Actes de vandalisme à Yopougon : Des individus en cagoule incendient un bus et s’en prennent à des policiers

Actes de vandalisme à Yopougon : Des individus en cagoule incendient un bus et s’en prennent à des policiers
L’image du bus incendié et du véhicule de police saccagé ont fait le tour du monde entier

La plus grande commune de Côte d'Ivoire, Yopougon, a connu des moments de tensions et de troubles dans la nuit du vendredi 1er août dernier. “Sur la voie menant de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers au Complexe Jessie Jackson, dans la commune de Yopougon, une horde d’individus détenant des machettes, des gourdins, des armes à feu, des cocktails incendiaires, et portant des cagoules, ont incendié un bus de la SOTRA et s’en sont pris à un véhicule de la police nationale, qu’ils ont dégradé et dont ils ont molesté les occupants”, note un communiqué du procureur de la République, près du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. 

En effet, selon les témoins, cet acte de vandalisme particulièrement violent était visiblement bien planifié. Évidemment, la scène qu’on peut qualifier d’horreur a plongé les riverains dans la psychose. Surtout que les populations ont encore en mémoire les actes de la désobéissance civile ordonnés en 2020 par le Conseil national de la transition (CNT) mis en place par l’opposition.  Heureusement que la réaction des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. “L’arrivée immédiate des forces de l’ordre a permis l’arrestation de deux personnes. En outre, le ratissage opéré a conduit à l’interpellation de plusieurs autres personnes qui sont en train d’être entendues”, a indiqué le procureur de la République. Tout en précisant que ces actes de violence d’une particulière gravité tombent sous le coup de la loi pénale. “Le procureur de la République tient à rassurer les populations que tout est mis en œuvre pour retrouver tous les auteurs, complices et commanditaires de ces actes qui troublent gravement l’ordre public, afin de leur faire subir toute la rigueur de la loi pénale”, a rassuré le magistrat.

Aussi ces actes de vandalisme qui interviennent dans un contexte marqué par des menaces de l’opposition interrogent-ils. En effet, la veille, les autorités ont interdit une marche du  front commun PDCI – PPA-CI annoncée pour le 2 août. Ce qui n’a pas été du goût des organisateurs qui menaçaient de maintenir la marche. Avant de faire marche arrière en reportant la manifestation au 9 août prochain. Qui a ordonné cette attaque? Pour le moment l’enquête diligentée par le procureur de la République se poursuit.

Selon nos sources, les personnes arrêtées et auditionnées passent aux aveux. Les premiers noms des commanditaires tombent.

Lacina Ouattara