Pays africains ayant attirés le plus d’investisseurs en 2023 : La Côte d’Ivoire dans le top 10
En 2023, le rapport de la CNUCED indique que le pays a attiré 1,58 milliard USD d'IDE en 2022, soit une hausse de 15 % en glissement annuel et un niveau supérieur à celui enregistré avant la pandémie. Les données du Centre de promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI) montrent qu'en 2023, le Burkina Faso était le principal investisseur dans le pays (11% des investissements), suivi de la Turquie (7%), de la Chine, de la France et du Togo (5% chacun). Les secteurs concernés par ces investissements sont l'industrie (52,20%), les services (46,90%) et l'agriculture (0,90%). En général, les investissements sont principalement orientés vers les industries extractives et la finance.
Pour son développement, depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire a mis en place le Plan national de développement (PND). Le PND 2021-2025 vise à faire de l'investissement privé un moteur de la croissance économique du pays. À cet effet, un programme de dématérialisation des services et des actes administratifs a été mis en place. Après une décennie de crise (2000-2010), la situation politique s'est stabilisée et le pays a adopté des réformes majeures. Avec le vote en 2016 d’une nouvelle Constitution, qui a vu la création d'un Sénat, améliorant ainsi le climat des affaires.
La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, dispose de ressources minières et agricoles diversifiées, d'un réseau d'infrastructures en cours de modernisation, d'une situation côtière stratégique et d'une économie stable. En 10 ans, plus de 1635 km de voies ont été bitumées. Le pays dispose désormais de plus 40 ponts et 230 km d'autoroutes. Avec plus de 70 % de sa population âgée de moins de 35 ans, le pays dispose d'une main-d'œuvre robuste et jeune. Les investisseurs étrangers ont accès à toutes les formes d'activités rémunératrices dans des conditions égales à celles des Ivoiriens. Le gouvernement encourage les IDE, y compris la participation des investisseurs dans les entreprises publiques en voie de privatisation. Il n'y a pas de limites générales, à l'échelle de l'économie, à la propriété ou au contrôle étranger, et peu de restrictions sectorielles : les banques et les compagnies d'assurance sont soumises à des exigences en matière d'agrément, mais il n'existe aucune restriction visant à limiter la propriété étrangère ou l'établissement de filiales d'entreprises étrangères dans ce secteur.
Les investissements dans les secteurs de la santé, du droit et de la comptabilité, et des agences de voyage sont soumis à une approbation préalable et nécessitent des licences appropriées et une association avec un partenaire ivoirien. Le gouvernement s'est engagé à renforcer les mesures de sécurité dans les régions du nord du pays afin d'atténuer le risque d'escalade de l'instabilité politique dans les pays voisins, à savoir le Burkina Faso, le Mali et la Guinée. Cette approche proactive vise à renforcer la confiance des investisseurs et à réduire le risque d'insécurité dans le pays. L’indice de sécurité en Côte d’Ivoire est passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en janvier 2024.
Le Programme de lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord est entré depuis quelques jours sa troisième phase avec le soutien du PNUD.
Le programme "lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord" constitue l’axe 1 de la phase 2 du Programme social du Gouvernement qui est organisé autour de 5 axes majeurs. En effet, dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent, le gouvernement a décidé, en plus des mesures sécuritaires qui permettent à ce jour de préserver la paix et la sécurité, de mettre en œuvre un programme spécial dans les zones frontalières du nord, notamment dans les régions du Bounkani, du Tchologo, du Poro, de la Bagoué, du Folon et du Kabadougou. Les projets à conduire portent, notamment, sur l’éducation, la santé, la mise en place d’activités génératrices de revenus, l’accès à l’électricité et à l’eau potable, la latrinisation, l’entretien routier, le service civique, etc. Il a été lancé le 22 janvier 2022 à Tougbo.
Thiery Latt
Top 20 des pays africains ayant attiré le plus d’IDE en 2023 :
1-Egypte (9,84 milliards de dollars $)
2-Afrique du Sud (5,23 milliards $)
3-Ethiopie (3,26 milliards $)
4-Ouganda (2,88 milliards $)
5-Sénégal (2,64 milliards $)
6-Mozambique (2,50 milliards $)
7-Namibie (2,34 milliards $)
8-Nigeria (1,87 milliard $)
9-Côte d’Ivoire (1,75 milliard $)
10-RD Congo (1,63 milliard $)
11-Kenya (1,50 milliard $)
12- Ghana (1,35 milliard $)
13- Tanzanie (1,33 milliard $)
14-Algérie (1,21 milliard $)
15-Gabon (1,15 milliard $)
16-Maroc (1,09 milliard $)
17-Niger (966 millions $)
18-Tchad (913 millions $)
19-Guinée (893 millions $)
20-Mauritanie (873 millions $)