Supposé violations des droits de l'homme par le RHDP : Quand le PPA-CI se moque des Ivoiriens

Supposé violations des droits de l'homme par le RHDP : Quand le PPA-CI se moque des Ivoiriens
Les jeunes patriotes ont fait vivre des misères aux opposants  au région FPI 

C'est l’hôpital qui se moque de la charité. Le Parti des peuples africains (PPA-CI) de l’ex-chef de l'État, Laurent Gbagbo, en train de donner des leçons de démocratie et de respect des droits humains au pouvoir d’Abidjan, c'est vraiment le monde à l'envers. Des gens qui en ont fait voir des vertes et des pas mûres aux Ivoiriens et à toutes les personnes qui ont choisi la Côte d’Ivoire pour vivre, osent aujourd'hui parler de respect des droits humains. Alors qu’aux affaires pendant dix années ( de 2000 à 2010), le chef de file de la refondation et ses partisans et sympathisants ont massacré les droits les plus élémentaires des citoyens. Combien sont-ils ces Ivoiriens ou étrangers qui sont passés de vie à trépas sous le défunt régime liberticide de la refondation ? Bien malin celui qui peut répondre à cette interrogation. Car, dans les placards du régime des professeurs, les morts se comptent par milliers. 
Après avoir enjambé les corps de ceux qui ont réclamé des élections justes et transparentes à celle organisée dans les “conditions calamiteuses”, selon ses propres termes,  pour s’installer au Palais présidentiel, le président du PPA-CI a vite installé une dictature sous les bords de la lagune Ebrié. Ainsi, il a battu tous les records en termes de violations graves des droits humains, des assassinats et autres tueries. Et, tous ceux qui étaient ou soupçonnés d’être des opposants ont vécu l’enfer sur terre. En tous cas, il n’était pas bon d'être opposant en Côte d'Ivoire sous le pouvoir de Laurent Gbagbo.

La moindre manifestation de revendication était réprimée dans le sang. Surtout après l’éclatement de la crise politico-militaire que le pays a connue en 2002. Prenant pour prétexte le soulèvement des militaires contre leur pouvoir, les refondateurs ont quasiment donné carte blanche aux forces de l’ordre (policiers, gendarmes et militaires) pour commettre les crimes de toute sorte. En témoigne l’assassinat du correspondant de RFI en Côte d'Ivoire, Jean Hélène, par le sergent Séri Toulou Dago Théodore le 21 octobre 2003. Devant le commissariat central de police d’Abidjan où il attendait la libération de plusieurs opposants emprisonnés à la suite d’une supposée tentative de coup d’État, le journaliste a été abattu de sang-froid par le sergent de police. Cet assassinat crapuleux en cachait plusieurs et était surtout symptomatique de l’insécurité galopante et de l’impunité qui régnaient en Côte d'Ivoire. 
Par ailleurs, l’ONG “Amnesty International a dénoncé en son temps et à plusieurs reprises les violations graves des droits des opposants ainsi que des ressortissants de la sous-région qui étaient victimes de rackets, d’expulsions et d’exécutions extrajudiciaires. Plus grave, les opérations étaient soigneusement préparées avec pour cibles tous ceux qui n’épousaient pas la cause de Laurent Gbagbo.

Aussi, la manifestation organisée par l’opposition en mars 2004 pour réclamer l’application des accords de Marcoussis en vue du règlement de la crise ivoirienne s'est-elle terminée dans un bain de sang. Et, le rapport de la commission d’enquête de l’ONU a été sans précédent et accablant pour les autorités d’alors. Selon le document, le bain de sang a été planifié et savamment exécuté. Le bilan de cette répression, indique le rapport,  s'élève à 120 morts au moins. Sans compter les cas de tortures, disparitions et arrestations arbitraires, selon l'ONU qui n’a pas hésité à parler de "massacres".

"Les 25 et 26 mars, des civils innocents ont été tués de façon indiscriminée et des violations massives des droits de l'Homme ont été commises. La marche est devenue un prétexte à ce qui s'est avéré être une opération soigneusement planifiée et exécutée par les forces de sécurité, c'est-à-dire la police, la gendarmerie, l'armée ainsi que des unités spéciales et des forces parallèles, sous la direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat", a affirmé la commission d'enquête qui a séjourné en Côte d'Ivoire du 15 au 28 avril 2004 "à la demande des autorités ivoiriennes".

Le dernier bilan officiel communiqué par la police ivoirienne le 28 mars 2004 faisait état de 37 morts, dont deux policiers, au cours des deux jours de violences les 25 et 26 mars. "Au moins 120 personnes ont été tuées, 274 blessées et 20 sont portées disparues", a poursuivi le rapport onusien de 20 pages. La commission de l'ONU a dénoncé également des "arrestations massives sans aucune base légale", avant de faire état de la présence de "81 corps" dans différentes morgues d'Abidjan et de sa périphérie, pour la plupart portant des traces de blessures par balles. Les enquêteurs n'excluent pas, par ailleurs, que des corps aient été "transportés et enterrés quelque part". "Des preuves écrasantes" suggèrent que ces tueries "n'ont pas été provoquées et n'étaient pas nécessaires. Il est également évident que certaines communautés étaient visées (par cette répression), notamment les gens originaires du nord du pays (majoritairement musulmans, ndlr) ou de pays voisins (spécialement Burkina Faso, Mali et Niger)".

Pour les enquêteurs internationaux, il ne faisait aucun doute que tout a été soigneusement préparé. Ils en voulaient pour preuve le fait que les forces de l'ordre et des "forces parallèles" se sont déployées dès l'aube dans des quartiers d'Abidjan et que la plupart des personnes tuées ne l'ont pas été dans la rue mais dans leurs maisons. C’était ainsi dans une Côte d'Ivoire abonnée à la commission des crimes et à l’impunité totale. 
Que dire des escadrons de la mort qui ont tiré des paisibles citoyens de leur sommeil parfois et souvent devant leur épouses et progénitures pour les exécuter froidement avant de se débarrasser des corps soit sous des ponts ou en bordure de route. Camara H, Téhé Émile, Dr Benoît Dacoury-Tabley pour ne citer que ceux-là auraient voulu être arrêtés, jugés par la justice et condamnés. Cependant, ils n’ont pas eu cette chance comme des milliers d’Ivoiriens qui ont payé de leur vie la dictature de Laurent Gbagbo. Ce qui a valu à l’ancien chef de l'État, le surnom de “boucher des lagunes”. Aujourd'hui, c'est Laurent Gbagbo et son parti qui dénoncent des violations de droit de l’Homme devant le jugement et la condamnation de personnes qui incitent pour l’un à la haine et brave une décision de justice pour l’autre. En effet, ce mercredi 21 août 2024, Kando Soumahoro, ex-député et cadre du parti Générations et Peuples Solidaires (GPS), a été condamné par la justice ivoirienne à une peine de prison de 36 mois dont 24 mois fermes et 12 mois avec sursis. Ce, après avoir signé un document au nom d’un parti dissous par la justice depuis 2021.
Presque une semaine avant, Mamadou Traoré, un autre cadre de Générations et Peuples Solidaires a été arrêté le09 août dernier et condamné le 16 août pour des faits de trouble à l'ordre public et à de fausses informations divulguées sur les réseaux sociaux.

Et, le PPA-CI à travers un communiqué publié hier dénonce des violations de liberté et de violation de droits de l’homme.

On le voit, quand on bat le record des violations graves des droits humains, des atrocités et autres assassinats, il est bon de garder le silence devant des décisions de justice. A moins qu’on soit animé de mauvaise foi. Ce qui est évidemment le cas du PPA-CI et de son président.

Lacina Ouattara