Affaire « il faut auditer la liste électorale » : Comment l’opposition veut justifier sa débâcle  en 2025

Affaire « il faut auditer la liste électorale » : Comment l’opposition veut justifier sa débâcle  en 2025
L’opposition cherche un bouc émissaire pour camoufler sa défaire programmée en 2025 (Ph Dr)

De quoi l’opposition ivoirienne a-t-elle si peur ? Depuis quelque temps, elle crie sur tous les toits qu’il faut auditer la liste électorale. Cette rhétorique est devenue leur nouveau cheval de bataille, et ce, après avoir échoué à réformer la Commission électorale indépendante (CEI). Sur le sujet, le PDCI, le PPA-CI et d’autres partis de l’opposition embouchent la même trompette de la manipulation. Sur les plateaux télé, ils ne parlent que de ça. Comme si c’est la CEI qui vote à une élection. Le vendredi 9 août 2024, à la maison du PDCI-RDA,  ces partis politiques – dont certains n’existent que de nom -  ont animé une conférence de presse pour demander une « CEI indépendante des politiques et indépendante des partis politiques ; une liste électorale fiable ne souffrant ni d’inclusion des non-Ivoiriens ni d’exclusion des Ivoiriens en âge de voter  et un découpage électoral juste, établi sur des critères identiques pour tous entre autres ». A la vérité, toutes ces revendications ne sont que des prétextes. Un paravent pour masquer la faiblesse criante d’une opposition en panne de stratégie et inerte, pour ne pas dire fantomatique sur le terrain.

A y voir de près, c’est un subterfuge pour trouver une excuse, en fait non tenable, à une débâcle programmée en 2025.  C’est juste de la pure diversion, pour détourner l’opinion d’une réalité évidente : cette opposition n’a ni les hommes ni la force politique pour battre la machine surpuissante et bien huilée du RHDP. Et toute cette agitation, c’est pour dire demain si le RHDP remporte la présidentielle de l’an prochain, à une écrasante majorité, ce qui se dessine, c’est qu’il n’a pas gagné à la loyale.  C’est tout leur plan ça. Sinon, de quelle liste électorale fiable parlent-ils ? Même si elle feint de l’ignorer, cette opposition sait pertinemment que l’actuelle liste électorale, comme aime à le dire Ibrahime Koulibaly-Kuibiert, président de la CEI, tire sa source de celle de 2009 qui a servi à organiser la présidentielle de 2010. Une liste qui a été approuvée par tous les acteurs politiques, y compris ceux qui, aujourd’hui, semblent la mettre en doute. Il y a eu ensuite des révisions de cette liste faites au vu et au su de tous. A chacune des opérations, une liste provisoire a été affichée. Puis, s’en est suivi une période de contentieux avant la publication de la liste définitive. Tout cela pour dire qu’il n’y pas de liste électorale sous manteau. De plus, elle est publique. Et tout électeur a le droit de faire retirer ou un inscrire un électeur sur la liste électorale. Mais, à une seule condition : fournir les preuves. Pourquoi alors tant de bruits, alors que rien n’est caché et tout est fait dans la transparence ?

A dire vrai, ces opposants donnent le dilatoire et nourrissent le noir dessein de discréditer la liste électorale. C’est quasiment la même danse de sorciers autour du découpage électoral. Là aussi, l’opposition fait totalement fausse route avec des récriminations injustifiées. Car, les faits sont là. Le 2 juillet 1995, le Président Henri Konan Bédié créé, par décret, 20 nouveaux sièges pour l’hémicycle faisant passer le nombre de députés de 155 à 175 pour la législature 1995-2000. Le 2 novembre 2000, le Président Laurent Gbagbo créé, à son tour, 50 nouveaux sièges de députés, dont 25 dans le grand ouest et 13 dans le District d’Abidjan, soit 76 % des nouveaux sièges établis dans des zones réputées lui être favorables en 2000.  Avec le décret du 28 septembre 2011, le Président Alassane Ouattara fait passer le nombre de sièges de députés de 225 à 255, soit 30 nouveaux sièges répartis sur l’ensemble du territoire national. Ces chiffres montrent que l’opposition donne dans le mensonge. Contrairement donc à leurs allégations, le découpage électoral actuel n’est pas taillé sur mesure pour le RHDP. Loin s’en faut. Ce que l’opposition refuse d’admettre, c’est que le RHDP s’est battu pour conquérir le pays. Comme l’illustrent, avec acuité, les résultats sortis des urnes lors des élections locales (régionales et municipales) du 2 septembre 2023.

Sur un total de 2 799 445 votants, le RHDP a glané 1 745 450 voix (soit 64,27%) ; le PDCI, 392 281 voix (14,01%) ; le PPA-CI, 139 450 voix (4,98%) ; la coalition PPA-CI – PDCI, 159 904 voix (5,71%)

 

Le RHDP première force politique

 

En faisant le cumul des voix, le PDCI-RDA, le PPA-CI et la coalition PDCI-PPA n’ont obtenu que 25,63% des voix. C’est le poids réel de l’opposition ivoirienne. « Ces différentes analyses montrent que l’argument d’un découpage électoral ayant favorisé une majorité de sièges (municipaux et législatifs) pour le RHDP est totalement infondé », soulignait, justement, Kobenan Kouassi Adjoumani à une tribune des rendez-vous du RHDP récemment. Contrairement aux partis de l’opposition, le RHDP est bel et bien implanté sur l’ensemble du territoire national et l’adhésion des populations à la politique mise en œuvre par le président de la République en fait le premier parti politique de Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute son bilan très satisfaisant qui augure d’un avenir plus que radieux pour la Côte d’Ivoire avec le RHDP aux commandes. On le voit, en manque d’arguments pour convaincre les populations à se rallier à sa cause, l’opposition ivoirienne cherche, s’englue dans la manipulation grotesque qui frise, parfois, le ridicule. Comme en 2020, ce jeu perfide ne prospérera pas. En aucun cas.

Thiery Latt