1ère édition des Journées du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire : Beugré Mambé présente les défis pour améliorer la filière

1ère édition des Journées du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire : Beugré Mambé présente les défis pour améliorer la filière
Beugré Mambé  a souligné la nécessité de développer la 2ème et 3ème transformation du caoutchouc ivoirien,  c’est-à-dire la production de biens finis ou semi-finis à base de caoutchouc naturel (Ph Dr)

La filière hévéa se porte bien et son avenir s’annonce prometteur, grâce à une production de caoutchouc naturel en constante croissance portée par des rendements agricoles élevés. En effet, avec une production de 1 678 000 tonnes de caoutchouc sec à fin 2023 contre 164 138 tonnes en 2005, la Côte d’Ivoire a amélioré son positionnement mondial. Le pays est, aujourd’hui, le 3ème plus gros producteur de caoutchouc naturel au monde et le 1er producteur africain. La capacité nominale des usines est de 1 815 000 tonnes sec/an et la capacité opérationnelle de 1 400 000 tonnes sec/an. Pour consolider ces résultats, la filière devra relever plusieurs défis pour améliorer ses pourcentages dans les chiffres d’affaires des organisations internationales et passer à la 2ème et 3ème transformation. C’est tout l’intérêt de la 1ère édition des Journées du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire qui se déroulent depuis le jeudi 24 octobre au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire autour du thème « L’industrie du caoutchouc face aux enjeux de la durabilité : quelles stratégies pour quels marchés ? » Il s’est agi pour les acteurs de la filière de réfléchir aux challenges à venir pour que la filière continue de prospérer et contribuer au développement économique du pays. 
Relevant ces défis, le vendredi 25 octobre, lors de l’ouverture officielle de ces journées, le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, chef du gouvernement, Beugré Mambé, a souligné la nécessité de développer la 2ème et 3ème transformation du caoutchouc ivoirien,  c’est-à-dire la production de biens finis ou semi-finis à base de caoutchouc naturel, tels que des pneus, des semelles de chaussures, les pièces techniques, etc. A cet effet, il a assuré du soutien de l’Etat. Ensuite, le Premier ministre a également souligné la mise en place de l’opération d’identification des planteurs à travers un géoréférencement de tout le verger hévéicole conduite par l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC). Pour le président de cette faitière, Charles-Emmanuel Yacé, cette opération permettra d’avoir une base de données de tous les producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire en vue de se conformer à la nouvelle réglementation européenne EUDR, en mettant en place une traçabilité du caoutchouc naturel, de lutter contre la déforestation, et aussi pour élaborer la centrale des risques. Un outil informatique intelligent qui permettra aux producteurs d’avoir accès plus facilement au crédit en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie. La labellisation du caoutchouc naturel origine Côte d’Ivoire constitue un autre défi auquel la Côte d’Ivoire doit faire face. « Cette labellisation vise à garantir une qualité irréprochable de ce caoutchouc, en mettant en avant les pratiques agricoles durables et responsables de nos producteurs et les technologies innovantes de transformation. Elle permettra non seulement de renforcer notre compétitivité, mais aussi de répondre aux exigences croissantes des consommateurs et des industriels en matière de traçabilité et de durabilité », a indiqué le président de l’APROMAC pour qui la filière du caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire a un potentiel immense. Aussi a-t-il lancé un appel aux décideurs politiques afin de faciliter l’installation des industriels de la 2e et 3e transformation ; et aux investisseurs nationaux et internationaux de contribuer à l’industrialisation durable de la filière hévéa en Côte d’Ivoire. Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a adressé ses félicitations aux organisations professionnelles pour le bilan satisfaisant que présente la filière depuis des années. Notamment, le Conseil Hévéa Palmier à Huile, l’APROMAC et le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA) pour leur accompagnement, expertise et savoir-faire. 


Sogona Sidibé