Litige professionnel : Des ex-travailleurs d’une société agroalimentaire s’en remettent eu chef de l’Etat

« Nous, anciens collaborateurs vendeurs de Nestlé Côte d'Ivoire, avons l'honneur de vous adresser la présente correspondance afin de solliciter votre haute bienveillance et votre implication personnelle dans la résolution du litige qui nous oppose à cette entreprise depuis plus d'une décennie ». C’est un extrait du courrier adressé au Président de la République, Alassane Ouattara, par le collectif des « anciens vendeurs » de la filiale ivoirienne de la firme agroalimentaire Nestlé.
Par cette missive, selon eux, ils lancent un appel solennel au chef de l'État. Réunis au sein d'un collectif, ces anciens collaborateurs, via un point- presse tenu hier à Cocody, dénonce « une injustice » qui leur est faite par leur ancien employeur.
C’est donc pour cela qu’ils s’en remettent au président de la République, « le premier citoyen du pays », afin d’obtenir « réparation ».
Tout a commencé dans les années 90, lorsque leur employeur recrute des jeunes afin de soutenir ses équipes de ventes. D'abord appelés « aide-vendeurs », ces collaborateurs travaillaient sans contrat formel, sans couverture sociale, ni reconnaissance légale. Devenus plus tard « vendeurs marchés » et « vendeurs motorisés », ils se voyaient confier la distribution des produits de l’entreprise sur tout le territoire national, parfois « dans des conditions extrêmement précaires ».
Malgré cela, ils disent avoir été remerciés sans ménagement en 2011 « sans préavis, ni dédommagement légal ».
« Nous croyons en la justice sociale et en l'attention du chef de l'État pour mettre fin à cette injustice qui mine nos vies depuis trop longtemps ». Ils affirment, tout de même, avoir perçu « des primes de séparation dérisoires, octroyées unilatéralement, sans aucun encadrement juridique ni respect des règles du Code du travail ».
Et les conséquences humaines de cela sont lourdes. Plusieurs des leurs ont perdu la vie dans la misère, et plusieurs d'entre eux « souffrent de maladies graves».
Joint au téléphone, Patrick Nanga de la Drh (Direction des ressources humaines) a dit avoir connaissance du dossier. Il a donc promis communiquer notre contact à la Direction de la Communication qui nous joindra. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, le contact n’a pas été établi.
C’est donc, en vue d'obtenir un dénouement heureux de cette affaire, vieille de 14 ans, que le collectif appelle aujourd'hui le président de la République à se saisir du dossier.
Jad