Supervision de la présidentielle : L’ONG Action Justice déploiera 1 050 observateurs

L’ONG Action Justice sera présente sur le terrain de l’observation électorale avec 1 050 agents mobilisés. L’annonce a été faite le mardi 2 septembre par le président du conseil d’administration, Koné Mamadou, lors d’une conférence de presse à Cocody-Angré. Avant cette annonce, le conférencier a dressé le bilan de la mission d’observation de la révision de la liste électorale (RLE 2024), pour laquelle l’organisation avait obtenu deux accréditations. La première concernait une campagne d’information et de sensibilisation visant à accroître la participation citoyenne, à travers le déploiement de 15 agents sensibilisateurs dans les départements de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini. La seconde portait sur l’observation citoyenne du processus, avec 47 observateurs mobilisés dans le District d’Abidjan et les régions de l’Agneby-Tiassa, du Poro, du Gbêkê, du Tonkpi, du Bounkani, du Gontougo, de la Mé, du Folon, du Cavally, du Haut-Sassandra, du Béré, du Hambol, de la Marahoué, du Bélier et de l’Indénié-Djuablin.
Selon Koné Mamadou, cette mission a conclu que « le processus de révision de la liste électorale s’est déroulé de façon régulière, inclusive et transparente ». Toutefois, plusieurs insuffisances ont été relevées : le peu d’intérêt des populations, le faible taux de réclamants devant les commissions locales et, s’agissant du monitoring des médias, la diffusion de discours haineux, injurieux ou à caractère xénophobe, notamment via les réseaux sociaux. Face à ces constats, l’Ong a formulé plusieurs recommandations. Elle demande à la CEI de renforcer la sensibilisation sur le processus électoral, à l’ANSSI de mieux assainir le cyberespace en luttant contre la désinformation et la haine en ligne, aux partis politiques de privilégier des discours apaisés et responsables, et aux militants de faire preuve de civisme et de patriotisme.
Pour sa part, Action Justice entend poursuivre sa caravane de sensibilisation et d’éducation déjà passée par Abobo, Anyama, Koumassi et Yamoussoukro. À travers son mécanisme d’alerte précoce, l’organisation affirme vouloir contribuer à la prévention des violences et à la tenue d’élections apaisées.
Rahoul Sainfort