Journée mondiale du rein 2025 : Les praticiens engagent le combat contre les maladies rénales chroniques

Le Centre national de prévention de traitement de l'Insuffisance rénale (CNPTIR) a échangé, hier, avec les journalistes dans un hôtel à Cocody Angré. Au menu de cette rencontre, le lancement des activités de la journée mondiale du rein 2025 intitulé « Mars vert » prévue pour le jeudi 13 mars 2025. Le professeur Yao Kouamé Hubert, sous-directeur chargé de la prévention, et Dr Ablé Adouko Emmanuel, sous- directeur de la transplantation, ont souligné que le mois de mars sera consacré à la sensibilisation et au dépistage des maladies rénales chroniques. Ces activités seront menées dans les différentes antennes du CNPTIR reparties sur toute l’étendue du territoire national.
S’appuyant sur une étude menée dans cinq communes à Abidjan, ils ont relevé une prévalence de 10% sur une cible de 1400 personnes. Selon ces données, 2% avaient l’insuffisance rénale. Et ces spécialistes d’expliquer que les maladies rénales chroniques évoluent en 5 phases dont la dernière est l'insuffisance rénale chronique.
En Afrique subsaharienne, l’hypertension artérielle est la 1ere cause des maladies rénales chroniques et de l’insuffisance rénale selon les praticiens. La tranche d'âge la plus touchée, relativement à cette étude, concerne les 30- 45 ans. Cependant le mal concerne les personnes de tous les âges. S’agissant des facteurs et maladies susceptibles de conduire à l’insuffisance rénale, ils ont évoqué entre autres, le diabète, le Vih/Sida, le cancer du col de l’utérus, l’automédication. Les praticiens ont d’ailleurs fait observer que sur environ 1300 dialysés, 2/3 sont des hommes et des jeunes. Ce, contrairement à la tendance en Europe où ce sont les personnes du 3e âge.
Pour ce qui concerne la transplantation qui permet au patient de sortir de la dialyse, 92 donneurs de reins ont été enregistrés. Ils ont enfin lancé un appel aux collectivités, communautés… pour ce qui concerne la dialyse.
Sur 2856 personnes inscrites qui demandaient la dialyse, 747 patients sont restés en attente dont 48% de décès du nombre total. Les défis concernent les ressources humaines et la mobilisation des ressources financières.
D.M.