C’est une étape cruciale pour l’engagement climatique de la Côte d’Ivoire. Le 4 décembre 2024, les représentants des ministères sectoriels, du secteur privé, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers se sont réunis à l’hôtel Novotel Plateau pour valider le projet de décret instituant le système national de transparence climatique conformément aux exigences de l’Accord de Paris. La mise en place de ce système permettra de renforcer la transparence dans l’élaboration et la mise en œuvre des actions climatiques ; de construire la confiance mutuelle entre toutes les parties prenantes et d’améliorer l’efficacité des mesures prévues par les CDN (Contributions déterminées au niveau national).
« En facilitant une approche participative et inclusive, ce système national de la transparence climatique contribuera à améliorer la performance climatique du pays, en conformité avec les objectifs de l'Accord de Paris », a expliqué Mayeul Alex Lagaud, secrétaire exécutif de la Commission nationale de la lutte contre les changements climatiques, à l’ouverture des travaux. Et de rappeler que la Côte d'Ivoire a révisé ses CDN pour aboutir au rehaussement de son ambition climatique, passant de 28,25% à 30,41% de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. « Cet objectif correspond à un abattement chiffré d'environ 37 millions de tonnes équivalent CO2, là où l'ambition de la Côte d'Ivoire dans le premier document CDN affichait un abattement de 9 millions de tonnes équivalent CO2. Notre pays a décidé également de renforcer sa résilience dans cinq secteurs prioritaires de son développement économique à savoir : l'agriculture, élevage, aquaculture ; les forêts et l'utilisation des terres, les ressources en eau, la Santé et les zones côtières, tous vulnérables au changement climatique », a-t-il indiqué.
La création du système national de transparence climatique représente donc une avancée significative dans la promotion d’une gouvernance climatique exemplaire et d’une contribution active aux objectifs globaux de durabilité. Le Projet Transition Bas Carbone, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France, en partenariat avec le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, accompagne la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques.
Yves Kalou