Pr Théodore Holo (chef de mission de la CEDEAO) : « Notre plus grand souhait est que ces élections se fassent effectivement dans la paix »

Une délégation de la CEDEAO est actuellement en mission en Côte d’Ivoire dans le cadre de la mise en œuvre du protocole additionnel de l’organisation sous-régionale sur la démocratie et la bonne gouvernance. Cette mission intervient à la demande des autorités ivoiriennes, à l’approche de l’élection présidentielle prévue en 2025. Conduite par le professeur Théodore Holo, la délégation composée notamment du commissaire de la CEDEAO chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, de l’ambassadeur représentant la CEDEAO en Côte d’Ivoire et de plusieurs responsables politiques de l’organisation a été reçu en audience, hier jeudi 3 juillet 2025, par le président de la République, Alassane Ouattara, au Palais présidentiel, dans la commune du Plateau. L’objectif de cette mission préélectorale est de rencontrer les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin de recueillir les informations utiles et d’apporter l’assistance nécessaire à l’organisation d’élections libres, transparentes et apaisées.
Dans le cadre de cette mission, les membres de la délégation ont été reçus en audience par le chef de l’Etat. Cette rencontre a permis d’échanger sur les finalités de la mission, mais aussi d’obtenir, de la part du président de la République, l’assurance que les élections se dérouleront dans un climat de paix. « Notre plus grand souhait est que ces élections se fassent effectivement dans la paix, car la Côte d’Ivoire est une économie forte au sein de la CEDEAO, et un pays d’hospitalité pour de nombreux ressortissants de la sous-région », a souligné le chef de la mission, Pr Théodore Holo. La délégation a également rappelé que tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire a un impact direct sur les autres pays de la région, d’où l’importance de la stabilité du processus électoral. À l’issue de cette mission, un rapport contenant des recommandations sera transmis au président de la Commission de la CEDEAO. Celui-ci décidera, le cas échéant, des mesures d’accompagnement à mettre en œuvre. Il est par ailleurs prévu l’envoi de deux autres missions : une mission de long terme, qui arrivera bien avant le scrutin pour suivre de près l’évolution du processus, et une mission de court terme, qui sera présente pendant l’élection proprement dite et repartira après la proclamation des résultats. La mission de long terme, quant à elle, restera encore quelques jours après l’élection afin de veiller à la stabilité post-électorale et de désamorcer d’éventuelles tensions.
Rahoul Sainfort