Rapport sur le Développement Humain 2025 : Adama Coulibaly relève l’importance de l’intelligence artificielle pour le budget national

Dans la mise en place du budget national, l’intelligence artificielle (IA) présente de nombreuses opportunités. Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a relevé ce vendredi 16 mai quatre éléments qui mettent en relief ces opportunités, à savoir les prévisions budgétaires, la lutte contre la fraude fiscale, l’affectation des ressources et les analyses liées à la dette. C’était au cours d’un panel ministériel organisé en marge de la cérémonie de lancement national du Rapport sur le Développement Humain (RDH) 2025 du PNUD.
En effet, coanimant ce panel avec le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, le ministre Adama Coulibaly a indiqué que l’IA présente beaucoup d’opportunités dans la mise en place du budget national, notamment en termes d’efficacité, de transparence, de réactivité et de prévision.
« Le premier élément est que la prévision est très claire avec la capacité de l’IA à bien analyser les données qui sont massives et complexes en matière de gestion financière. C’est pourquoi nous mettons beaucoup l’accent sur les prévisions de recettes et de dépenses. Elle nous permet également de faire des modèles alternatifs en termes de prévision », a-t-il d’abord précisé.
Poursuivant, le ministre des Finances et du Budget a noté que l’IA permet de modifier les ressources de façon stratégique. Certes, a-t-il fait remarquer, il est impérieux de mobiliser les ressources et financer plusieurs secteurs, mais cette mobilisation va de pair avec la lutte contre la fraude fiscale.
Le ministre Adama Coulibaly a ajouté, dans la foulée, que l’IA permet une très bonne segmentation des contribuables. A ce sujet, il a révélé qu’à travers cette segmentation, il est possible de voir si un contribuable est logé dans la bonne catégorie ou si un tel autre peut être logé dans une autre catégorie, ainsi de suite. Ladite segmentation, a-t-il insisté, est extrêmement important parce qu’elle permet de cibler les contribuables et de les imposer à la hauteur de ce qu'ils doivent effectivement.
L’autre point sur lequel le ministre des Finances et du Budget a mis l’accent concerne l’affectation des ressources. Cette affectation, a-t-il dit, peut être faite également en utilisant l’IA. L’IA, à l’en croire, permet en effet de détecter les inefficacités et de procéder à une affectation plus optimale des ressources.
Le ministre des Finances et du Budget a conclu en relevant l’intervention de l’IA dans la problématique de la dette. « L’IA nous permet de faire des analyses de risques, de voir quel risque il y a sur le portefeuille, sur la dette et ce qu’il faut faire pour aller vers une mobilisation de ressources beaucoup plus en ligne avec nos exigences, mais également en termes de maturité et de coûts moins chers », a-t-il fait savoir.
Il faut souligner que le RDH 2025, publié le 6 mai dernier autour du thème « Une affaire de choix : les personnes et les possibilités à l’ère de l’IA » a fait ressortir que la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès remarquables ces dernières années. Le pays a, en effet, enregistré une accélération de son Indice de développement humain (IDH) qui est passé respectivement de 0,465 en 2010 à 0,553 en 2020 et à 0,582 en 2023 progressant de la 170e place en 2010 à la 157e place en 2023 sur 193 pays. Ces chiffres ont été mis en lumière dans les allocutions liminaires de Blerta Cela, représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, et de la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba.
Yves Kalou (SERCOM MFB)