Interview-Célestin Koalla (Cadre du RHDP) : « Le RHDP va gagner, sans bavure, la présidentielle »

Conseiller technique du secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Célestin Koalla est très actif sur le terrain. Entre réunions politiques et cérémonies de mobilisation des militants, il a bien voulu se confier au Patriote. Au menu de cet entretien, l’élection présidentielle d’octobre prochain, l’animation de la base du RHDP et bien entendu les agissements de l’opposition qui tend à dépeindre une Côte d’Ivoire apocalyptique. Célestin Koalla sans détour…

Interview-Célestin Koalla (Cadre du RHDP) : « Le RHDP va gagner, sans bavure, la présidentielle »
 « Le RHDP a toutes les cartes en main pour gagner brillamment l’élection présidentielle et sa victoire ne souffrira d’aucune contestation » (Ph Dr)

Le Patriote : Vous avez échangé avec les femmes RHDP de Cocody, la semaine dernière, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme ? Quel sens revêtait cette rencontre ?

Célestin Koalla : La femme joue un rôle crucial dans la société. Elle est le socle de la famille, un pilier sur lequel l’homme doit s’appuyer pour construire quelque chose de solide. Ne dit-on pas que derrière un grand homme se cache une grande dame ? A l’occasion du 8 mars, qui marque la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, il était important pour moi de rencontrer nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos filles pour les magnifier et leur exprimer notre profonde reconnaissance pour ce qu’elles font au quotidien pour l’épanouissement de nos familles et par ricochet du pays. Je rappelle qu’elles tiennent, en grande partie, l’économie informelle. Si nos marchés sont approvisionnés en vivres, c’est grâce à ces braves et courageuses femmes qui se lèvent très tôt chaque matin pour que nous puissions nous de quoi nous nourrir. Pour cela, nous leur devons une infinie reconnaissance. C’est le premier sens de cette rencontre. Ensuite, j’ai tenu à échanger avec ces femmes pour leur rappeler que l’élection présidentielle approche à grands pas et aussi leur dire que le candidat naturel du RHDP, notre grand parti, à ce scrutin est le Président Alassane Ouattara. Je leur ai demandé de se mobiliser massivement pour lui offrir une victoire éclatante et écrasante dès le 1er tour de la présidentielle. C’est le meilleur cadeau que nous puissions offrir à un grand homme d’Etat qui a abattu un travail titanesque pour sortir la Côte d’Ivoire du gouffre abyssal dans lequel l’avait plongé son prédécesseur Laurent Gbagbo pour en faire en quatorze petites années seulement une Nation prospère qui fait aujourd’hui toute la fierté de l’Afrique de l’ouest voire du continent.

LP : Justement, quel rôle doivent jouer ces femmes dans la victoire du Président Alassane Ouattara, s’il accepte d’être candidat à l’élection présidentielle ? 

CK : Je voudrais vous rassurer que le Président Alassane Ouattara sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Même s’il assure qu’il y a une demi-douzaine de cadres susceptibles de lui succéder, nous voulons qu’il rempile encore pour les cinq prochaines années afin de poursuivre son œuvre exceptionnelle de reconstruction du pays. Sous sa gouvernance, la Côte d’Ivoire a fait des progrès exceptionnels dans tous les domaines, avec à la clé la construction d’infrastructures majeures : routes, ponts, autoroutes, barrages, hôpitaux, lycées et collèges, universités etc. L’électricité qui était un luxe, il y a quinze ans, ne l’est plus du tout. Le taux national de couverture en électricité dépasse aujourd’hui les 94% et devrait atteindre cette année les 100%. Que dire des mesures sociales exceptionnelles qu’on n’avait jamais vues dans ce pays auparavant, notamment le déblocage des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, la couverture maladie universelle (CMU) qui a franchi le cap des 17 millions d’enrôlés, les filets sociaux productifs, le relèvement par deux fois du SMIG d’abord de 36 607 FCFA à 60 000 FCFA puis de 60 000 FCFA à 75 000 FCFA, soit le plus élevé de la sous-région ouest-africaine. Je n’oublie pas le triplement de la prime d’allocation familiale mensuelle qui est passée de 2500 à 7500 FCFA ou encore la hausse de 20 000 FCFA par mois de l’indemnité contributive au logement de l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat. De plus, le pays a renoué avec la paix, la stabilité et surtout la sécurité, avec un indice (1,2) similaire à celui des pays comme la Suisse. Je pourrai passer des heures interminables à égrener ce que le Président Ouattara a fait depuis son accession à la magistrature suprême du pays en 2011, tant il a beaucoup fait. Pour avoir remis remarquablement la Côte d’Ivoire sur les rails du développement et ramener le pays dans le concert des Nations grâce à une diplomatie gagnante et responsable, le Président Alassane Ouattara doit encore demeurer à la tête du pays ; surtout que la Constitution le lui permet.

C’est l’aspiration profonde pas seulement des militants du RHDP mais de la grande majorité des Ivoiriens qui reconnaissent intimement que notre champion a travaillé et très bien travaillé. Et pour cette élection, on n’a besoin de se triturer les méninges. Le bilan exceptionnel du Président Alassane Ouattara suffit à 98% pour battre sa campagne. Et c’est ce que j’ai dit à ces femmes. Je les ai exhortées à sillonner tous les hameaux du pays pour porter à la connaissance des populations qui ne le savent pas encore les réalisations du Président Ouattara. Et leur faire comprendre que le seul candidat à même de porter plus haut la Côte d’Ivoire sur les cimaises du développement est le  Président Alassane Ouattara. J’ai demandé à ces femmes de rester concentrées et de ne pas se laisser distraire par les vendeurs d’illusion. De tous ceux qui s’agitent autour du fauteuil présidentiel, il n’y a pas un seul – je dis bien un seul – qui arrive à la cheville du Président Ouattara. J’ai donc engagé ces femmes houphouëtistes à investir littéralement le terrain en allant à la rencontre des autres femmes pour leur porter un message essentiel : offrir au Président Ouattara, une victoire incontestée au soir du 25 octobre. Non sans les rassurer que les moyens seront mis à leur disposition pour la réussite de leur mission.

"Nous voulons que le Président Alassane Ouattara rempile

pour les cinq prochaines années afin de poursuivre son exceptionnelle

 œuvre de reconstruction du pays"

LP : Récemment, la haute direction du RHDP a organisé un panel de haut niveau sur les 14 ans de gouvernance du Président Ouattara. Quelle lecture faîtes-vous de cette initiative ?

CK : C’est une excellente action qu’il faut perpétuer. Au RHDP, nous devons travailler d’arrache-pied à mettre en lumière le bilan du Président Alassane Ouattara. Ce que le chef de l’Etat a fait, en si peu de temps, est tout simplement extraordinaire. Jamais, de ma mémoire d’homme politique, je n’ai vu un président africain faire ce qu’Alassane Ouattara a fait en seulement deux décennies. Les brillantes communications faites au cours de ce panel ont merveilleusement mis en exergue le travail dantesque du Président Alassane Ouattara, qui a porté notre pays à un niveau de développement auquel je parie que beaucoup d’Ivoiriens ne s’attendaient pas. Sous Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire vit, après celui réalisé par Houphouët-Boigny, son second miracle économique. Et il est de notre devoir de présenter cela aux Ivoiriens afin qu’ils ne se fassent pas intoxiquer par l’opposition qui tend à tout farcir y compris les choses les plus évidentes qui sautent aux yeux. Ce panel a montré le chemin parcouru et rassuré quant aux perspectives futures qui s’annoncent bonnes. C’est pourquoi, je félicite la haute direction de notre parti pour cette belle initiative qui recentre le débat politique sur l’essence même de la campagne électorale à savoir bilan contre bilan, programme contre programme. Je remercie également tous les contributeurs qui ont produit de pertinentes réflexions sur la gouvernance éclairée du Président Alassane Ouattara.  En faisant connaître davantage le bilan du Président Alassane Ouattara, nous aiderons les électeurs à faire le meilleur choix, et surtout à ne pas lâcher la proie pour l’ombre.

LP : Mais, le RHDP reste encore, à l’approche de la présidentielle, miné par des dissensions entre les cadres dans certaines localités. Pourquoi peinent-ils à placer l’intérieur supérieur de leur parti au-dessus de leurs ambitions personnelles ? Toutes ces querelles intestines ne sont-elles pas de nature à tirer le RHDP vers le bas ou à contrarier son objectif de remporter la présidentielle dès le 1er tour ?

CK : Vous savez, cette situation n’est pas qu’inhérente au RHDP. Dans tous les partis politiques, le choc des ambitions crée des rivalités entre les cadres. Je pense que ces querelles participent de la vitalité de notre parti.  Toutefois, je concède avec vous que si elles franchissent un certain seuil, elles peuvent être un boulet au pied du parti. Pour l’instant, je pense que nous n’en sommes, bien heureusement, pas encore là. Car en dépit de ces soubresauts, notre parti se porte bien et continue de grandir en renforçant son ancrage dans le pays. Au RHDP, on peut ne pas s’entendre entre nous mais quand il s’agit du Président Alassane Ouattara, on est tous unis et soudés derrière lui. Il est notre fétiche, notre référent absolu. Vous le verrez pendant la campagne, nous serons mobilisés comme un seul homme pour le pousser à la victoire dès le 1er tour du scrutin présidentiel. Cependant, nous, cadres, devrons travailler à aplanir nos divergences qui mettent à mal la cohésion au sein du parti dans nos bases. Quand les cadres sont divisés, les militants le sont aussi. Cela peut nous être préjudiciable lors des élections locales, comme ce fut le cas par le passé. Il nous appartient donc de faire de nos divergences un atout pour le parti et non un handicap.

"De tous ceux qui s’agitent autour du fauteuil présidentiel,

il n’y a pas un seul – je dis bien un seul – qui arrive

à la cheville du Président Ouattara" 

LP : La présidentielle, vous l’avez tantôt dit, c’est dans moins de huit mois. Et l’opposition s’y prépare aussi, avec la création d’une coalition de partis dont le PDCI, le FPI, MGC, le Cojep... pour une alternance pacifique. Redoutez-vous une adversité forte ? 

CK : Pas du tout. Pour la simple raison que le RHDP a tous les atouts pour gagner sans bavures le scrutin présidentiel dès le 1er tour. D’abord, c’est la première formation politique de Côte d’Ivoire, la plus structurée et la plus implantée dans les 31 régions de Côte d’Ivoire. Comme en témoignent ses victoires sans partage aux élections locales des 2 septembre (régionales et municipales) et 16 septembre 2023 (sénatoriales). Aux régionales, le RHDP a triomphé dans 26 régions sur les 31 que compte la Côte d’Ivoire. Soit 7 de plus qu’en 2018. Et aux municipales, sur les 201 communes du pays, nous en avons remporté 125 soit 33 de plus qu’en 2018. A l’Assemblée nationale, le RHDP est également majoritaire avec 165 députés sur les 255 qui y siègent.  Ces chiffres témoignent la progression constante du RHDP qui, au fil des ans, tisse sa toile au point d’être aujourd’hui le seul parti politique qui a un véritable ancrage national. Le dire, ce n’est pas faire de la propagande, c’est plutôt dire ce qui est.  Je rappelle que depuis 2011, le RHDP a toujours gagné les élections, générales et locales, en Côte d’Ivoire. Ensuite, le parti regorge des meilleurs cadres et les plus impacts des différentes régions du pays.  De plus, le RHDP est le seul parti en Côte d’Ivoire qui a une assise nationale. A contrario, c’est une opposition qui se cherche, miné par des clivages internes profonds et parfois par des positions irréconciliables. S’agissant de cette fameuse coalition dont la naissance a été annoncée avec fanfare le lundi 10 mars dernier, elle est un regroupement de partis politiques en perte de vitesse. Croyez-vous que cette coalition puisse réellement ébranler un mastodonte comme le RHDP ? Je n’en suis pas sûr. Le RHDP a toutes les cartes en main pour gagner brillamment l’élection présidentielle et sa victoire ne souffrira d’aucune contestation.

LP : Face au bilan quasi-inattaquable du Président Ouattara, l’opposition surfe sur des détails sociaux. Par exemple, on assiste à une récupération politique de la crise dans le secteur du foncier pour accabler le pouvoir RHDP. Comment appréhendez-vous cela ?

CK : Je dirai plutôt que c’est une récupération malsaine qui consiste à jeter l’opprobre sur l’Etat, à travers le ministère de la Construction, du Logement et de l’Assainissement. Il y a une volonté manifeste d’intoxiquer la population à des fins politiques électoralistes en distillant des contrevérités et surtout en donnant le sentiment que les autorités favorisent ou cautionnent les faussaires qui sévissent dans le secteur du foncier.  Ce qui est totalement faux. Bien au contraire, s’il y a un gouvernement qui travaille à assainir ce secteur, c’est bien celui du Président Alassane Ouattara. Face justement à la prégnance des litiges fonciers qui ne datent pas de la gouvernance actuelle, mais bien longtemps avant, la tutelle, sous l’égide du gouvernement, a entrepris des réformes courageuses pour sécuriser les transactions foncières, dont l’une des importantes est l’ADU (Attestation de droit d’usage coutumier) qui met désormais fin aux multiples acquisitions. Autrement dit, avec ADU, il est impossible de vendre un terrain à plus d’une personne. Pour moi, ces efforts sont à saluer même s’il ne faut pas attendre des opposants qu’ils nous félicitent pour le travail qu’on abat. Mais, nous sommes déterminés à mettre fin à ce fléau qui brise des vies et détruit des foyers. Tous ceux qui crient au loup aujourd’hui nous diront demain un grand merci pour avoir assaini ce secteur.

Réalisée par Y. Sangaré