Présidentielle 2025-Appels incessants à une candidature du chef de l’Etat : Alassane Ouattara, l’impossible NON !

Présidentielle 2025-Appels incessants à une candidature du chef de l’Etat : Alassane Ouattara, l’impossible NON !

A un peu moins de neuf mois de l’échéance, l’élection présidentielle d’octobre prochain cristallise déjà les esprits. Pas seulement ceux des partis politiques qui frémissent actuellement, mais aussi ceux des Ivoiriens, qui, dans leur for intérieur, toutes obédiences confondues, excepté les extrémistes, souhaitent que ces joutes électorales se déroulent sans violence. Justement, le chef de l’Etat a rassuré, lors de son adresse à la Nation du 31 décembre 2024 et de la récente présentation des vœux du nouvel an, que ces élections seront « apaisées, transparentes et démocratiques ». Gageons que tous ceux qui aspirent à diriger la Côte d’Ivoire feront preuve de responsabilité et surtout respecteront les règles du jeu pour que, comme l’a fait remarquer, il y a peu, le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, ce scrutin soit effectivement pacifique. Disons-le tout net, il ne suffit pas de réclamer à tue-tête des élections démocratiques et apaisées ; et ne pas poser des actes concrets dans ce sens. 

Bref, tous les yeux sont donc rivés vers cette bataille présidentielle. Et dans les états-majors des partis politiques, on affûte ses armes, comme on peut. Pour les différentes candidatures. Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dans les têtes à la fois des militants et des cadres, le choix est déjà acté : le candidat est naturellement leur champion : le Président Alassane Ouattara. Des quatre coins du pays, des voix s’élèvent, depuis plusieurs semaines, pour appeler à une candidature du chef à un nouveau mandat, afin de poursuivre son travail titanesque de reconstruction du pays, entamée – il a hérité d’un Etat en lambeaux – dans des conditions pénibles en 2011. Après une crise postélectorale, dont la Côte d’Ivoire se serait passée si son prédécesseur avait tranquillement reconnu sa défaite, qui a malheureusement fait, selon les chiffres officiels, 3000 morts.

Ainsi donc, les militants du RHDP, et sans doute des Ivoiriens non-houphouëtistes conscients de la transformation positive du pays, appellent sans cesse le chef de l’Etat à rempiler, et surtout à ne pas abandonner le gouvernail du navire en si bon chemin. Même s’il avoue ne pas encore avoir pris sa décision, Alassane Ouattara peut-il vraiment dire non à cet appel du devoir ? Peut-il tourner le dos à tous ces millions d’Ivoiriens, sans distinction d’ethnie ni de religion qui le réclament à cor et à cri en raison du travail colossal qu’il abat depuis bientôt 14 ans ? Va-t-il prendre le risque de décevoir tous ses compatriotes qui lui vouent, à juste titre, une admiration sans bornes ? C’est toute la quintessence de la réflexion que mène sans doute le chef de l’Etat, sur cette requête.

A l’analyse, il ne s’agit pas, contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, de la propagande, mais bel et bien d’un appel du cœur et de la raison. Si de nombreux Ivoiriens veulent voir Alassane Ouattara diriger ce pays encore pour les cinq prochaines années, c’est en connaissance de cause. Son bilan, c’est incontestable, plaide largement en sa faveur.

 

 

L’appel du cœur et de la raison

D’un pays en décrépitude totale avec une administration déglinguée, une sécurité en jachère et un tissu social déchiqueté, il a fait, en seulement une décennie, de la Côte d’Ivoire, une nation en paix et prospère, dotée d’infrastructures majeures (routes, ponts, échangeurs, barrages, centres de santé, lycées, collèges, universités, taux d’électrification de plus de 94%, adduction en eau potable), et dont l’économie est l’une des plus résilientes et performantes du continent. Avec un taux de croissance moyen compris entre 6 à 8%, depuis 2011, hormis les 2% de 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, elle résiste aux contrecoups des chocs économiques mondiaux. Comme en témoignent les rangs prometteurs de la Côte d’Ivoire dans les classements des agences de notation internationales : Standard and Poor’s, Moody’s, etc.  A cela s’ajoutent des mesures sociales inédites, tels le déblocage des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat en 2015 (une première depuis plus 27 ans), le paiement du stock des arriérés des avancements indiciaires et des glissements catégoriels, le relèvement par deux fois du Smig ( de 36 607 FCFA à 60 000 FCFA puis 75 000 FCFA), l’instauration des filets sociaux productifs pour soutenir les foyers les plus démunis, la mise en place de la Couverture maladie universelle ( CMU), la hausse de l’indemnité contributive de logement de 20 000 FCFA pour l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat, l’octroi d’une prime exceptionnelle de fin d’année pour ces travailleurs et d’une autre prime pour les retraités. Autant de mesures, jusque-là jamais vues en Côte d’Ivoire, qui ont une incidence positive sur le quotidien des Ivoiriens et ne les laissent pas pantois. Du moins, ceux qui sont preuve de lucidité et d’un réel esprit de discernement.

Pour autant, Alassane Ouattara ne s’est pas arrêté là. Il a aussi  et surtout – on ne le dit peut-être pas assez – construit la paix et la cohésion sociale. En multipliant des gestes d’apaisement pour le vivre ensemble, dont les plus marquants sont indéniablement l’ordonnance d’amnistie du 6 août 2018 qui a permis la libération de 800 ex-prisonniers poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010-2011, dont l’ex-Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo ; le retour en masse des exilés, notamment des pontes de l’ancien régime, et celui de Laurent Gbagbo en juin 2021, après la confirmation de son acquittement par les juges de la Chambre d’Appel de la Cour pénale internationale. Sans oublier la grâce présidentielle, à lui, accordée par le chef de l’Etat, et tout le dispositif institutionnel (CDVR, CONARIV, PNCS etc.) pour faciliter la réconciliation.

Par ailleurs, en plus de la stabilité, Alassane Ouattara a apporté la sécurité, avec une restructuration et une modernisation des forces armées. Avec lui, c’est l’assurance tous risques face au péril djihadiste qui titille nos frontières nord, avec le Mali et le Burkina ; deux pays en proie aux groupes terroristes. Autant de faits qui renforcent le capital sympathie des Ivoiriens épris de paix et de développement pour le président de République, et mentor du RHDP. D’où leur volonté indéniable et affichée pour une nouvelle candidature, en octobre, du Président Alassane Ouattara. Qui, depuis la mort d’Houphouët-Boigny est de loin le chef d’Etat qui a le plus bâti la Côte d’Ivoire. Aux yeux d’une bonne partie des Ivoiriens, Alassane Ouattara ne s’appartient plus, à plus forte raison à sa formation politique, il est désormais un patrimoine national. Et, bien plus, l’homme qu’il faut pour porter davantage la Côte d’Ivoire sur les cimaises du développement, voire de l’émergence.  Car, aucun de ceux qui s’agitent en ce moment pour la présidentielle ne lui arrive à la cheville. En tout cas, pas l’apprenti politicien qui, après avoir pris ses jambes à son cou pendant les années de troubles, revient subitement, avec beaucoup d’opportunisme, en « sauveur » (sic !) et promet des miracles auxquels d’ailleurs beaucoup de militants de son parti ne croient pas. Ou encore l’ancien chef d’Etat, populiste jusqu’au bout des ongles, qui a plongé le pays dans le chaos et veut aujourd’hui se convaincre, au prix d’une affligeante contorsion intellectuelle, qu’il incarne une nouvelle espérance pour ce pays.  Deux ambitions hors sol pour une Côte d’Ivoire qui mérite mieux.

Mais, les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils savent mieux que quiconque, que la personne qui peut faire franchir un nouveau cap à leur Nation, est Alassane Ouattara. C’est pourquoi, dans leur écrasante majorité, ils ne veulent pas lâcher la proie pour l’ombre. D’où ces appels de pied récurrents à Alassane Ouattara. Qui n’a d’autre choix que de leur dire oui. Pour l’intérêt supérieur de la Nation.

 

Y. Sangaré