Africa CEO Forum 2025 : Côte d'Ivoire, un eldorado d'opportunités 

Le panel "Investir en Côte d'Ivoire" qui s'est tenu ce lundi 12 mai 2025 à l'Africa CEO Forum, a sonné comme une véritable invitation aux investisseurs du monde entier. Les ministres Souleymane Diarrassouba, Moussa Sanogo et Kaba Nialé ont tour à tour exposé les atouts d'une économie ivoirienne en pleine transformation, dévoilant des opportunités de croissance et de rentabilité dans des secteurs variés et prometteurs.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a mis en lumière la dynamique impressionnante de l'industrialisation du pays. Ainsi dans le secteur clé du cacao, la capacité de transformation a bondi de 480 000 tonnes en 2012 à 830 000 tonnes en 2024, avec des perspectives d'atteindre 1 287 000 tonnes d'ici 2026-2027.

Le secteur de la noix de cajou connaît une trajectoire similaire, avec une transformation multipliée par plus de dix en une décennie. "L'industrialisation ne se limite plus à Abidjan", a souligné le ministre, citant l'exemple du groupe Dorado à Toumodi, transformant la noix de cajou pour l'exportation. La stratégie gouvernementale vise d'ailleurs à rapprocher les industries des zones de production, ouvrant de nouvelles perspectives d'implantation.

Au-delà des spéculations agricoles, l'émergence d'industries non agricoles telles que la métallurgie, la plasturgie, la chimie, la pharmacie et la cimenterie témoigne de la diversification de l'économie ivoirienne. L'exemple de la cimenterie, passée d'un déficit d'un million de tonnes à une surcapacité de plus de 6 millions de tonnes en dix ans, illustre l'impact des politiques gouvernementales. "Les indicateurs sont pratiquement au vert et les objectifs sont atteignables", a assuré Souleymane Diarrassouba, insistant sur les efforts déployés pour moderniser les infrastructures industrielles à travers la création de zones industrielles de dernière génération à Akoupé Zeudji et dans d'autres régions.

Un cadre macroéconomique stable et des facteurs de production maîtrisés

Moussa Sanogo, ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, a quant à lui rassuré les investisseurs quant à la solidité du cadre macroéconomique ivoirien. "Nous avons un système monétaire qui est totalement en ligne avec les fondamentaux de notre économie. L’inflation est maîtrisée. Mais également les facteurs de production", a-t-il déclaré, soulignant l'importance de la maîtrise des coûts pour les entreprises. La capacité énergétique du pays, avec 3 000 mégawatts de production, constitue également un atout majeur pour soutenir l'industrialisation et les projets d'investissement.

Kaba Nialé, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, a ensuite brossé un tableau des opportunités d'investissement concrètes dans des secteurs clés. L'agro-industrie, avec l'ambition de devenir un hub régional de production et d'exportation, les mines, les énergies renouvelables, les infrastructures, l'économie circulaire, le logement et le tourisme ont été présentés comme des domaines à fort potentiel de croissance et de rentabilité.

"Pour soutenir cette dynamique, l'État joue pleinement son rôle de facilitateur", a affirmé la ministre, évoquant les investissements massifs réalisés dans la connectivité physique et numérique à travers le pays. Mais au-delà des infrastructures, Kaba Nialé a insisté sur l'investissement dans le capital humain, à travers la réforme du système éducatif, le renforcement de l'enseignement technique et professionnel, et la promotion de l'insertion des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur, notamment dans le numérique et l'intelligence artificielle.

"Venez investir dans un pays qui avance, qui transforme ses défis en opportunités, qui bâtit avec détermination son avenir et qui sait reconnaître et valoriser ceux qui s'y engagent", a lancé la ministre, assurant de l'engagement total du gouvernement à accompagner les initiatives des investisseurs et à garantir la réussite de leurs projets.

YK