Alassane Ouattara : « La Côte d'Ivoire est disposée à œuvrer au renforcement des liens avec le Ghana »

« J'ai le grand honneur et le plaisir d’accueillir mon frère, le Président Mahama, que j'appelle affectueuse John Le fort parce que Mahama s'appelle John. Avant lui c'était John Atta Mills, avant John Atta Mills, c'était John Kufor et avant lui c'était John Rawlings.
Chers amis, chers frères, je suis heureux, comme vous le voyez, de vous accueillir à nouveau en Côte d'Ivoire, chez vous, à l'occasion de la visite d'amitié et de travail que vous avez bien voulu décider d'effectuer en Côte d'Ivoire. Je vous souhaite à vous-même, ainsi qu'à la délégation qui vous accompagne, le traditionnel Akwaba en terre ivoirienne. Et, je vous demande de transmettre mes chaleureuses félicitations à Madame Mahama.
Je voudrais vous réitérer mes félicitations suite à votre accession à la magistrature suprême de votre beau pays, de votre grand pays, le pays voisin de la Côte d'Ivoire, une grande locomotive de la sous-région ouest-africaine et vous souhaiter plein succès dans vos fonctions. Je vous remercie pour l'accueil que vous avez réservé au vice-président Tiémoko Koné, lors de votre investiture le 17 janvier dernier.
Monsieur le Président, cher frère, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont des pays frères, des pays amis qui entretiennent des relations excellentes et historiques. Dans ce cadre, vous avez tenu à effectuer votre premier voyage à l’extérieur en Côte d'Ivoire au lendemain de votre élection. Malheureusement, cela n'a pas été possible en raison de mon indisponibilité. Je tiens donc à vous réitérer mes sincères remerciements pour ce privilège que vous avez voulu accorder à la Côte d'Ivoire et qui témoigne de l'intérêt que vous portez à la coopération entre les deux pays. Je vous remercie également d'avoir effectué le voyage en Côte d'Ivoire à l'occasion des obsèques de mon aîné Henri Konan Bédié. Vous étiez particulièrement venu nous présenter vos condoléances, aussi bien à moi-même qu'à la famille du président.
Monsieur le Président, nous venons d'avoir un excellent entretien au cours duquel nous avons abordé des sujets d'intérêts communs, notamment dans le domaine de la défense, de la sécurité, de l'économie du cacao, dont nous sommes les premiers producteurs avec plus de 60% de la production mondiale, des mines et de l'énergie, ainsi que les grands chantiers de la CEDEAO, tels que le corridor Abidjan-Lagos ou encore la monnaie commune, l’ECO.
S'agissant de la coopération bilatérale, nous avons réaffirmé notre volonté commune de soutenir l'initiative Cacao-Côte d'Ivoire-Ghana et de renforcer la coopération entre le Ghana et la Côte d'Ivoire dans le domaine des mines et de l'énergie, de la lutte contre l'orpaillage illégal et de la surveillance de la qualité des eaux.
Parce qu'évidemment, ces rivières qui traversent nos deux pays ont des conséquences néfastes pour les populations du Ghana et de la Côte d'Ivoire. Nous nous sommes également engagés à soutenir et à œuvrer à la mise en œuvre de l'accord de partenariat stratégique Côte d'Ivoire-Ghana, un instrument privilégié de la coopération signé en 2017 à Accra.
Monsieur le Président, nous avons tout à l'heure longuement évoqué la situation sécuritaire dans notre sous-région, qui demeure très préoccupante, ainsi que la situation sociopolitique dans certains pays du Sahel.
Nous avons noté la nécessité d'apporter une assistance à ces pays frères pour leur permettre de faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires. Nous vous faisons confiance, Monsieur le Président, pour que, à l'occasion de vos entretiens avec ces pays frères, vous puissiez les convaincre de rester dans la CEDEAO. Car, il y va de l'avenir des peuples de l'Afrique de l'Ouest.
Nous avons aussi souligné la nécessité de renforcer la coopération de nos gouvernements en matière de sécurité et de défense en vue de garantir la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest et de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, contre le terrorisme, la piraterie maritime et, bien sûr, de toutes les formes de trafic dans la sous-région.
Monsieur le Président, je ne voudrais pas être très long. Je voudrais vous dire combien je suis heureux de vous revoir et de vous renouveler mes remerciements pour cette visite fraternelle et pour réaffirmer la disponibilité de la Côte d'Ivoire et de mon gouvernement à œuvrer au renforcement des relations historiques d'amitié, de fraternité et de coopération entre le Ghana et la Côte d'Ivoire.
Nous aurons l'occasion de nous entretenir plus longuement tout à l'heure. Je voudrais vous dire combien je suis heureux de cette opportunité d’échanger sur les événements dans notre sous-région.
Je vous remercie »