Ouattara travaille pour vous-Programme des filets sociaux productifs dans le Tonkpi : 44 968 ménages sortis de l'extrême précarité

Ouattara travaille pour vous-Programme des filets sociaux productifs dans le Tonkpi : 44 968 ménages sortis de l'extrême précarité
Sanogo Amara en pleine activité dans son atelier de couture 

Mis en place en août 2015 pour la période 2015-2020, le programme des filets sociaux productifs (PFSP) a pour objectif d'améliorer les conditions de vie des ménages les plus pauvres en milieu rural, tant en termes de consommation que d'accès aux services sociaux de base. Il a ciblé des zones où l'extrême pauvreté était prépondérante, selon les données de l’Enquête sur le niveau de vie des ménages (ENV 2015). En janvier 2019, le nombre de bénéficiaires du programme a atteint 50 000 ménages grâce à l'intégration d'une deuxième cohorte de 15 000 ménages, dans le cadre d'une phase d'extension financée par les économies réalisées.  Ils sont aujourd’hui plus de 400 000 répartis dans de nombreux villages du pays. Le Tonkpi a eu aussi sa part de gâteau.

Couturier de formation, Sanogo Amara, la quarantaine révolue, père de trois enfants, broyait du noir après sa formation.  Dans un passé récent, l’homme  avait du mal à joindre les deux bouts. Aujourd’hui, ce triste souvenir est loin derrière lui. L’homme qui nous reçoit ce matin du 23 août 2023 dans son atelier de couture au quartier Mahou de Man   est plutôt très joyeux. Assis derrière sa machine, il donne des directives à une jeune dame et à un jeune qu’il nous présente comme ses apprentis. A peine nous installe-t-il que son téléphone crépite. Il nous demande de l’excuser, le temps d’échanger avec son interlocuteur. Au bout du fil, nous fait-il savoir, se trouvait un client qui l’appelait en vue de passer déposer les tissus de ses enfants. « C’est la rentrée. Le client qui est un habitué va passer avec ses enfants pour que je prenne leurs mesures », nous informe-t-il. 
Des échanges que nous engageons avec lui, nous apprendrons que l’homme revient de loin. « A l’époque, je n’avais qu’une seule machine. Naturellement, je ne pouvais avoir d’apprentis sur une longue durée. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Vous le constatez, j’ai trois machines dans mon atelier », dit-il avec fierté.  Ces machines, il dit les avoir acquis après avoir été éligible au projet filets sociaux productifs. « Je ne croyais pas trop au départ. Mais, aujourd’hui, ce que je peux dire, c’est que grâce à ce projet, j’exerce avec fierté mon activité », confie-t-il.  Et d’ajouter : « Je suis heureux, je vis bien et je ne peux que dire merci au Président Alassane Ouattara pour cette faveur. Permettre à des pères de famille comme nous de relever la tête devant notre progéniture est une grâce de Dieu. Nous n'allons jamais finir de lui traduire notre reconnaissance pour cette chance qu'il nous donne ».
Tout comme Sanogo Amara, de nombreuses personnes ont été impactées positivement par ce projet.  C’est le cas de Soumahoro Lohi. Âgé de 54 ans,  il est père de 3 enfants et vit à  Dingouin dans la sous-préfecture de Biankouma. Son témoignage est aussi touchant que celui de notre premier interlocuteur. « J'étais un père de famille qui vivait du maigre commerce de ma femme. Ses petits bénéfices suffisaient à peine à nous nourrir. Je n'avais rien. Et voilà qu'un jour, on me dit que j'ai été retenu par un programme social du gouvernement pour recevoir de l'argent chaque trimestre. Je n'y croyais pas, pensant que c'était des promesses politiques. J'ai même dit que personne ne donnerait de l'argent gratuitement comme ça. Ma femme m'a rassuré et m'a dit que si les gens étaient venus vers nous, c'était parce que c'était sérieux. Quand nous sommes allés à Man pour la phase pilote et que j'ai reçu mon kit, ma joie était telle que j'ai eu les larmes aux yeux », se souvient-il. 

Les bénéficiaires reconnaissants

Il dit avoir constitué une épargne dès qu’il a commencé à percevoir ses premiers fonds. Cela lui permet aujourd’hui de s’occuper de sa famille et de la scolarité des enfants. «  Depuis deux ans maintenant que le projet a démarré, je suis un homme comblé car j'ai retrouvé ma place de chef de famille. Aujourd'hui, j'ai mon champ que je valorise, et ma famille vit heureuse », confie-t-il fièrement. Habitants du village de Koyatro-Gbepleu, sous-préfecture de Danané, les 40 bénéficiaires de cette localité ont décidé de se regrouper pour mettre une partie des fonds dans une caisse commune pour initier des projets dans leur village. « Ensemble, nous avons créé des rizières, des champs de manioc et d’arachide.  Grâce aux revenus engrangés, nous sommes en train d'aider à la construction d'une école dans notre village. Nous envisageons aussi, après l'école, de construire un centre de santé rural pour soigner nos malades ici. Nous participerons à la construction du logement de notre directeur d'école », rassure-t-il. Non sans ajouter qu’ils sont des pères de famille et des maris comblés. 
« Le chef de l'État, à travers ce projet, a montré qu'il est le père des pauvres. Il a sauvé des vies grâce à ce projet. Certains d'entre nous étaient au bord du gouffre tellement la précarité les rongeait. Aujourd'hui, nous vivons pleinement notre métamorphose », explique un des bénéficiaires. Même son de cloche à Bouleu où les 73 bénéficiaires ont suivi l'exemple de leurs pairs de Koyatro-Gbepleu. Ils ont décidé de pratiquer la polyculture sur une superficie de plus de 2 hectares et prévoient désengorger l'école du village en aidant à la construction d’autres salles de classe.  
Un autre témoignage poignant, c’est celui de M. Jérémy.  Chef d’un ménage de 20 personnes, il vit à Doulé, sous-préfecture de Man.  « Rien n'allait plus, ma femme était malade, et par manque de moyens, j'ai perdu un enfant. Nous vivions dans une précarité sans précédent. Mes enfants n'allaient pas à l'école. Je me débrouillais en cassant des graines, pour gagner  à peine 1 000 francs CFA. Quand on m'a annoncé que j'étais sur la liste des personnes retenues pour les filets sociaux, la joie fut immense et toute la famille était en fête. Aujourd'hui, je suis un homme comblé. Je m'occupe de ma famille et mes enfants vont à l'école. Pour ce qui est des soins, je ne suis pas surpris. Je gère ma famille comme un véritable chef de famille. Ce projet a restauré ma dignité. Ma femme a maintenant son petit commerce et elle m'aide à prendre soin de notre famille », témoigne-t-il. 
En milieu urbain, également, ils sont nombreux à avoir bénéficié des  filets sociaux productifs. C’est le cas de la veuve Diabaté Fatoumata qui, en plus de ses deux enfants, a quatre petits-enfants à  sa charge. Elle vendait des fruits, mais dès qu'elle a été sélectionnée en 2021, elle est devenue commerçante à temps plein. « Si on avait un mot plus fort que "merci", on le dirait. Le Président Alassane Ouattara, que Dieu le bénisse. Je suis vieille et veuve avec mes petits-enfants et mes enfants. Avec mon commerce de fruits, il était difficile de subvenir à nos besoins. A peine si nous mangions à notre faim. Et comme par magie, on nous annonce que nous recevrons de l'argent tous les trois mois. Dès lors, j'ai investi encore plus quand j'ai reçu ma première allocation. Aujourd'hui, j'ai une boutique bien garnie. Je vends des frites, du charbon, des légumes, des biscuits et même des bouteilles de gaz. Je suis une femme comblée grâce au président ADO », nous confie Mme Diabaté. 
Toujours à Man, dame Mah Diomandé,  veuve vivant au quartier Mahou avec ses 4 enfants, est aujourd'hui une opératrice économique dans la distribution d'eau. « J'avais une vieille machine qui me permettait à peine de couper 100 sachets d'eau sans se gâter. Et les revenus étaient vraiment insignifiants à telle enseigne que je n'arrivais pas à faire face aux dépenses des enfants. Je me contentais de les nourrir en attendant qu'une solution soit trouvée. Et voilà qu'en 2021, on me dit que je suis retenue dans ce programme. Quel ouf de soulagement pour moi. Dès lors, j'ai décidé d'investir pour la première année dans mon activité. Aujourd'hui j'ai une machine moderne qui me permet de couper et de mettre l'eau. Je ravitaille le quartier et j'ai énormément de clients. Mes enfants m'aident dans la commercialisation quand il n’y a pas école. Ils sont heureux et c'est grâce au Président Alassane Ouattara que je suis si comblée. Je lui dois mon salut », a-t-elle déclaré. 
Plusieurs initiatives ont été entreprises par d'autres bénéficiaires d'autres en s'associant et certains grâce aux AVEC. Aujourd'hui, ce sont des milliers de personnes qui saluent ce projet. Même les autorités villageoises louent ce projet car en plus de venir en aide aux plus démunis est facteur de cohésion sociale et participe à l'épanouissement des villages ciblés.

44 968 ménages impactés en 8 ans

Lors d’un entretien avec le directeur régional de la Protection sociale du Tonkpi, nous avons fait le point sur ce vaste projet d'inclusion économique. D’entrée de jeu, le directeur régional Dosso Maoula a indiqué que ce programme, financé par la Banque mondiale, vise à améliorer le niveau de consommation des ménages pauvres et à les sortir de l'extrême précarité. En plus de l’allocation trimestrielle de 36 000 francs CFA sur trois ans, un dispositif d'encadrement a été mis en place pour apprendre aux bénéficiaires à gérer ce montant, à travers des formations sur le budget familial et la mise en place d'activités génératrices de revenus, leur permettant de devenir autonomes à la fin des trois ans. Dans la région du Tonkpi, le programme a véritablement démarré lors de la phase pilote en 2017 avec les cohortes 1 et 2 (2015-2020), qui ont concerné 9 362 bénéficiaires.
 Pour la cohorte 3 (2019-2022), 6 848 bénéficiaires issus du monde rural ont été inclus, tandis que la cohorte 4 (2020-2024), issue du milieu urbain, compte 5 027 bénéficiaires. La cohorte 5 (2023-2026), qui inclut à la fois le milieu urbain et rural, comprend 13 229 bénéficiaires. Quant à la cohorte 6, qui s'étend de 2024 à 2027, elle prend en compte 10 502 bénéficiaires. Au total, après toutes les cohortes, la région du Tonkpi compte 44 968 bénéficiaires répartis dans 572 localités (375 en milieu rural et 187 en milieu urbain), dont 15 843 hommes et 24 394 femmes, sur un total de 402 000 bénéficiaires à travers toute la Côte d'Ivoire. Selon le directeur de la Protection sociale, c’est un véritable succès, du lancement de la phase pilote à la cohorte 6 du projet. Il s’est dit heureux que ce programme à forte portée sociale ait un impact positif sur la vie des bénéficiaires. 
« Ce projet a transformé positivement la qualité de vie des bénéficiaires. Aujourd'hui, ces populations sont véritablement heureuses. Ce sont des ménages dont les enfants, pour la plupart, vont à l'école, les mesures d'inclusion économique ont permis de les sortir de la précarité et aujourd'hui, ces ménages ne sont plus considérés comme pauvres », a-t-il déclaré.
Il est indéniable que plusieurs milliers de ménages ont échappé à l'extrême précarité grâce au programme des filets sociaux productifs. Certaines familles ont vu leur situation se redresser grâce à ce programme. Dans la région, ce sont 44 968 ménages dont la vie a changé qualitativement. Des années après, les effets positifs de ce projet se ressentent encore dans le quotidien des bénéficiaires. Aujourd'hui, leur vie s'est métamorphosée pour certains, tandis que d'autres ont retrouvé une stabilité.


Junior Oulai (Correspondant)