Tafiré : Ibrahim Kalil Konaté invite les promoteurs du Wobélé Festival à l’étendre à toute la région du Hambol

La cérémonie officielle de l’ouverture de la 4ème édition du Wobélé festival avec pour thème « Culture et paix : Bâtissons un avenir commun », s'est déroulée le samedi 16 août 2025, à " la place Alassane Ouattara" de Tafiré. C'était dans une atmosphère festive, conviviale avec des danses traditionnelles, en présence d’élus, cadres, chefs traditionnels, dignitaires religieux, nombreux festivaliers et de la population. Le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, a, au nom du Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, salué le promoteur du Wobélé festival et l'équipe qui l'accompagne dans l'organisation de ce grand rendez-vous qui aura permis aux populations de Tafiré, Badikaha et Niédiékaha et même au-delà, de vibrer au rythme des danses traditionnelles, des compétitions sportives, des expositions, des panels et des soirées de contes.
Il en a profité pour leur demander d'étendre le festival à toute la région, avec l'appui des élus et cadres du Hambol de sorte qu'il y ait un seul festival dans le Hambol, avec le soutien du Conseil régional. « Mettez-vous ensemble. Portez ce leadership pour faire rayonner le Hambol dans toute la Côte d'Ivoire. Je voudrais vous mettre en mission pour qu'à l'occasion du prochain programme triennal que nous allons élaborer, nous mentionnions un appui de 15 millions de francs CFA pour vous accompagner pour que vous fassiez un et un seul festival dans la région du Hambol pour que nous arrivions à rivaliser avec ces grands festivals », a insisté Kalil Konaté. Pour sa part, le promoteur, Ousmane Coulibaly, a adressé des mots de remerciement à tous ceux qui leur ont apporté leur soutien, au nombre desquels le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné à qui, il a rendu un vibrant hommage. « Au-delà d'avoir spontanément accepté, une fois de plus, de nous guider par ses conseils et orientations avisés dans cette belle aventure qu’est le Wobélé, il a très tôt décelé l'importance de la valorisation de la culture Tagbana en général et Tafihe- Tchebimbele en particulier », a-t-il indiqué.
Ousmane Coulibaly a aussi rappelé l'objectif du festival qui se veut « le garant de la sauvegarde des danses, chants, mets, langues et traditions qui tendent aujourd'hui à disparaître et surtout de les transmettre aux nouvelles générations». Quant au commissaire général, Coulibaly Ouolo Tahirou, il a salué l'engouement des populations et l'ambiance qui a prévalu depuis le début du festival jusqu’à ce jour.
Le Mamire de Tafiré, Coulibaly Sounkalo, a salué l'organisation de cette édition qui a tout son sens. « Nous ne voulons pas être ce peuple sans mémoire, sans racine, sans récit. Le Wobélé Festival est une réponse à cette urgence : celle de réaffirmer notre identité, de réconcilier modernité et tradition et de transmettre aux générations futures ce qui fait notre singularité », a-t-il souligné.
Des innovations !
En plus des activités habituelles notamment, les danses, chants, activités sportives et contes, la 4ème édition a connu des innovations au nombre desquelles : "la Case numérique", réalisée en collaboration avec "Bridge Africa", qui a initié de nombreux enfants à l’Informatique. Plus qu’une animation ponctuelle, il s’agit d’un projet pérenne qui accompagnera la jeunesse tout au long de l’année.
Les festivaliers ont également eu droit à la représentation d’une pièce de théâtre en langue Tagbana. Cela a fortement édifié les festivaliers.
Il faut noter également le Rallye automobile qui a vu les pilotes chevronnés d’Afrique arpenter les pistes des villages. Sans oublier la galerie d’exposition de photos et de reliques qui a attiré tous les festivaliers.
Un avenir prometteur
L’avenir du Wobélé s’annonce prometteur. En effet, plus qu’une célébration biennale, le Wobélé est une œuvre collective, un levier de développement culturel, social et économique pour cette région. En valorisant les savoirs ancestraux, en stimulant la créativité de la jeunesse et en renforçant les liens inter-générationnels, le Wobélé devient une véritable école de fraternité, un laboratoire d’innovation culturelle et un pont entre les peuples. Avec l’engagement de tous et chacun (autorités, communautés, partenaires et acteurs culturels) le Wobélé continuera d'être une vitrine rayonnante de la culture Tagbana, une source de fierté pour le Hambol et un rendez-vous incontournable sur la scène nationale et internationale.
Le Wobélé festival, selon organisateurs et festivaliers, est un véritable creuset de solidarité et d'union entre les fils et filles des localités de Tafiré, Badikaha et Niédiékaha. A cette occasion, les ressortissants de ces 3 sous-préfectures affluent massivement vers leur village d'origine pour, non seulement, prendre part aux festivités marquant le Wobélé festival, mais aussi, pour mener des actions de haute portée sociale. Le Wobélé suscite donc fierté et engouement auprès de tous les ressortissants de Tafiré, Badikaha et Niédiékaha et de toute la Côte d'Ivoire qui y viennent pour découvrir ce que les Tafilés- Tchebimbélé ont de meilleur : l'hospitalité, l'humilité, le respect, la diversité, le don de soi et l'humanisme.
Coulibaly Souleymane (Correspondant)