Sur une col : Le meilleur atout pour les Ivoiriens

Son long silence – à propos de sa candidature ou pas – observé depuis le 2ème et dernier congrès de son parti, le RHDP, a été des plus anxiogène qui soit. Aussi bien pour ses adversaires, qui ne savaient plus sur quel pied danser redoutant fortement de devoir croiser le fer avec lui au cas où il venait à rempiler, mais aussi pour son propre camp qui, lui aussi, craignait qu’il finisse par renoncer à se présenter, avec ce que cela pouvait comporter comme risque pour un pays qu’il avait mis tant d’engagement à reconstruire quinze années durant.
Eh bien, depuis hier, Alassane Ouattara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a franchi le pas … en faveur de son camp ! Il a fait le choix de briguer la magistrature suprême lors de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Le véritable maître des horloges, qu’il était devenu en s’appropriant le tempo du processus électoral, a mis fin au suspense.
Et du coup, chacun sait à présent au rythme de quelle musique danser. La musique de l’espoir, celle douce et mélodieuse que les Ivoiriens dansent avec allégresse et jubilation depuis plus de quatorze ans aujourd’hui ou cette litanie gutturale, mal agencée et pour le moins tapageuse qu’ils ont abandonnée voilà près de deux décennies en arrière ? Il leur faudra courageusement et honnêtement opter pour la meilleure des cadences. Sans honte.
Autant donc le dire tout de suite, au-delà de ce que ce choix peut provoquer comme réaction dans un camp comme dans l’autre – des manifestations populaires de joie à travers tout le pays chez les Houphouëtistes contre les jérémiades et le courroux au sein de l’opposition –, une vérité s’impose d’elle-même dans toute sa réalité. C’est qu’Alassane Ouattara reste le meilleur atout possible pour la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui.
Architecte du redressement économique post-crise, maître stratège en matière de stabilité institutionnelle, et homme d’État respecté sur la scène internationale, le chef de l’État a su transformer son nom en gage de progrès social, économique en faisant d’un pays structurellement ruiné, une destination prospère et enviée par tous.
Or en face, se trouve une opposition qui donne le spectacle de chapelles divisées, d’egos surdimensionnés, d’opportunistes invétérés aux calculs à courte vue. Une opposition sans véritable offre programmatique, attirée aveuglement par les lambris dorés du pouvoir.
En décidant de rempiler, Alassane Ouattara a sans conteste fait le bon choix, celui de continuer à donner à ses compatriotes des raisons d’espérer en un avenir davantage meilleur à celui d’un quotidien déjà enviable.
KORE EMMANUEL