"Gouv'talk" du CICG : Françoise Remarck dit tout !

"Gouv'talk" du CICG : Françoise Remarck dit tout !

Une belle occasion pour Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie,  d’exposer la vision du Président de la République Alassane Ouattara et qu’elle implémente, à merveille, selon tout l’écosystème des arts et la culture!  Hier, jeudi 31 juillet 2025, elle était l’invitée de la tribune  " Gouv'talk" où elle a tout dit, en répondant, sans fioritures et en véritable esthète de la culture, à toutes les questions.

De son bilan, à la tête de ce département ministériel, aux perspectives culturelles de la Côte d'Ivoire, en passant par les multiples embellies et regains d'activités que connaît le pays, Françoise Remarck a répondu à toutes les questions des internautes.

Dans son exposé liminaire, la ministre de la Culture et de la Francophonie s’est réjouie de ce moment particulier d’échanges et de partages, avec le monde entier, de mettre en lumière toutes les réalisations faites par le président de la République, depuis son accession à la magistrature suprême et particulièrement dans le domaine de la culture.

« Depuis plus de dix ans, le secteur culturel a connu des avancées majeures du point de vue de la réglementation,  de la formation, de la professionnalisation des acteurs culturels, en matière d’infrastructures, de protection du droit d’auteur, la coopération culturelle qui concourt au rayonnement de la Côte d’Ivoire », a-t-elle confirmé, tout en dévoilant la structuration de son ministère avec 32 directions régionales et plusieurs structures sous tutelle à travers le pays, pour rapprocher et ancrer la culture dans le quotidien des populations.

 

Un grand oral convainquant...

Au nombre des questions abordées, Françoise Remarck a salué l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’industrie culturelle ivoirienne. Selon la première responsable de la création des œuvres de l’esprit, l’industrie culturelle ivoirienne est désormais mise au goût du jour par l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans différentes productions. Ainsi, elle a levé un voile sur l’adaptation du monde culturel aux réalités numériques.

« La Côte d'Ivoire ne peut pas ne pas tenir compte de cette grande révolution autour du numérique ». Et cela est, selon elle, en cohérence avec la vision du Président de la République qui a bien voulu créer  « la Cité de l'innovation » autour des arts et de la culture qui répond, en partie, à cette problématique.

A en croire la ministre, « l'Intelligence artificielle va révolutionner le secteur culturel dans tous les domaines », notamment, celui du cinéma ivoirien qui est en pleine expansion avec bien d’autres projets tels que celui qui vise à faire d’Abidjan « une terre de tournage ».

 « Il ne faut pas que l'on loupe cette opportunité que nous apporte l'intelligence artificielle, la réalité virtuelle, le numérique », a-t-elle interpellé les créateurs, tout  en recommandant la synergie d’actions et le regroupement des organisations culturelles en faitières.

Cela, afin d’accompagner les jeunes Ivoiriens que la ministre n’a pas manqué de juger « talentueux, innovants ». Et, c’est en cela qu’elle les rassure de l’accompagnement de son département sur les projets de formation et la facilitation de l’accès aux matériels.

« La Cité de l'innovation leur permettra, avec une mise à disposition d'incubateurs et des meilleurs formateurs, d'absorber, encore mieux qu'ils ne le font aujourd'hui, ces techniques autour du numérique et de les intégrer au profit de notre industrie créative », a engagé la ministre Françoise Remarck.

L’autre question abordée par l’invitée du Gouv’talk, c’est celle de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dont l’AFD et la Suisse. En effet, dans le cadre d'accords de coopération, notamment, avec les partenaires techniques et financiers, le ministère de la Culture et de la Francophonie a été appuyé par l'Agence française de Développement (Afd) à hauteur de 11 milliards de FCfa pour accompagner sa vision stratégique autour de la structuration des secteurs de la mode, du cinéma et de la musique.

La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, l'a indiqué dans son exposé.

« Avec cet accompagnement, nous avons décidé de réhabiliter une infrastructure parce qu'il ne peut pas y avoir d'artistes si, à un moment donné, les artistes ne peuvent pas mettre à disposition leur art. Et c'est ainsi que le Centre culturel Jacques Aka de Bouaké sera remis à neuf ».

Toujours, à travers des accords de coopération, la ministre a évoqué des projets innovants qui font aussi la force de la Côte d’Ivoire.

 

 

La Côte d'Ivoire, un hub des arts et la culture

C’est le cas du premier musée d'archéologie d'Afrique de l'Ouest, voire d'Afrique, situé à Singrobo-Ahouaty, inauguré récemment. Son érection a été possible grâce à l'investissement de l'État de Côte d'Ivoire, mais également, grâce à un accord de coopération avec la Suisse qui a permis de l'équiper en matériel.

En plus des accords de coopération, Françoise Remarck a aussi soutenu que le secteur de la culture bénéficie du mécénat. Dans ce cadre, le secteur a reçu un financement pour la réhabilitation du musée d'art contemporain de la ville historique de Grand-Bassam, classée patrimoine mondial de l’Unesco.

« Dans le secteur de la culture, lorsqu'on est capable de proposer de bons projets, on peut bénéficier de financements de l'État, mais aussi de tout un écosystème mondial, régional, dont la Côte d'Ivoire profite bien ces derniers temps », a rapporté la ministre.

Elle a également assuré que tous les secteurs de création : le théâtre, l’humour, le conte, la mode, le cinéma et tous les domaines de création bénéficient de l'attention de son département ministériel.

Gouv'Talk, il est bon de le noter, est une tribune d'échanges en direct, organisée par le gouvernement ivoirien, pour favoriser la communication de proximité visant à créer un dialogue ouvert et direct avec les citoyens d’ici et de la diaspora.

Véritable passionnée et puriste de Culture, Françoise Remarck est le fruit d’un brassage culturel. Née à Adjamé, elle grandi à Koumassi et une partie de sa famille est de Dimbokro. Egalement fruit du système éducatif ivoirien, elle est au nombre des aficionados des courants artistiques, surtout, musicaux de la Côte d’Ivoire, d’après les indépendances conduits par Ernesto Djédjé avec son Ziglibity, les Parents du Campus avec le Zouglou. Elle est une adepte du Rap, du Coupé décalé, bref, Françoise Remarck est de tous les courants artistiques. Et, pour les puristes, les artistes ne pouvaient avoir meilleure ministre.  Sur le plan professionnel, elle a aussi fait valoir son savoir et son savoir-faire à la tête de plusieurs entreprises de renommée mondiale où elle a laissé une empreinte de son leadership affirmé.

En tout cas, la culture fait partie de sa vie !

Jean Antoine Doudou

 

 

Encadré : Le retour de Djidji Ayokwé en ligne de mire

Dans le domaine de "l’identité culturelle", Françoise Remarck a dévoilé que, l’un des grands rendez-vous culturels à venir, pour la Côte d’Ivoire, est le retour prochain de "Djidji Ayokwé", le tambour parleur de la phratrie Bidjan du peuple Atchan. Elle a salué l’engagement et la vision du président de la République qui fait de la restitution et du retour de ce bien culturel, le reflet d’une excellente coopération entre la Côte d’Ivoire et la France.

Elle a surtout insisté sur « l’objet d’identité » que représente ce tambour pour, non seulement, le peuple Atchan, mais aussi, pour tout le peuple ivoirien.

 

Faire revenir le Djidji Ayokwé, parti dans des conditions tragiques, pour l’installer au Musée des civilisations au Plateau, symbolise « une fierté » pour la Côte d’Ivoire ». « Ce n’est pas un retour en arrière, mais la preuve de notre ancrage, notre enracinement dans notre civilisation pour présenter ce qu’est l’Ivoirien : ce citoyen tourné vers le futur avec le numérique, l’inventivité, mais conscient de son identité, de la fierté avec un enracinement dans sa civilisation endogène », a-t-elle marqué.

Car, au dire de Françoise Remarck, tous les pays qui sont des puissances mondiales aujourd’hui, sont appuyés sur leurs civilisations. Le retour de Djidji Ayokwé est le symbole d’une Côte d’Ivoire devenue une puissance mondiale dans sa zone: 1er producteur et transformateur de la fève du cacao, 1er producteur de la noix de cajou… Le pays, par ailleurs, s’ancre sur sa culture.

Djidji Ayokwe ou Djidji Ayôkwé, qui veut dire « panthère-lion » est un tambour mythique Ebrié ou Atchan, peuple du sud de la Côte d'Ivoire. Il a été confisqué, par les colons français, en 1916 et gardé au musée du Quai-Branly à Paris.

Toutes les formalités pour sa restitution ont été accomplies et la Côte d’Ivoire veut faire de son retour un événement de fierté nationale.

Jad