Conseil des ministres : Le budget fixé à 15 309, 2 milliards de FCFA pour continuer l’œuvre de développement
Un projet de loi de finances portant budget de l’État pour l’année 2025 a été adopté hier en conseil des ministres. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du conseil présidé par le Président de la République Alassane Ouattara au palais de la Présidence de la République. Selon le porte-voix de l’équipe gouvernementale, l'élaboration du projet de budget pour l’exercice 2025 intervient dans un contexte international relativement stable en dépit de la persistance des tensions géopolitiques et de l’accentuation des effets du dérèglement climatique.
Aussi, a-t-il expliqué, la politique budgétaire en 2025 vise à conserver et à consolider le dynamisme de l’économie nationale avec un taux de croissance économique projeté à 6,3% en 2025 accompagné d’un amoindrissement continu de l’inflation qui devrait être contenu à 3,7 % contre 4% en 2024.
Le projet de budget pour l’année 2025 est structuré en 31 dotations et 153 programmes déclinés au sein des institutions et ministères. Il s'équilibre globalement en ressources et en charges à 15 309, 2 milliards de FCFA contre 13 702, 7 milliards de francs CFA en 2024 soit une progression de 11, 8%. A l’en croire, le projet prévoit la contraction du déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut (PIB), correspondant au seuil communautaire de l’UEMOA en privilégiant la politique d’accroissement des recettes intérieures, la réduction continue des dépenses de fonctionnement, les investissements continus dans les moteurs de croissance et les dépenses favorisant la réduction de la pauvreté et des disparités sociales.
Aussi, le conseil a planché sur l’élaboration du plan national de développement (PND) 2026-2030. En effet, un décret a défini les différents organes chargés de la coordination et de la supervision des travaux d’élaboration du PND. Il prévoit quatre organes à savoir, un comité stratégique et d’orientation; un comité de pilotage; un comité technique et un secrétariat technique. Le dispositif, a-t-il ajouté, est placé sous l’autorité du vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné.
Interrogé sur les accusations du pouvoir burkinabè relatives à la présence de déstabilisateurs sur le sol ivoirien, le porte-parole du gouvernement ivoirien s’est voulu clair: “ Ce sont les autorités burkinabè qui nous ont informés. Nous pensons qu'elles en savent beaucoup plus qu'elles ne l'ont dit. Ce n'est pas un fait nouveau. Cela fait plusieurs fois que des présumées tentatives de déstabilisation sont annoncées par les autorités burkinabè. Ce que je peux dire, c'est que la Côte d'Ivoire est une terre d'hospitalité, une terre d'accueil. La Côte d'Ivoire, dans sa politique, n'a jamais participé à la déstabilisation d'un pays voisin. Elle n'a pas l'intention de le faire, puisque, dans tous les cas, c'est ici que tous les pays qui ont quelques difficultés voient leurs ressortissants venir. Point besoin de vous rappeler que nous avons près de 60 000 réfugiés burkinabè qui ont fui les actes de terrorisme dans leur pays. Je n'ai pas non plus besoin de rappeler que notre sol héberge officiellement un peu plus de 3 millions de Burkinabè. Nos peuples ont des relations historiques qui datent d'avant même la constitution de nos États, et ces peuples vont demeurer. Il n'y a donc aucune raison de mener des actions qui puissent diviser ces peuples qui vivent en harmonie et en bonne intelligence”, a-t-il affirmé. Par ailleurs, la Côte d'Ivoire, a-t-il ajouté, attire plusieurs pays qui souhaitent établir des relations diplomatiques avec elle par sa politique de paix et de développement. Ce sont, la Principauté d'Andorre, la République de Bolivie, la Jamaïque, l'Ouzbékistan, les îles Marshall, et la Moldavie. “Le Conseil a donné son accord pour l’établissement de relations diplomatiques avec ces pays”, a-t-il annoncé.
Lacina Ouattara