Xénophobie, tribalisme, haine : La récréation est terminée

Xénophobie, tribalisme, haine : La récréation est terminée
Selon Koné Braman Oumar, les auteurs des propos xénophobes seront recherchés et conduits devant les tribunaux (Ph DR)

“Dura lex sed lex". Entendez  "La loi est dure, mais c'est la loi". En d’autres termes, en dépit du caractère rigoureux d’une loi, elle doit être respectée et appliquée. Pour rappel, la législation ivoirienne s'est enrichie de la loi n° 2008-222 du 04 Août 2008 modifiant et complétant les dispositions du code pénal relatives à la répression du racisme, de la xénophobie, du tribalisme et des discriminations raciales et religieuses.

A travers l’adoption de cette loi en août 2008, la Côte d'Ivoire a clairement exprimé sa détermination à mettre hors d'état de nuire tous ceux qui ont fait le choix de la promotion de la haine tribale, de la xénophobie pour assouvir leur besoin. En effet, face à la montée en puissance de la haine, du tribalisme et de la xénophobie, le chef de l'État d’alors, Laurent Gbagbo a signé cette loi, l’a fait adopter par l’Assemblée nationale en vue d’allumer le contre-feu. “Quiconque se rend coupable de racisme, de xénophobie, de tribalisme ou de discrimination raciale ou religieuse, est puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500.000 à 5.000.000 F CFA. La peine est portée au double si : l’infraction a été commise par voie de presse écrite ou de tout autre écrit, de radio, de télévision ou de tous autres instruments des nouvelles technologies de l’information et de la communication permettant une diffusion à grande échelle ;  l’infraction a été commise à l’occasion ou au cours d’une manifestation publique ou d’un rassemblement à caractère politique; l’infraction a été commise par un fonctionnaire au sens de l’article 223 du Code pénal. Dans ce dernier cas, le tribunal peut ordonner le retrait des fonctions, si l’auteur des faits était chargé de protéger les droits qu’il a violés. En cas de condamnation pour tribalisme, la juridiction de jugement peut ordonner le retrait des faveurs indûment accordées”, prescrit l’article 200 (nouveau) de la loi.

Les choses sont claires. La loi existe, des sensibilisations ont été faites mais des personnes continuent de la violer à longueur de journées et de manifestations.

La preuve de cette violation flagrante a été donnée samedi dernier lors de la marche du Front commun et d’autres formations politiques autorisée par le gouvernement. Des militants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), du Parti des peuples africains (PPA-CI) et d’autres formations politiques ont, en effet, transformé la manifestation en une foire d’injures, de haine et de xénophobie avec des propos graves à l’encontre des autorités avec à leur tête le Président de la République Alassane Ouattara.

Ces faits prévus et punis par la loi suscitée n'ont pas échappé au procureur de la République, Koné Braman Oumar. Invité de l’émission 360 de la nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), il a annoncé que les personnes qui se sont rendues coupables de ses propos haineux et xénophobes  seront toutes recherchées, appréhendées et jugées. La récréation est donc terminée.  L’heure est venue de sévir. Pour les autorités judiciaires, il faut maintenant sanctionner tous les contrevenants.

 Ils ont décidé d’exhumer les discours aux antipodes de la paix et de la cohésion sociale, ils sont décidés de raviver la flamme de la  haine, de la xénophobie, du tribalisme pour les besoins de leur cause, les militants du TSO (Tous sauf Ouattara) auront la loi et le procureur de la République en face. Désormais, c'est la tolérance zéro. Auquel cas, c'est le retour des vieux démons et le retour au chaos sera assuré. Les uns et les autres sont ainsi avertis. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur.

Lacina Ouattara