liés à la commercialisation de produits contrefaits.
Geneviève Diakité, coordonnatrice du CNLC, a souligné que la contrefaçon représente une menace multisectorielle, affectant non seulement la santé, mais aussi l'économie nationale et les acteurs du commerce. Les produits contrefaits ne se limitent pas aux produits cosmétiques. « Ils englobent également des produits de santé, des matériaux de construction, des huiles de frein, des huiles de moteur, et bien d'autres. Ces imitations de mauvaise qualité mettent en péril la sécurité et le bien-être des consommateurs, tout en sapant les efforts des industries légitimes », a-t-elle déclaré. Et d’numérer les sanctions auxquelles s’exposent les contrevenants : « Celles-ci peuvent inclure des amendes importantes et des peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans. De plus, les saisies de produits contrefaits, systématiquement détruites par les autorités, entraînent des pertes financières considérables pour les commerçants concernés ».
Serge Lakpo, membre de la cellule de prévention et d'investigation du CNLC, a alerté sur les conséquences économiques et les implications criminelles de la contrefaçon. En 2022, l'industrie des cosmétiques était florissante, atteignant près de 6 milliards de dollars. La vente de produits contrefaits alimente le crime économique, le blanchiment d'argent et même le terrorisme. De plus, il a indiqué que « Les produits cosmétiques contrefaits, souvent fabriqués avec des ingrédients toxiques comme le mercure, peuvent provoquer des réactions graves, allant de gonflements des lèvres à des adhésions cutanées, et engendrent des dépenses de santé considérables pour les consommateurs, menaçant la sécurité et le bien-être des citoyens ».
YS