Réserve du Mont Nimba : Des avancées concrètes pour une gestion durable

Réserve du Mont Nimba : Des avancées concrètes pour une gestion durable
Les participants ont fait plusieurs propositions au cours de cette session du CGL

La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba a accueilli, le jeudi 26 décembre, la deuxième session annuelle 2024 de son comité de gestion locale (CGL). La rencontre s’est tenue dans la salle de réunion du Secteur Nimba à Danané, sous la présidence de Vincent Haoutou N’Guessan, préfet du département. Plus d’une trentaine de participants, parmi lesquels des représentants des communautés riveraines, des ONG, des autorités administratives et des acteurs touristiques, ont pris part à cette session axée sur le bilan et les perspectives de gestion de cette aire protégée.

 Dans son mot d’ouverture, le préfet a exprimé sa satisfaction quant à l’implémentation des recommandations des sessions précédentes. « Les efforts conjoints de l’OIPR et des parties prenantes ont permis de consolider les acquis en matière de préservation. Je salue également l’intégration des populations locales dans ce processus », a-t-il déclaré. Il a toutefois insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour relever les défis transfrontaliers, notamment ceux liés aux pressions venant du Libéria et de la Guinée.

 Le Colonel Zannou Moïse, directeur de la Zone Ouest de l’OIPR, a présenté un bilan encourageant des activités réalisées au cours de l’année. Selon lui, les actions programmées, qu’il s’agisse de la surveillance, du suivi écologique ou des projets communautaires, ont été exécutées avec succès. « La réserve est bien préservée grâce à une vigilance accrue et à la mise en œuvre de projets tels que l’apiculture, la porticulture et la pisciculture dans les villages riverains », a-t-il affirmé. Ces initiatives, soutenues par des partenaires comme l’UNESCO et le projet PAPFOR, visent à renforcer l’autonomisation des communautés tout en protégeant l’écosystème.

 Le Colonel Zannou a également annoncé des projets innovants pour l’année à venir, notamment l’utilisation de drones pour la surveillance aérienne et le suivi spécifique d’espèces emblématiques comme le crapaud vivipare et le micropotamogal. L’acquisition récente de réserves foncières pour la construction de nouveaux locaux modernes pour l’OIPR a également été saluée comme une avancée majeure.

 Les échanges au cours de cette session ont mis en lumière plusieurs défis, notamment les pressions transfrontalières persistantes et les menaces liées aux activités humaines. L’Agence nationale des frontières et le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ont été sollicités pour apporter des solutions durables à ces problématiques.

 Le préfet a rappelé l’importance de maintenir une étroite collaboration avec les communautés locales. « Les microprojets entrepris dans les villages riverains sont essentiels pour améliorer les conditions de vie et renforcer leur engagement dans la gestion de la réserve », a-t-il souligné. Les participants ont unanimement reconnu l’impact des campagnes de sensibilisation et des collaborations renforcées entre l’OIPR et les populations pour la réduction des indices d’agression. La session s’est achevée par l’adoption des rapports présentés et un renouvellement des engagements pour une gestion participative et durable. Avec son exceptionnelle biodiversité reconnue mondialement, la réserve du Mont Nimba continue de représenter un exemple de conservation intégrée en Côte d’Ivoire.

 

Junior Oulai (correspondant)