Reportage-13 ans après la crise post-électorale : Le Guémon sur la voie du développement

La paix et la sécurité sont à nouveau de retour dans la région du Guémon après les crises successives qui ont émaillé la vie socio-politique de la Côte d'Ivoire de 2002 à 2011. À l'instar des autres régions du pays, le Yémahin (autre appellation du Guémon) est désormais tourné vers le développement. Et ses populations aspirent plus que jamais à un mieux-être. Constat !

Reportage-13 ans après la crise post-électorale : Le Guémon sur la voie du développement
L’État a beaucoup investi dans la sécurité des personnes et des biens... et d'autres infrastructures comme la santé

Jeudi 8 août 2024. Nous sommes au lendemain de la fête de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. L'événement a été célébré avec faste partout en Côte d'Ivoire. Duekoué n'a pas dérogé à la tradition. Le drapeau tricolore flottant encore sur certains bâtiments de la ville témoigne de cette célébration de la veille. Les populations vaquent à leurs occupations habituelles. C'est une ville comme toute autre que nous parcourons ce matin du jeudi. 24h seulement après la commémoration de la Fête nationale. La ville est très animée. La gare routière et le marché que nous visitons grouillent de monde. Désormais nulle part il n'existe les traces de la guerre à Duekoué. Les communautés qui autrefois se regardaient en chien de faïence se fréquentent à nouveau. " Vous avez maintenant un Duekoué nouveau, le Duekoué de la paix et de la cohésion ", confie Chérif Issouf, président national des syndicats des conducteurs routiers de Côte d'Ivoire, rencontré à la gare routière. " Dans nos marchés, les femmes Guéré, Sénoufo et Malinké sont côte à côte pour vendre leurs marchandises. Leurs soucis, c'est comment gagner de l'argent pour aider leurs familles ", poursuit-il. Si la paix est de retour parmi les communautés vivant à Duekoué, c'est grâce au renforcement de la sécurité par l'Etat qui a consenti d'importants efforts. Toutes les entités des forces de sécurité sont présentes à Duekoué, selon Cherif Issouf. « Vous avez aujourd'hui la police nationale, la gendarmerie nationale, un camp de CRS, un escadron mobile et un peloton mobile », renseigne-t-il. Ce déploiement des forces de l'ordre a permis de réduire considérablement l'insécurité et de ramener la quiétude parmi les populations." Les transporteurs que nous sommes avions des difficultés. Il y avait des braquages à tout moment. Régulièrement les transporteurs étaient endeuillés. Surtout sur la voie Duekoué-Man et Duekoué-Guessabo. C'était un calvaire. Mais à présent nos conducteurs roulent sans inquiétude", souligne-t-il. 


Les commerçants du grand marché dont les magasins étaient régulièrement cassés et dévalisés ont eux aussi retrouvé le sourire. Depuis leurs domiciles, ils dorment les poings fermés en se disant que leurs marchandises sont en sécurité." Quelques années en arrière, lorsque nous fermions boutique le soir, le matin nous venions trouver les murs ou portes de nos magasins cassés et les marchandises emportées. Tout cela a cessé", affirme Tahirou Diallo, vendeur de portables et accessoires au grand marché. Tout autour, des commerçants sont installés  par manque  de places à l'intérieur. Certains occupent même le trottoir. Les commerçants qui n'ont plus à craindre pour la sécurité de leurs biens prient à présent pour que les affaires soient florissantes. En effet, la ville à l'image de toutes celles de l'ouest, est fortement tributaire du binôme café-cacao qui malheureusement subit le changement climatique. Cela joue sur la production nationale qui est en baisse. Ce qui fait que les affaires tournent en ce moment au ralenti, explique M. Dagnogo, responsable du marché. La situation sécuritaire étant aujourd'hui maîtrisée, les populations aspirent désormais à un mieux-être. Les coupures intempestives d'électricité sont presque résolues." On a des micros coupures et la tension électrique est redevenue normale", confie le chef Gouati Bi Irié.
Cependant, le manque d'eau se pose avec acuité dans la ville. Quand elle coule enfin dans les robinets, la qualité laisse à désirer." L'eau qui sort est boueuse, impropre à la consommation", fait savoir K Théodore, habitant du quartier Résidentiel Sopim. Comment dans ces conditions les populations s'approvisionnent-elles en eau ? " À défaut de se rabattre sur les puits, certains ont des forages qui nous aident", ajoute-t-il. Concernant toujours les attentes, les populations souhaitent l'ouverture du 2e commissariat de la ville déjà construit et qui attend d'être inauguré. Sans oublier l'inauguration du centre de santé de Petit Duekoué pour désengorger l'hôpital général qui a vu son plateau technique renforcé. Aussi la population souhaite qu'un grand nombre de voies à l'intérieur de la ville soit bitumée pour désengorger la circulation. «Nous souhaitons avoir plus de voies bitumées pour désengorger la circulation et faciliter les déplacements", plaide Cherif Issouf. 

La paix retrouvée grâce au rétablissement de la sécurité

La paix retrouvée grâce au rétablissement de la sécurité a permis également à l'Etat de faire des investissements importants dans la région. La quasi-totalité des villages, selon le ministre Serey Doh Célestin, également président du conseil régional du Guémon, sont électrifiés. Les pistes sont redevenues circulables. Par le passé, a-t-il relevé, les véhicules empruntaient difficilement les pistes rurales pour le transport des hommes et les productions des paysans." Mais grâce à Alassane Ouattara aujourd'hui, une voiture quelles que soient sa nature et sa petitesse permet aux cadres de rallier leurs villages en cas d'événements", soutient-il. Dans l'éducation également le Guémon a bénéficié de la construction de collèges de proximité." Nous avons dans le Guémon 23 sous-préfectures. À ce jour, toutes ces sous-préfectures sont pourvues en collège de proximité. Nos enfants qui autrefois admis au collège étaient parachutés à Korhogo, à Boundiali, à Dabou pour ne pas dire très loin de leurs lieux de naissance, sont aujourd'hui près de leurs parents" explique-t-il avec soulagement. Pour Dr Thierry Tahou, 2e vice-président du conseil régional, la cerise sur le gâteau sera le bitumage de l'axe Man-Kouibly." C'est une route importante dont la réalisation est très attendue par nos parents ", indique-t-il.
En attendant sa réalisation, la réhabilitation de la route Duekoué- Guessabo reste aujourd'hui une grande satisfaction pour les habitants. "Cette route était un calvaire pour nous usagers. C'est en cela que nous saluons le chef de l'État ", souligne le chef Gouati. 
Le conseil régional dirigé depuis 2018 par le président Serey Doh Célestin a également à son actif de nombreuses actions de développement en vue de soulager les populations. Les réalisations couvrent de nombreux secteurs qui sont l'éducation, la santé, les routes, l'eau potable, etc. Selon le directeur de la communication du conseil régional, Dji Ignace Thibaut, la vision du ministre Célestin Serey Doh est de parvenir à un modèle de développement harmonieux et durable. Tout en renforçant la cohésion sociale pour que le vivre-ensemble soit une réalité. À l'en croire, les investissements réalisés ont un véritable impact sur la vie des communautés. C'est le cas, selon lui, de la construction du collège de proximité de Gbapleu, situé à 45 km de Duekoué. Construit sur une superficie de 2 ha, il a accueilli ses premiers élèves pendant la rentrée 2022-2023. Sa construction est, en tout cas, bien accueillie par les populations de la localité. Car la réalisation de ce collège de proximité impacte directement la qualité de vie des enfants et soulage les parents d’élèves. "Ce collège arrive à-propos, il contribue à atténuer les difficultés de recherche de tuteurs, à lutter contre l’isolement des enfants de leurs familles, à réduire les cas de grossesses scolaires, etc.", témoigne Benjamin Gondo, parent d'élèves. Pour Mawa Koné, le collège de proximité de Gbapleu participe à la vitalité économique de la sous-préfecture. "Sa construction a changé nos activités", indique- t- elle.


La chefferie est la plus heureuse. À l'image de Tah Réné, notable du village pour qui rien que la beauté de l’établissement donnera envie aux jeunes d’aller à l’école. Le moins que l'on puisse dire, Serey Doh Célestin est un président très apprécié par ses administrés. Ceux-ci saluent notamment sa "proximité" avec eux, selon Taba Firmin, de Gohouo- Zagna. Pour certains, il a aidé de nombreux jeunes à s'insérer dans le tissu social, si on en croit Doho Firmin du village de Tohou- Bangolo. Le chef Gouati abonde dans le même sens. Pour lui, c'est une des raisons qui fait que l'insécurité connait une baisse." L'un des problèmes de notre région, c'est sa jeunesse. Si elle est désœuvrée cela contribue à faire grimper l'insécurité. Le ministre (Serey Doh) a offert des tricycles à des jeunes pour les sortir de la rue", précise -t-il. 
Selon le président Serey Doh Célestin, grâce à la sensibilisation et à l'appui apporté à la jeunesse, celle-ci s'est détournée des actions illicites. "Avant les jeunes s'adonnaient aux coupures des routes, aux agressions à mains armées. Je les ai rassemblés pour leur demander ce que je pouvais faire pour eux pour qu’ils abandonnent ce chemin’’.
Aussi, se veut-il reconnaissant envers l'Etat, à travers le ministère de la Promotion de la jeunesse, qui a contribué à financer de nombreux projets de jeunes ainsi que la Première Dame pour le financement des activités des femmes grâce au Fonds d'appui aux femmes de Côte d'Ivoire (FAFCI).

Rahoul Sainfort (Envoyé spécial) 

Quelques actions majeures du conseil régional  


Des actions fortes pour rattraper le  grand retard accusé. Aujourd’hui, la région du Guémon a fière allure. A côté des actions menées par le Président de la République et son gouvernement pour apporter un mieux-être aux populations de cette partie du pays, il est bon de relever le travail colossal qu’abat Serey Doh Célestin. Depuis 2018 qu’il est à la tête du conseil régional, le ministre délégué auprès du ministre des Transports chargé des affaires maritimes a réalisé de nombreuses infrastructures dans les domaines de l'éducation, de la santé, des routes, de l'eau, de l'électricité… pour le bien-être social de ses administrés. Ainsi dès son arrivée à la présidence de cette région, le ministre Serey Doh s'est attelé à poursuivre et achever les ouvrages entamés par son prédécesseur.

Avant d'entamer avec plus d'entrain son programme de développement en faveur des populations. À ce jour, au titre des travaux achevés, l’on compte sept collèges de proximité, deux hydrauliques villageoises améliorées (HVA), deux logements de sous-préfet. S'agissant des réhabilitations, l'on dénombre un lycée, 42 salles de classe au primaire, un centre de santé, un logement de sage- femme, deux foyers de jeunes. Enfin concernant les constructions, on compte sept  collèges de proximité, 20 salles de classe au secondaire, 147 au primaire, 4 HVA, 7 maternités, 6 dispensaires, 4 centres de santé intégrés, 10 foyers de jeunes et 4 marchés couverts.
RS 

Les populations saluent les progrès réalisés
Amadou Babou (habitant de Duekoué) : "Le président nous a donné la paix"

« On peut dire que nous avons eu beaucoup depuis que le Président de la République Alassane Ouattara est au pouvoir. Parce que nous avons la paix. C'est grâce à cette paix que nous arrivons à mener nos activités. Le président Serey Doh, depuis son arrivée à la tête de la région, marche dans les pas du chef de l’Etat, en bon disciple. Et il a tout notre soutien. »

Cissé Nawa (habitante de Duekoué) : "Nos frères en exil sont revenus"

« La région du Guémon est à nouveau en sécurité et la paix est revenue. La preuve, tous nos frères qui étaient en exil sont revenus et mènent leurs activités. Y compris les leaders politiques. Raison pour laquelle nous voulons le célébrer. S'agissant du président Serey Doh, il aide beaucoup toutes les couches sociales, les femmes comme les jeunes, en œuvrant à leur autonomisation par des dons de broyeuses et les financements d'activités génératrices de revenus.

Cissé Ahoua (cadre de Facobly) : "Le développement impulsé par le Président Alassane Ouattara n'a pas de coloration"

« J'ai vécu 30 ans en France mais la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui sous l'ère Alassane Ouattara ne me donne plus l'envie de repartir. En ce qui concerne le développement impulsé par le Président Alassane Ouattara, il n'a pas de coloration. C'est tout le pays qui est en chantier. Notre région y compris. Le président Serey Doh suit ses traces. Si je dois caricaturer, le président est le professeur et Serey Doh l'élève. Mais un bon élève. Dans tout le pays, la paix règne et les chantiers sont ouverts. »

Gouati Bi Irié Constant (président du Collectif des chefs de communauté du Guémon) : "Nous sommes reconnaissants au Président Ouattara » 

« Quitter Duekoué pour se rendre à Abidjan était un calvaire avant. En cela, les populations sont reconnaissantes au chef de l'État. Ensuite en matière d’électricité, ce n'était pas facile. Beaucoup de villages sont aujourd'hui électrifiés. D'autres sont en voie. Nous nous plaignions à un moment donné parce qu'il y avait trop de coupures, et la tension électrique était très basse. Aujourd'hui, la tension est normale. C'est vrai qu'il y a des micro coupures mais on ne se plaint plus comme avant. »
RS