Charte africaine de la sécurité routière de l’Union africaine : Seuls 13 pays membres dont la Côte d’Ivoire l’ont ratifiée
La première édition francophone du Programme de Formation pour les Leaders en Gestion de la Sécurité routière en Afrique, qui a démarré, hier, lundi 27 janvier 2025 à Abidjan, se poursuit jusqu’au 31 janvier 2025. A travers une présentation, M. Antonino Tripoli de FRED Engineering a évoqué la situation préoccupante des accidents avec plus de 1,2 million de décès par an dont la plupart sont des usagers vulnérables. Ces accidents ont, selon lui, des conséquences économiques tant au niveau individuel, qu’au niveau national avec le pays qui perd des hommes. Cependant, il a relevé que le taux de mortalité a baissé ces cinq dernières au monde. Et de préciser que cela n’est pas le cas dans les pays à niveau de revenu faible. Il a ajouté que la Résolution 74/299 de l'Assemblée générale des Nations déclare une décennie d'action pour la sécurité routière de 2021- 2030 afin de réduire le nombre de morts et de blessés par accidents. Et de relever qu’un système sûr existera lorsque les usagers de la route ne seront plus exposés.
S’agissant de la situation en Afrique, il a relevé plus de 19 morts pour 100 000 habitants. Et d’en déduire que 3 à 5 % du PIB est perdu dans la plupart des pays à cause des traumatismes de la route. De fait, les accidents entrainent la pauvreté. Dans la perspective des solutions, l’Union africaine a adopté la Charte africaine de la sécurité routière. Seuls 13 pays dont la Côte d’Ivoire l’ont ratifiée.
Le manager d’Africa Transport Policy Program (SSATP), Mustapha Bennaamar, responsable de la formation, a rappelé l’adoption de la Charte africaine de la sécurité routière et la mise en place de l'observatoire de la sécurité routière qui visent le renforcement des capacités mais aussi la création d’une plateforme des acteurs.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre des Transports, Amadou Koné a adressé les remerciements aux hôtes venus du Bénin, du Tchad et du Togo mais aussi aux participants du Niger qui ont suivi la formation en ligne. A l’en croire, la sécurité routière représente un défi mondial qui exige des réponses concertées, intégrées et audacieuses. Il a rappelé la stratégie nationale de sécurité routière dont l’objectif est de réduire les tués de 25% d’ici 2025 et de 50% à l’horizon 2030.
« La lutte pour une sécurité routière optimale est un enjeu crucial de notre époque », a commenté Amadou Koné, selon qui, ce programme offre aux participants, l’occasion de renforcer leurs connaissances, d’échanger des idées novatrices et de poser les bases d’une coopération régionale durable.
A.C.
