Secteur Education-Formation :  Des syndicats se désolidarisent du mot d’ordre lancé pour la grève pour revendication de prime

Secteur Education-Formation :  Des syndicats se désolidarisent du mot d’ordre lancé pour la grève pour revendication de prime
La ministre d’Etat Anne Ouloto et les syndicats du secteur éducation-formation sont en phase.

C'est ce qu'on appelle être sur la même longueur d'onde.   A leur demande, des syndicats du secteur Education-Formation ont été reçus en audience, hier mardi 1er avril 2025, par la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto.  La rencontre a eu pour cadre la salle de conférence du ministère. 

 Le groupe de syndicat par la voix de son porte-parole, Ekoun Kouassi, secrétaire général du Syndicat des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI), a indiqué être venu avoir des informations sur l'état d'avancement des travaux du comité d'experts mis en place pour régler la question de prime réclamée non seulement pour les enseignants du secteur éducation-formation, mais pour tous les fonctionnaires qui jusque-là n’en bénéficient pas.

Après avoir écouté la première responsable des fonctionnaires au gouvernement et convaincus par la logique des arguments qu’elle a fournis, les syndicats ont dit privilégier la voie du dialogue.  Ils se sont par conséquent désolidarisés du mot d'ordre lancé par l’Inter syndical du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de Bli Blé David et ont appelé tous les enseignants à rester à leur poste. « Madame la ministre d’Etat nous a dit que désormais la loi a institué un cadre règlementaire légal qui autorise les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire à bénéficier d’indemnité, de prime, en tout cas d’accessoires de salaire. Le principe est un acquis. Elle nous a aussi rassuré de la mise sur pied du comité d’experts qui se réunit régulièrement. Nous voulons donc rassurer l’ensemble des enseignants que les travaux évoluent très bien », a déclaré Ekoun Kouassi. La ministre d’Etat, a-t-il annoncé, donne rendez-vous à tous les syndicats dans la première quinzaine du mois de mai pour une réunion d’information. « Nous voudrons rassurer les enseignants que nous sommes sur la bonne voie pour les primes. Nous voulons encore les inviter à la sérénité et à être présents dans les lycées, collèges, centres de formation, écoles primaires et maternelles pour s’occuper de leur tâche pédagogique », a-t-il lancé.

En effet, dans un argumentaire démonstratif, la ministre d’Etat a expliqué comment le gouvernement, en toute responsabilité et sous le leadership du Président de la République Alassane Ouattara, est allé au-delà des attentes des syndicats lors des négociation de la deuxième trêve sociale.  Aujourd’hui, tous les fonctionnaires, a-t-elle rappelé, bénéficient de ces avantages et il n’y a pas d’interruption dans les paiements.

La ministre Anne Ouloto veut un audit de la grille salariale

Par ailleurs, dans le cadre des revendications sectorielles, des comités sectoriels de dialogue social mis en place sont en train de remonter les revendications corporatistes au comité consultatif de la Fonction publique. C’est ce comité qui a préconisé la mise sur pied d’un comité d’experts pour traiter la question des primes. « Les questions auxquelles nous devons apporter des réponses sont des questions techniques, budgétaires et financières qui nécessitent soit des études, soit des analyses pointues », a-t-elle expliqué, précisant que les faitières syndicales sont aussi membres du comité consultatif. 

Toutefois, elle a précisé que cette question ne peut être traitée sans un audit de la grille salariale. « C’est un préalable. On peut parler de primes, d’avantages qu’en considérant la grille salariale », a-t-elle indiqué aux syndiqués à qui elle a rappelé l’adoption du nouveau statut général de la Fonction publique qui prévoit la possibilité pour le gouvernement d’offrir des avantages, des indemnités aux fonctionnaires et agents de l’Etat pour leur plein épanouissement.

En tout état de cause, elle s’est félicitée de la voie du dialogue choisie par les syndicats reçus.

 « Je me félicite de savoir que le gouvernement ne prêche pas dans le désert. Nous avons pris des engagements forts devant la nation. Nous avons instauré un nouveau paradigme, agir avec responsabilité uniquement dans le cadre du dialogue. Et le gouvernement agit avec beaucoup de responsabilité », a encore affirmé Anne Ouloto qui a demandé aux syndicats de placer leur confiance au Président de la République Alassane Ouattara.

A.C