Interview-El hadj Médard Doho (maire de Zouan-Hounien) : « Nous ne sommes pas encore rassasiés de ce que le Président Ouattara peut nous apporter »

Premier magistrat de la commune de Zouan-Hounien, El hadj Médard Doho explique le sens de la cérémonie d’hommage du District des Montagnes au chef de l’Etat, prévue ce samedi. Aussi dresse-t-il le bilan de la première année de son mandat à la tête de la mairie de Zouan-Hounien, dans la région du Tonkpi. Non sans plaider pour une candidature du Président Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2025.  Entretien.

Interview-El hadj Médard Doho (maire de Zouan-Hounien) : « Nous ne sommes pas encore rassasiés de ce que le Président Ouattara peut nous apporter »

Le Patriote : Le District des Montagnes rend, le 14 septembre prochain, un grand hommage au président de la République à Guiglo. Quel sens donnez-vous à cette cérémonie ?

Médard Doho :  Il est su de tout le monde ce que vaut et ce qu’est notre président de la République pour l’ouest de la Côte d’Ivoire en général et Zouan-Hounien en particulier. Grâce aux efforts du chef de l’Etat et du gouvernement, nous avons du bitume qui traverse notre ville. Avant, on parcourait la distance Abidjan-Zouan-Hounien en quinze heures. Aujourd’hui, on fait le trajet en sept heures. Zouan-Hounien était, hier, une ville chaude à cause de la frontière avec le Liberia. La cohésion est désormais une réalité dans notre commune. Nous, Républicains, admirateurs de l’œuvre gigantesque du président de la République, élus locaux proches des populations, vecteurs de communication pour que le message du président de la République puisse arriver au niveau de toutes les couches sociales, voyons donc une opportunité de dire merci à quelqu’un, un père. Merci à un bâtisseur, à un président de la République qui nous permet de vivre autre chose. C’est donc le sens humain, professionnel, organisationnel, de la reconnaissance que l’ouest veut manifester auprès du président de la République.

LP : Quelles seront les grandes articulations de cet événement ?

MD : Sous la houlette du président du conseil régional, coordinateur principal du parti, toutes les localités des Montagnes vont se retrouver à Guiglo pour chanter l’hymne de la cohésion, du développement et aussi de l’avenir, de l’espoir que l’ouest retrouve au travers de l’un des leurs. Vous savez, les relations traditionnelles qui existent de façon familiale entre l’ouest montagneux surtout et les origines de notre président de la République. En même temps, il s’agit de tisser définitivement ce pacte d’alliance qui existe entre le président de la République et les populations de l’ouest.  Sous la houlette du président Mabri, de la ministre d’Etat Anne Désirée Ouloto et de bien d’autres cadres, nos régions vont dire merci au chef de l’Etat. Ce sera aussi le moment de notre engagement auprès de cet homme, et la reconnaissance de l’ouest au président de la République. Concrètement, il y a de la pure tradition, de la projection, des messages forts, des motions sans doute… Le programme officiel sera donné par des voix plus autorisées que la mienne. Zouan-Hounien sera représentée par une belle et forte délégation avec tous les cadres se réclamant du chef de l’Etat à Guiglo pour dire merci, merci et encore merci au Président Alassane Ouattara.

LP : Justement, qu’est-ce que le District autonome des Montagnes a gagné sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara ?

MD : Beaucoup d’infrastructures. Récemment, Zouan-Hounien recevait Côte d’Ivoire Energies pour l’amplification de l’électrification. Nous avons, depuis des décennies, l’une des plus grosses mines du pays ; les relations avec les populations ne font que s’améliorer par rapport au nouveau code minier et à l’esprit que le Président Ouattara veut donner à notre région. Je préfère parler de Zouan-Hounien parce que c’est la localité que je maîtrise le plus. Les démembrements de l’administration sont présents à Zouan-Hounien. Notre ville est en train de construire l’un des plus grands lycées agricoles de la Côte d’Ivoire.  Nous avons en projet un autre lycée, la route qui reliera définitivement Zouna-HOunien et Toulepleu. Les travaux ont été lancés. Il y a aussi la sécurisation de la frontière avec des pays tels que le Liberia. Sous la houlette du ministre Vagondo Diomandé, nous avons installé des postes-frontières, des postes de contrôle. Que ce soit sur les plans sécuritaire, social, économique, l’ouest, précisément Zouan-Hounien, est en train de se départir de son aspect de village pour devenir une ville. Et cela, grâce à la politique de décentralisation, d’ouverture, d’équité que le chef de l’Etat que mène à travers la Côte d’Ivoire. Je le répète, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers lui, à travers ce rassemblement que nous espérons très grand.

LP : Les populations appellent un peu partout une candidature du Président Ouattara en 2025. Quel est votre regard sur la question ?

MD : On est plutôt content si nos populations, heureuses de la gestion du pays par le Président Ouattara, lui demandent de rester pour nous entretenir, nous tenir la main. Le tout n’est peut-être pas de changer. Le tout, aujourd’hui, c’est comment nous, populations, nous nous sentons. Avons-nous la sécurité, le minimum pour essayer de vivre ? Le Président Ouattara reconnaît lui-même qu’il y a encore beaucoup à faire et nous sommes toujours en train de demander à notre père, parce qu’après tout, c’est lui le chef. Nous ne sommes pas encore rassasiés de ce qu’il peut nous apporter. On voudrait le voir continuer. Nous lui donnons l’onction de voir les cinq prochaines années avec lui pour essayer de mettre la Côte d’Ivoire à un autre niveau. Déjà, nous sommes très bien placés sur le plan international et nous voudrions qu’il continue un tout petit peu. Fasse Dieu que son inspiration aille dans le sens que ce que le peuple lui demande. 

LP : Vous êtes un Alassaniste convaincu. Qu’admirez-vous chez le Président Ouattara ?

MD : C’est la vision claire de ce qu’il veut. Si nous suivons l’esprit Alassane Ouattara qui nous montre un chemin ordonné, clair. Si nous, jeunes élus, voulons apprendre à quoi ressemble la gestion, voici un modèle que nous devons suivre. Il réussit le pari de nous enlever d’où on était. En 2011, la Côte d’Ivoire n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Je ne dis pas que tout a été fait. D’ailleurs, il le reconnaît et il le dit, mais nous venons de très loin. Ce qui nous plaît chez lui, c'est cette résilience, ce caractère à tenir, à vouloir, à réaliser, à marquer de son empreinte la vie des Ivoiriens et de la population de la Côte d’Ivoire en général.  Nous voulons suivre ses traces de courage, de vision claire et de mise à disposition de soi pour la population. Aujourd’hui, nous essayons de suivre l’un de ses premiers disciples, le président Mabri qui nous indique au quotidien ce que nous devons dire, faire pour créer la cohésion et suivre la vision du Président Alassane Ouattara pour une Côte d’Ivoire épanouie, et notre petit Zouan-Hounien, havre de paix et de développement.

LP : Parlons maintenant de Zouan-Hounien. Vous avez été  élu, il y a un an, précisément le 2 septembre 2023, à la tête de la mairie de Danané, en tant que candidat indépendant. Qu’est-ce qui a fait peser la balance en votre faveur ?

MD :  Nous nous sommes mis à la disposition de nos populations, trois ou quatre ans avant cette élection. Et nous avons demandé l’onction de la chefferie, de toutes les couches sociales, économiques, politiques avant de faire acte de candidature à ces municipales 2023. La saine compétition et l’émulation nous habitent de façon naturelle. Nous avons pensé qu’il fallait apporter au Président qui œuvre pour que le meilleur s’installe, en proposant des programmes aux populations qui devraient librement faire un choix. Ce n’était pas toutes les vérités que les instances du parti avaient et que dans tous les cas, nous étions en droit d’aller à ces élections parce qu’il faut l’avouer, nous n’étions pas en son temps en train de parler RHDP dans la région. C’est comme ça que nous avons mis en place notre politique. Et Dieu merci, ça a été un franc succès.  Le lendemain de mon élection, pour montrer notre attachement au président de la République, j’ai déposé mes valises où elles étaient, au RHDP. Je suis donc immédiatement revenu auprès de ma famille politique et mon référent politique, c’est le président Mabri.

LP : Comment vos électeurs ont-ils accueilli cette démarche ?

MD : Zouan-Hounien est à 80-90% RHDP. C’était donc une élection entre les fils  et filles du RHDP. A mon conseil municipal où j’ai expliqué ma décision, il n’y a pas eu de débats. Nous revenons où nous étions. Je le répète. Nous sommes des enfants qui ont toujours suivi les instructions du président Mabri. Le président Mabri étant l’un des disciples les plus sûrs du Président Alassane Ouattara, il était tout à fait normal que nous rejoignions très rapidement les rangs du RHDP. Nous sommes et restons des militants du RHDP, surtout des enfants d’Alassane Ouattara.

LP :  Vous êtes donc à la tête de la commune de Zouan-Hounien depuis un an. Quel bilan faîtes-vous de ces 12 mois de gestion ?

MD : Notre slogan pendant la campagne, c’était « cohésion et développement ». Donc, le premier chantier était de réunir les enfants de Zouan-Hounien. Il faut reconnaître que c’est l’une des rares élections à Zouan-Hounien au cours de laquelle, il n’y a pas eu une petite violence. Nous avions tous à cœur de préserver la stabilité, la tranquillité et la paix à Zouan-Hounien. Nous avons fait une campagne pour la cohésion avec un programme de développement de la ville. Ce que nous avons déjà commencé à travers beaucoup de rencontres avec toutes les couches sociales de la population. Je me souviens que mes frères Malinké m’ont dit que c’était l’une des rares fois qu’on voyait toutes les populations danser ensemble dès l’annonce de ma victoire. C’est une fierté pour nous et ce que le RHDP, parti de paix, veut mettre en place.  Aujourd’hui, Zouan-Hounien est calme, au travail parce que nous avons un fils à la tête de la commune qui n’a qu’un langage de paix et de tranquillité. Ensuite, Zouan-Hounien est une ville très en retard en termes de développement.  Et il fallait donc toucher les cadres, les quelques structures que nous avons afin qu’ils nous accompagnent dans l’œuvre gigantesque de remettre la ville sur pied.  Aujourd’hui, l’insalubrité semble être un passé lointain. Nous avons débarrassé la ville de tous les dépôts d’ordures ménagères. Nous essayons également de mettre en place des structures pour des jeunes que nous accompagnons avec nos conseils, notre expérience pour les remettre au travail. Des écoles de formation ont vu le jour, des rencontres ont eu lieu ainsi que des foires. La ville a recommencé à vivre, nous essayons de construire des écoles, que ce soit de façon personnelle ou selon le projet triennal de la mairie. Avant même l’adoption du budget, nous avons construit une maternité, des écoles et fait le nettoyage de la ville. Nous avons aussi un projet d’espace vert qui a commencé, avec la participation très appréciée de la mine d’Ity qui nous aide beaucoup. Je voudrais profiter de vos colonnes pour leur dire merci pour le comportement citoyen qu’ils adoptent à l’égard de la ville. Nous faisons beaucoup de choses. Nous souhaitons qu’à la faveur de la construction de la route qui va relier Toulepleu à Zouan-Hounien, le Premier ministre et le ministre Amédé Kouakou essaient de voir combien de kilomètres de bitume dans la ville, pour qu’on ait des artères un peu plus bitumées.

LP : Mais, M. le maire, quelles sont aujourd’hui les priorités de Zouan-Hounien ?

MD : L’eau est un gros problème. Mais grâce au ministre Laurent Tchagba, au directeur général de l’Onep, et à la mine d’Ity, on a eu l’accord pour le  branchement d’un forage qui était en construction. J’en profite pour saluer aussi le préfet du département, M. Dao, qui nous aide énormément dans toutes nos prises de position pour faire évoluer Zouan-Hounien. La question de l’eau, qui est une priorité, est en train d’être résolue à 60-70%. Il y a encore des efforts à faire. S’agissant de l’électrification de la ville, CI Energies a effectué des travaux dans la ville et la mine d’Ity nous a aussi aidés avec 100 poteaux (électriques). Au niveau de l’éducation, il y a encore à Zouan-Hounien, des écoles avec bâches. Nous avons donc besoin d’en construire, il en est de même pour les centres de santé. L’un des projets phares demandés par la population, c’est la construction d’un nouveau marché. Zouan-Hounien, étant un nid agricole, un marché de gros, à côté, pourrait faire dynamiser l’exportation de certains produits comme l’huile de palme. Même le cajou peut pousser à Zouan-Hounien. Pour autant, nous ne comptons pas nous arrêter là. Avec les partenaires, nous allons développer d’autres projets pour impulser le développement de Zouan-Hounien. Déjà, la mine d’Ity et la municipalité envisagent d’installer une unité de tri de déchets et une décharge. Il y a beaucoup de bonnes choses derrière. A Zouan-Hounien, tout est important, malheureusement c’est au même moment. Nous sommes en train de réécrire le plan local de développement. Dès qu’il sera prêt, nous le mettrons à la disposition de l’Etat afin qu’il sache exactement nos priorités. Il y a aussi le plan d’urbanisation de la ville sur lequel nous travaillons.

LP : Comment voyez-vous la ville dans quatre ans ?

MD : Par la grâce de Dieu, je voudrais que dans quatre ans, il y ait au moins de 10km de bitume dans la ville. Que les artères principales soient complètement électrifiées. Je voudrais des espaces verts, de jeux pour la jeunesse, une connexion des 32 villages du département avec la ville. Dans  quatre ans, je voudrais qu’il y ait une ou deux ambulances qui pourront, au moins, parcourir les villages et ramener nos parents malade ; un hôpital avec un plateau technique permettant de prendre en charge immédiatement tous les malades. Dans quatre ans, je voudrais qu’il y ait des taxis dans la ville de Zouan-Hounien et des écoles d’élite. Je voudrais que l’urbanisation de la ville de Zouan-Hounien soit une réalité, les constructions respectent les normes et qu’on ait une ville qui ressemble à quelque chose. Dans quatre ans, je voudrais que nous soyons tous vivants et que Dieu soit témoin de ce que nous sommes devenus.

LP : Nous sommes au terme de notre entretien. Avez-vous un message particulier à lancer à vos administrés ?

MD : Allons définitivement à la cohésion des cœurs. C’est ensemble qu’on peut faire de très bonnes choses, obtenir des résultats profitables à tous. C’est dans la cohésion qu’on peut facilement réfléchir aux projets. A la ville de Zouan-Hounien, à tous les mères et sœurs, je suis le maire de tous. Il n’y a pas de division à Zouan-Hounien et il n’y en aura pas sous mon mandat. Nous restons un conseil municipal ouvert à tout le monde. Dans la foi, il n’y a pas de différences entre les musulmans et les chrétiens de Zouan-Hounien. Encore moins entre toutes les ethnies. Il y a un maire et un conseil municipal que je dirige qui est à la tâche. Faites-nous confiance, on essaiera d’apporter le maximum qu’on peut. Je demande à tous et chacun de se mobiliser pour aller à Guiglo dire merci à notre président de la République. 

Réalisée par Y. Sangaré