Cacao :  La Plateforme ivoirienne pour le cacao durable expose ses attentes  à la veille de la fixation du prix

Cacao :  La Plateforme ivoirienne pour le cacao durable expose ses attentes  à la veille de la fixation du prix
La PICD appelle le gouvernement à réviser la valeur du différentiel de ramassage accordée aux sociétés coopératives  

Un prix minimum bord champ compris entre 2 016 FCFA et 2 352 FCFA le kilogramme du cacao, la révision de la valeur du différentiel de ramassage accordé aux sociétés coopératives et l’ouverture des discussions sur le mécanisme de fixation du prix minimum bord champ. Ce sont les attentes de la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD) pour la campagne principale 2024-2025. Elle a exposé ces attentes aux hommes de médias à la faveur d’une conférence presse, vendredi 27 septembre au CERAO (Cocody), animée par Yapo Seka, Bella Adjé Hyppolite et Tanda Marie-Thérèse.    

 

Ainsi après avoir salué la décision historique des autorités, qui ont fixé à 1 500 FCFA le kilogramme de cacao lors de la campagne intermédiaire 2023-2024, la PICD a indiqué que les associations membres de la plateforme s'attendent à un prix minimum bord champ compris entre 2 016 FCFA et 2 352 FCFA le kilogramme du cacao pour cette nouvelle campagne. Et ce, sur la base de ses données de suivi, du système de commercialisation basé sur la vente par anticipation et de l'engagement des autorités qui ont promis un prix minimum bord-champ du cacao soit fixé à au moins 60% du prix CAF.

 

Les conférenciers ont demandé aux autorités ivoiriennes de réviser la valeur du différentiel de ramassage accordée aux sociétés coopératives, fixée depuis plus de 10 ans à 80 000 FCFA la tonne. Alors qu’en 10 ans, le prix du carburant (essence) est passé de 570 FCFA le litre en 2014 à 875 FCFA le litre en 2024, soit une hausse de plus de 50%.

« Au-delà de la campagne 2024-2025, la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable appelle également à ouvrir la discussion sur le mécanisme de fixation du prix minimum bord champ et l'engagement gouvernemental de le fixer à 60% au moins du prix de la valeur CAF de réalisation. Les productrices et producteurs doivent sortir de l'état de survie dans lequel ils se trouvent, pour vivre décemment de leur activité », a souligné Yapo Seka.

Yves Kalou