Indénié-Djuablin : Les musulmans exhortés aux bonnes pratiques religieuses et à lutter contre la mendicité

Indénié-Djuablin : Les musulmans exhortés aux bonnes pratiques religieuses et à lutter contre la mendicité

La nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre a été animée dans les localités de la région de l’Indénié-Djuablin par les musulmans. Rassemblés dans les cours des mosquées et sur certaines places publiques, ils ont écouté les prêches de leurs guides sur divers thèmes allant du respect d’autrui à l’exemplarité de la vie du prophète de l’islam et de ses compagnons, aux sujets d’actualité dont la recrudescence du phénomène des woubis dans le pays. Alliant nuit de spiritualité à la générosité, les fidèles musulmans ont également effectué de nombreux actes de piété comme les dons et autres prières de groupe pour vivifier leur foi. Toutefois, les guides ont interpelé les parents sur la mendicité à laquelle s’adonnent certains enfants et des adultes. Une pratique qui ternit l’image de l’islam sans en être un pilier. 
Le président régional de la Lipci El hadj Diaby Aly a expliqué l’importance de la célébration. « Nous avons choisi des thèmes qui permettent aux fidèles de se retrouver et pour qu’ils trouvent des réponses à des interrogations actuelles. L’islam est une religion complète qui sait s’adapter et qui a une réponse à toutes les questions. La célébration du Maoulid est une occasion de rappel des actions et de la vie de notre noble Prophète Mohamad qui demeure notre boussole. Nos nouvelles générations doivent assimiler toute la vie du prophète et s’en imprégner » soutient-il non sans regretter la mendicité qui a tendance à s’ériger en règle lors de ce genre d’événements, ce qui n’honore pas la religion musulmane.
 « Le maoulid a permis à de nombreux musulmans de renouer avec leurs villages. Certaines personnes nées au sud du pays, ne connaissaient pas leurs villages, Bondoukou, Bouna, Odienné, Korhogo, Tingrela… Mais avec les convois organisés chaque année, ils se rendent auprès de leurs parents pour se ressourcer et investissent là-bas. Ils y construisent des maisons et tout cela contribue au développement des villages », note Diarra I, un ressortissant d’Odienné qui réside à Abengourou.
 
Armand Déa, Correspondant