KO debout !
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« Le PPA-CI exige la dissolution de la CEI qui constitue aujourd’hui un réel danger pour la paix en Côte d’Ivoire ». Cette revendication, totalement lunaire, du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, faite la semaine dernière et portée par la voix de son président exécutif, Sébastien Dano Djédjé, confirme cette nette impression que l’opposition est groggy. A l’image d’un boxeur qui a reçu un uppercut terrible de son adversaire et dandine dans le ring.
Après avoir crié à tue-tête qu’il faut auditer la liste électorale, puis réclamé à cor et à cri, sans aucun argument tangible, une révision de la liste électorale, qui, au regard du calendrier électoral, est quasi-impossible, elle vient de sortir de son chapeau une nouvelle trouvaille : dissoudre la CEI. Pour quoi faire ? Et pour quelle raison sérieuse ? Comment peut-on demander cela, alors que le scrutin présidentiel se tient dans quasiment huit mois ? Là où il faut écumer le terrain, à la rencontre des électeurs afin de les séduire avec son projet…
A la vérité, sans idées ni moyens, c’est une opposition qui est complètement en panne de stratégie. De plus, elle s’accroche à des potentiels candidats à problème. D’un côté, le PPA-CI a mis son destin présidentiel entre les mains de son président Laurent Gbagbo qui n’est, pour l’instant, ni éligible ni électeur. Quant au PDCI-RDA, son président est empêtré dans un écheveau dont il n’a pas toutes les cartes en mains : la fin de son allégeance à la France, qui se traduit par sa renonciation à la nationalité française. Un processus qui prend du temps et nécessitera au moins six mois ! Et en attendant, il devra livrer bataille contre des militants du PDCI qui contestent actuellement sa légitimité à la tête du vieux parti. Autant de péripéties qui paralysent cette opposition, au moment où le sprint final de la course au fauteuil présidentiel débute.
Aujourd’hui, c’est un doux euphémisme de dire que cette opposition est KO debout avant même que le combat ne commence. Et plus que de simples lamentations, ses cris d’orfraie s’apparentent à des pleurs du désespoir. Conscients d’avoir traversé comme des fantômes, la révision de la liste électorale, où ils ont été incapables de mobiliser les populations, ces opposants savent mieux que quiconque qu’ils courent au-devant d’une sacrée déculottée en octobre prochain. C’est pourquoi, pour échapper à cette humiliation qui se dessine allègrement, ils donnent, avec une hypocrisie non feinte, dans le dilatoire, en traitant la CEI de tous les noms d’oiseaux. Des attaques naturellement injustifiées parce que ce n’est pas la CEI qui vote. Sa mission n’est que de conduire le processus électoral avec in fine l’organisation de l’élection présidentielle. Ni plus, ni moins.
Pour gagner une élection, il n’y a pas de recette miracle, il faut être au contact des populations. Justement, ce que fait si bien, d’ailleurs, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Ainsi, tous les week-ends, il investit le terrain pour expliquer aux populations la nécessité et surtout le bien-fondé d’une candidature de son premier responsable, le Président Alassane Ouattara, à l’élection d’octobre. Des cérémonies d’hommage aux meetings aux rencontres communautaires en passant par les tournées, les meetings et bien d’autres actions, les cadres du RHDP ne ménagent aucun effort pour mettre en lumière le remarquable bilan du chef de l’Etat, marqué par une kyrielle de réalisations, une relance spectaculaire de l’économie ivoirienne, le retour de la paix et de la stabilité, des mesures sociales inédites…
Le RHDP s’est également restructuré pour un maillage efficient du territoire national, avec un organigramme précis et des feuilles de route clair pour chaque structure. Indubitablement, le parti au pouvoir, qui a remporté toutes les élections - locales et générales - en Côte d’Ivoire depuis 2010 tracent, sans coup férir, les sillons d’une victoire écrasante et incontestable dès le 1er tour de cette élection présidentielle. Et elle sera amplement méritée. Car, au bout de l’effort, il y a toujours la récompense.
Charles Sanga