Violences faites aux femmes et aux filles : Une marche à Abobo pour dire ça suffit !

Une marche pour dire stop aux violences faites aux femmes et aux filles. Le samedi 1er mars 2025, des milliers de femmes vêtues de rouge et blanc, avec à leur tête, la présidente du Sénat Kandia Kamissoko Camara et la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant Nassénéba Touré ont marché, à Abobo, pour dire non aux violences faites aux femmes. Du carrefour Samaké à l’esplanade de la mairie, les manifestantes ont crié leur ras-le-bol face à un fléau qui malheureusement ne cesse de prendre de l’ampleur. « Une femme sur 3 a été victime de violences basées sur le genre. En 2023, ce sont 8 862 cas qui ont été signalés, dont plus de 500 cas graves, notamment des féminicides », a dénoncé la ministre Nassénéba Touré, initiatrice de la marche dont l’objectif est de mobiliser les institutions, la société civile et l’opinion publique pour dénoncer ces violences et promouvoir une culture de tolérance zéro.
La situation, a-t-elle alerté, est grave. A l’en croire, ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Au-delà des statistiques, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis. Appelant à une mobilisation générale, la commissaire du gouvernement a insisté sur la nécessité de « sensibiliser en amont et en aval », tout en prônant une fin des règlements à l’amiable afin que les coupables soient punis. Elle a encouragé toute personne témoin de violences à dénoncer les actes en appelant le 1308.
Sous l’impulsion du Président de la République Alassane Ouattara, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour lutter contre ce fléau. En renforçant notamment le cadre juridique et en soutenant les victimes à travers des structures d’accueil et de prise en charge. Nassénéba Touré a salué l’action de la Première Dame, Dominique Ouattara, avec la construction du centre d’accueil « La Maison des Femmes d’Adiaké ».
La présidente du Sénat, par ailleurs maire d’Abobo a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir toutes les actions de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a également souligné l’importance de l’éducation des enfants, affirmant que « tout part de l’enfance » et que « les enfants suivent souvent l’exemple de leurs pères ». Elle a invité les chefs coutumiers et les guides religieux à jouer un rôle primordial dans cette lutte.
La marche s’est conclue avec la lecture d’une motion par Mme Danitza Tonga, au nom des femmes présentes. Ces dernières ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour une Côte d’Ivoire où plus aucune femme ni aucune fille ne sera victime de violence. Elles ont appelé à l’unité de tous et à la promotion d’une masculinité positive, avec un engagement ferme pour une tolérance zéro.
DM