Filière cajou : Les bonnes pratiques inculquées aux producteurs de Somana et d’Affouékro

Filière cajou : Les bonnes pratiques inculquées aux producteurs de Somana et d’Affouékro
Les producteurs et productrices d’Affouekro ont revisité les bonnes pratiques pour avoir des noix de cajou de bonne qualité

Une séance de sensibilisation qui aura certainement un impact positif sur la qualité des noix de cajou des producteurs de Somana (Séguéla) et d’Affouéro, village situé à 7 km de Bouaké. Dans le cadre de la sensibilisation des producteurs d’anacarde sur les effets des maladies et ravageurs sur la qualité des noix brutes de cajou et les méthodes alternatives de lutte, une délégation du Conseil du Coton et de l’Anacarde, en collaboration avec l’OIA anacarde, le FIRCA, l’ANADER et la DC-PNRA, a déposé ses valises à Affouékro le samedi 24 août 2024.  
« La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de noix de cajou avec plus de 1,2 million de tonnes. Cela veut dire que nous avons gagné la bataille de la quantité. Ce qui reste maintenant, c’est la bataille de la qualité pour que la Côte d’Ivoire soit le premier pays producteur mondial de noix de cajou en quantité et en qualité. Pour ce faire, le Conseil du coton et de l’anacarde a bien voulu que nous puissions parcourir le bassin anacardier pour rencontrer nos parents producteurs et les entretenir sur comment faire la qualité », a expliqué le Colonel Bassoumori Traoré, sous-directeur des productions végétales à la direction générale de l’ANADER (Agence nationale d’appui au développement rural).
Ainsi pour faire la qualité et mieux vendre, il a inculqué les bonnes pratiques aux producteurs. Notamment, entretenir régulièrement les champs pour ne pas qu’il y ait de mauvaises herbes car elles sont propices à l’installation des insectes et des maladies qui vont attaquer l’anacardier. Il a surtout déconseillé d’utiliser les produits chimiques.
« Les noix doivent chuter et il faut aller les ramasser au sol. Cela suppose que l’intérieur de la noix est rempli d’amande. C’est ce que l’acheteur, les usiniers et les consommateurs recherchent. (…) Une fois qu’on a ramassé les noix au sol, il faut immédiatement séparer la noix de la pomme avec une ficelle. Ensuite procéder au séchage sur deux claies, une au champ et une autre au village pour continuer le séchage. Pendant le séchage, il faut enlever les débris, les mauvaises noix », a-t-il conseillé. Et d’insister : « Les noix de cajou ne se sèchent pas sur le goudron, les feuilles de tôle, les terrasses… L’endroit approprié, ce sont les claies. Les claies vont favoriser le flux de l’air. Il n’y a pas un arbre qui donne la qualité. La qualité, c’est une pratique. Au moment du séchage, on apporte de la valeur ajoutée aux noix brutes de cajou ».
Bien avant, Dr Soro Sibirina, enseignant-chercheur à l’université de Daloa, a instruit les producteurs sur les insectes ravageurs et les maladies de l’anacardier. Et donné les méthodes de lutte contre ces fléaux. Secrétaire Général de Préfecture, Jean François Vanié Bi Trazié a demandé aux participants de partager cette formation avec les autres producteurs.  La veille, la délégation était à Somana (Séguéla) pour le même exercice.
La mission de sensibilisation s’est déroulée à Bouna, Bondoukou, Dianra, Dimbokro, Minignan, Korhogo, Dabakala, Bouaké, Kong, Séguéla, Tengréla et Zuénoula du18 au 25 août 2024.

Yves Kalou