Yacine Idriss Diallo : « Je suis satisfait de leur prestation »
Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a réagi à l'élimination des Eléphanteaux en demi-finale de la CAN U-17.

LP : C’est la déception après cette élimination en demi-finale
Yacine Idriss Diallo : Je suis d'autant plus peiné que cette équipe avait de la qualité et le potentiel d'aller plus loin. D'ailleurs, si l'on regarde le match, ma peine est d'autant plus vive que nous avons eu trois occasions nettes de but, trois occasions indiscutables que nous n'avons pas su concrétiser. Eux n'en ont eu, je crois, qu'une seule. Ainsi, au vu du déroulement du match, nous aurions dû le remporter et nous qualifier. Ensuite, l'épreuve des tirs au but, c'est une loterie. De plus, notre gardien nous a maintenus dans la partie à deux reprises sans que nous parvenions à conclure.
En conclusion, les Marocains méritaient de gagner cette demi-finale. Je les félicite pour leur prestation. Je suis malheureux, mais pas déçu. Dans les vestiaires, je leur ai dit que bien qu'ils n'aient pas remporté la victoire, j'étais fier de leur prestation. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de jeunes de moins de 17 ans, qui disputent leur première compétition majeure et qui sont qualifiés pour le Mondial. Par conséquent, nous allons nous efforcer de tirer les enseignements de ce match, afin de nous préparer à affronter nos voisins burkinabè vendredi (pour le match de la 3e place, Ndlr).
Ensuite, nous rentrerons à Abidjan pour savourer cette qualification pour le Mondial. Mais surtout, avec humilité, sérieux et abnégation, nous préparerons la Coupe du Monde de novembre.
LP : Après avoir battu le Mali et éliminé le Sénégal, le peuple a rêvé de titre avec ces jeunes. Quel est votre message pour les Ivoiriens qui ressentent cela comme un goût d’inachevé ?
YID : Il est naturel que le peuple soit déçu, car par essence, une nation aspire à la victoire. Il faut rappeler que toutes les équipes engagées partageaient cette ambition, y compris celles que nous avons éliminées. C'est la dure loi du football : la défaite marque la fin du parcours. Par conséquent, je voudrais dire aux Ivoiriens de ne pas se décourager, de ne pas baisser les bras, mais surtout de conserver les bons moments. Cette équipe inattendue, qui s'est révélée être l'une des meilleures du tournoi, a été éliminée sans perdre sur le terrain. Ils n'ont quasiment pas concédé de défaite dans le jeu. Il est donc essentiel de retenir le positif et d'encourager ces jeunes à persévérer, car ils représentent les générations futures. Le peuple ivoirien est généralement exigeant, mais il faut comprendre qu'avec les jeunes, la patience est de mise. Il est temps de passer de l'exigence à la patience. Et ces jeunes, j'en suis certain, ont un avenir prometteur. En tant que fédération, nous allons continuer à investir et à travailler.
Je saisis cette occasion pour remercier le gouvernement, le Président de la République SEM Alassane Ouattara, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, le ministre des Sports et l'ensemble des membres du gouvernement, car ils nous ont fourni les moyens nécessaires pour travailler dans des conditions optimales. C'est ce qui nous a permis d'atteindre ce niveau et de représenter notre pays à la Coupe du Monde au Qatar, il ne faut pas l'oublier. Je pense que c'était notre premier objectif. La Coupe d'Afrique aurait été la cerise sur le gâteau, un remake de ce que la génération de Kessié a pu faire (elle a triomphé en 2013, Ndlr). Mais la volonté divine en a décidé autrement. Nous remercions le Seigneur de nous avoir permis d'atteindre ce niveau. Nous lui rendons grâce, nous le louons et nous continuerons à travailler en toute humilité.
Par OG à Casablanca