Front commun : La marche se tiendra de Saguidiba à Ficgayo à Yopougon
Le préfet d’Abidjan et les organisateurs de la marche du Front commun (Alliance entre le PDCI et le PPA-CI) ont trouvé un accord. Ainsi, la marche annoncée par les deux partis de l’opposition pour le 9 août prochain a été autorisée par l’autorité administrative. Mais, l’itinéraire a changé. Ce n'est plus de Marcory au Plateau, mais à Yopougon que la manifestation. Elle partira de Saguidiba pour prendre fin à la place Ficgayo. “Nous avons finalisé une réunion avec le préfet d'Abidjan qui, à l’occasion, était entouré des responsables des forces de défense et de sécurité. Après cette réunion nous avons le plaisir d’annoncer que la marche prévue par le Front commun est autorisée. Elle aura bel et bien lieu le 9 août” a annoncé le député Yagui Jean Likane du PDCI au sortir de la rencontre. Selon lui, la marche vise à démontrer que les militants du PPA-CI et du PDCI souhaitent que le gouvernement et les partis politiques de l’opposition s’asseyent pour engager un dialogue franc pour aller à des élections apaisées. “La marche sera pacifique et nous allons parler avec nos militants “, a-t-il indiqué.
Le moins que l’on puisse dire, c'est que le préfet d'Abidjan a fait preuve de responsabilité dans la gestion de ce dossier. Ainsi, après des discussions avec les organisateurs, il avait conseillé à ces derniers de reporter la marche du 2 août après la fête de l’indépendance. Face à la volonté du Front commun de tenir coûte que coûte la manifestation, il a pris une décision pour interdire la marche. Et, les organisateurs ont proposé la date du 9 août. Cette fois, le dialogue a triomphé. La marche autorisée sera encadrée par les forces de l’ordre pour éviter les débordements.
En autorisant cette marche, Alassane Ouattara vient de donner une leçon de démocratie à Laurent Gbagbo. Lui qui se dit démocrate avait empêché une marche de l’opposition en mars 2024. Des militants du PDCI et du RDR à l’époque avaient été cueillis à leur domicile pour être massacrés. L’ONU avait comptabilisé plus de 120 décès.
Lacina Ouattara
