15ème Retraite de haut niveau sur la promotion de la paix de l’UA : Tiémoko Meyliet Koné indique le chemin pour une Afrique pacifiée 

Les pays africains doivent impérativement agir de manière collective et concertée pour consolider la paix et la sécurité sur le continent. C'est la proposition faite, hier, par le vice-président de la République de Côte d'Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, au Sofitel hôtel Ivoire, à Cocody, lors de l’ouverture de la quinzième retraite de haut niveau sur la promotion de la paix de l’Union africaine. Devant un parterre de personnalités venues des quatre coins du continent, notamment, Uhuru Kenyatta , ancien président de la République du Kenya ; Domitien  Ndziye , ancien président de la République du Burundi ; Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République Centrafricaine;  les membres du Groupe des Sages de l’UA; Speciosa Wandira  Kazibwe, ancienne vice-présidente de la République d’Ouganda ; Martha Pobee, sous-secrétaire générale adjointe des Nations unies pour l’Afrique; Banko  Adeoye, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de l’Union africaine, le vice-Président a indiqué que l’Afrique, tout comme le reste du monde, fait face à une montée des conflits armés, à des changements anti-constitutionnels de régimes, à des tensions géopolitiques croissantes et à l’expansion du terrorisme et aux effets du réchauffement climatique. Avant d’ajouter que le constat est clair : « Nous sommes de plus en plus impuissants face à ces conflits, incapables de les prévenir, de les résoudre durablement et de restaurer la paix dont le monde a tant besoin». C'est pourquoi, il a remercié l’Union africaine et les Nations unies pour leur soutien à Côte d'Ivoire pendant la crise qu’elle a vécue et encourage les gardiens de paix de l’organisation continentale à poursuivre ses efforts visant la paix dans toutes les régions de l’Afrique. « Dans ce contexte, il est impératif d’agir de manière collective et concertée. Votre retraite représente ainsi une réelle opportunité pour approfondir les réflexions initiées par le président de la Commission de l’Union africaine, qui interpellent notre responsabilité en tant qu'Étant et dirigeants, pour consolider la démocratie, la paix, la sécurité et le développement sur le continent», a-t-il affirmé. 
Avant lui, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, en fin de mandat, a félicité les autorités ivoiriennes avec à leur tête, le président de la République, Alassane Ouattara, pour avoir remis le pays sur les rails de la paix et du développement au sortir de la grave crise qu’il a connue. « L’ADN de la Côte d'Ivoire, c'est la paix. Nous sommes à Abidjan pour partager cette expérience. Quittons Abidjan non pas avec des idées mais avec des pratiques précises de ce que nous voulons que l’Afrique soit », a-t-il exhorté.
Il faut noter que la retraite de haut niveau organisée autour du thème “L’impact et la durabilité de la diplomatie préventive et de la médiation” sera meublée par cinq panels qui débattront du dialogue sur l’avenir d'une médiation impactante pour faire face aux menaces émergentes; de la dernière décennie de la diplomatie préventive et des efforts de médiation de l’UA; du rôle des jeunes et des femmes dans la construction de la paix etc.
En clair, pendant deux jours, l’Union africaine et ses partenaires réfléchiront aux moyens de donner la priorité à la prévention et à la médiation des conflits tout en garantissant l’inclusion, de renforcer la coopération entre  les chefs des communautés et les mécanismes économiques régionaux (CER/MR) de l’ONU et de l’UA dans la résolution des conflits, d’assurer la cohérence et la complémentarité et de tirer parti de l’avantage comparatif de l’institution pour prévenir, gérer et résoudre les conflits en Afrique.

Lacina Ouattara