Présidentielle 2025 : Pourquoi l’opposition doit se préparer à affronter le Président Ouattara
A l’évocation du nom du Président Ouattara comme candidat en 2025, une peur bleue gagne l’opposition. Elle fait alors toute sorte d’incantations pour espérer ne pas affronter l’actuel président de la République. Le titre qui a barré la Une du quotidien Le Nouveau Réveil en est la parfaite illustration. « Candidature au RHDP, incertitude et doute », croit savoir le confrère. Qui doit comprendre que le doute n’existe que dans l’esprit de l’auteur de l’article. Plutôt que de jeter des cauris, ce journal proche du PDCI devrait se concentrer sur sa cuisine interne et surtout préparer son éventuel candidat à affronter le président du RHDP. Le chef de l’Etat a, au moins, cinq raisons de se représenter en 2025. La première raison, c’est que juridiquement rien n’empêche Alassane Ouattara d’être candidat. S’il accepte de l’être, aucun article de la Constitution ne peut le contrarier. Car la loi fondamentale du pays autorise l’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny à faire un autre mandat, son second de la IIIe République.
La seconde raison pour laquelle il peut poursuivre, c’est son bilan. Un bilan plus que positif. Dans tous les domaines, Alassane Ouattara a battu tous les records. Grâce à lui, trois nouveaux ponts surplombent Abidjan, contre deux de 1958 à 2011. Ces infrastructures contribuent à améliorer considérablement la mobilité et le train de vie des populations.
A l’intérieur du pays, les ponts de Bettié, de Jacqueville ou encore de Béoumi sont venus soulager des populations qui étaient coupés du reste du pays depuis plusieurs années. Les ponts ne sont pas un luxe, mais une nécessité, un moyen de déplacement vital. Les populations de Bettié ou de Jacqueville en savent quelque chose. Ces deux cas illustrent à souhait la nécessité de doter le pays de plusieurs ponts. Inauguré en 2017, le pont de Bettié, sur le fleuve Comoé, dans la région de l’Indénié-Djuablin, a mis fin à un calvaire sans nom que vivaient les populations de cette partie du pays. Livré au caprice d’un bac, c’est la peur au ventre que le trajet se faisait. Depuis son ouverture, ce pont soulage les populations et contribue à faire de l’Indénié-Djuablin, un véritable pôle de croissance. Aujourd’hui, Jacqueville, au niveau touristique, rivalise avec Grand-Bassam. L’accès à la ville se fait à toute heure. Dans un passé récent, cela n’était pas possible. Ici, aussi, la traversée se faisait avec un bac qui ne tournait pas à plein temps. Par ailleurs, de 2011 à 2023, 608 collèges et lycées ont été construits contre 294 de 1960 à 2011. Qui dit mieux ?
Les Ivoiriens attachés à la paix retrouvée
La 3e raison, c’est que les Ivoiriens veulent continuer avec la paix retrouvée. Ils ont peur de l’incertitude et de l’aventure. En 13 ans, le Président de la République a su faire de son pays, une terre de paix. Les Ivoiriens souhaitent ardemment que cette paix retrouvée ne soit pas troublée par des intérêts égoïstes et personnels.
La quatrième raison, c’est parce qu’Alassane Ouattara est réclamé aussi bien par ses partisans que par de nombreux autres Ivoiriens. Qui ne jurent que par lui. Ils souhaitent de tout leur cœur que le Président de la République accède à leur demande de le voir candidat. Ils sont prêts à mouiller le maillot pour sa victoire. Des populations du Haut Sassandra et du Lôh-Djiboua l’ont exprimé il y a quelques jours. Elles qui jusqu’à une date récente étaient hostiles au chef de l’Etat, ont compris qu’elles avaient porté des jugements valeur sur Alassane Ouattara sans vraiment le connaitre. Aujourd’hui elles sont tombées sous le charme du travail abattu qui a transformé leur région d’origine. Elles ont d’ailleurs invité leurs parents à faire la politique avec la raison. Pour de nombreux Ivoiriens, Alassane Ouattara n’appartient plus au RHDP mais à toute la Côte d’Ivoire. C’est ce peuple qui a compris qu’avec lui, tout devient possible en matière de routes, d’universités, de barrages hydroélectriques, d’électrification, d’adduction en eau potable... L’opposition doit donc se mettre en tête dès maintenant qu’elle affrontera l’ex DGA du FMI en 2025. Elle doit se préparer à cela. Elle a 10 mois pour le faire. Et surtout accepter sa défaite parce qu’incapable d’attaquer ce bilan, comme l’indiquait sur un plateau de télévision, Guillaume Gbato, journaliste de l’opposition.
Thiery Latt