Grève dans le secteur de l’enseignement : Anne Ouloto interpelle les syndicalistes qui ont des agendas politiques cachés

Certains syndicalistes ont-ils des agendas politiques cachés ? Pour la ministre d’Etat, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, cela est inconcevable. Il s’agit là d’une question d’éthique et de loyauté vis-à-vis de l’Etat, a-t-elle déclaré hier, lors de l’audience accordée à son cabinet à un groupe de syndicat du secteur Education-Formation, venu se désolidariser du mot d’ordre de grève lancé par l’Inter-syndical du ministère de l’Education Nationale. « Dans la vie de la nation, il y a une distribution de rôle. Le parti au pouvoir et l’opposition qui animent l’actualité politique et les activités politiques. Nous avons la société civile qui est apolitique. Et dans la société civile, on a les organisations syndicales. La loyauté vis-à-vis de l’Etat préconise que chacun reste dans son rôle. Le syndicaliste n’est pas le politique. L’agenda du politique n’est pas l’agenda du syndicaliste », a commencé par dire la Anne Ouloto, avant d’ajouter : « La lutte syndicale est attachée de ce que je sais à des ambitions, à des objectifs, à des revendications pour lesquelles on attend résultats. Mais, jamais la lutte syndicale n’a été attachée à un agenda politique. Tous les grands avantages que nous avons obtenus dans l’action syndicale depuis nos aînés, depuis l’époque de feu le Président Félix Houphouët-Boigny, n’avaient pas d’agenda mais des objectifs ».
En tout état de cause chaque fois que le Gouvernement a-t-elle indiqué, a une opportunité, il apporte des réponses parce qu’il a besoin d’être dans un partenariat gagnant-gagnant avec les fonctionnaires. C’est pourquoi, tout en jugeant inapproprié le choix de l’inter-syndical de faire de son porte-parole quelqu’un qui a fait valoir ses droits à la retraite, elle a encore préconisé la confiance, la responsabilité et l’honnêteté vis-à-vis de la nation.