CAN U-17 (Demi-finale) : Bassiriki Diabaté mise sur la fraternité avant le choc Maroc-Côte d’Ivoire

À la veille de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 qui opposera la Côte d’Ivoire au Maroc, ce mardi 15 avril au El Bachir de Mohammédia, le sélectionneur ivoirien Bassiriki Diabaté, accompagné du défenseur Vasseri Sylla, a tenu une conférence de presse, ce lundi 14 avril, au stade Larbi Zaouli à Casablanca. Loin de toute tension palpable avant un match à enjeu, le technicien a placé cette rencontre sous le signe de la fraternité unissant les deux nations. Visiblement serein, Bassiriki Diabaté a d'emblée souligné la nature particulière de cette confrontation : « C'est une rencontre fraternelle entre deux nations amies, deux équipes de football de qualité, très organisées et disciplinées. » Au-delà de la compétition, l'entraîneur a salué l'ambiance et la communion qui ont marqué le tournoi, où les spectateurs se sont pleinement investis.
Si l'objectif d'atteindre la finale est bien présent, Diabaté a insisté sur la construction d'un avenir solide pour le football ivoirien. Face au défi que représente le Maroc, il a exprimé son espoir d'un « match de gala où la fraternité et l'amitié seront les véritables vainqueurs. Notre plus grand souhait est qu'à la fin du match, les deux équipes puissent se retrouver pour remercier ensemble le public présent. ».
Interrogé sur l'historique de cette affiche, notamment la victoire ivoirienne en demi-finale de la CAN 2013 au Maroc, Bassiriki Diabaté a tempéré les comparaisons : « C'est de l'histoire, une histoire inspirante, mais les contextes ont changé. Beaucoup de choses ont évolué en douze ans, y compris les relations entre nos deux pays et l'organisation du football. » Il a toutefois assuré que le public assisterait à un « beau match où chaque équipe jouera son rôle ».
Concernant la redoutable défense marocaine, le sélectionneur ivoirien a affirmé sa confiance en ses jeunes joueurs : « Nous suivons notre logique, fidèles à nos principes et à nos valeurs. Ces derniers nous guident pour laisser les jeunes prendre leurs propres décisions, apprendre de l'adversité et trouver des solutions. Notre rôle est de les encadrer et de les accompagner dans leur développement. » Il a réitéré que l'essentiel était de voir les garçons s'exprimer et prendre du plaisir sur le terrain, sans se focaliser excessivement sur l'adversaire.
À l'évocation de la comparaison de son style avec celui d'Emerse Faé, récent vainqueur de la CAN à domicile avec la Côte d'Ivoire, Bassiriki Diabaté a reconnu l'inspiration que représente un tel succès : « Voir un compatriote atteindre le sommet du football africain est une grande source d'inspiration. C'est une fierté pour nous, entraîneurs ivoiriens. » Il a également rendu hommage à Yéo Paul Martial, dernier Ivoirien à avoir remporté la CAN senior en 1992. L'essor du football dans les deux nations, avec le Maroc demi-finaliste de la Coupe du Monde, rend ce contexte particulièrement stimulant pour lui.
Avant de conclure, Bassiriki Diabaté a adressé un message de soutien à sa collègue Koudougnon Adélaïde, sélectionneuse de l'équipe féminine U-17, engagée dans les qualifications pour la Coupe du Monde. Il a également lancé un appel chaleureux à la communauté ivoirienne et aux nombreux supporters marocains qui soutiennent leur équipe, espérant que l'esprit de fraternité transcendera l'enjeu de la demi-finale. « Nous comptons sur leur soutien, et je sais qu'il sera précieux. Je les en remercie sincèrement. »
OUATTARA Gaoussou – Envoyé spécial à Casablanca