FPI-Issiaka Sangaré (ex SG du parti) charge Affi N'Guessan : "Il ne faut pas être inutilement prétentieux et présomptueux"

FPI-Issiaka Sangaré (ex SG du parti) charge Affi N'Guessan : "Il ne faut pas être inutilement prétentieux et présomptueux"
  Pour Issiaka Sangaré, le partenariat avec le RHDP a eu des acquis

Issiaka Sangaré, récemment demis de ses fonctions de Secrétaire général du FPI, a animé, hier jeudi 26 mars une conférence de presse, à Cococy. A l’occasion, il n'a pas mâché ses mots sur la gestion du parti et le président Pascal Affi N'Guessan. Entouré de plusieurs ex-membres du secrétariat général, il a souligné avec force, parlant du partenariat avec le RHDP, qu’il y a eu des "acquis"." Il y a eu des acquis pour la cohésion sociale, des acquis stratégiques. Notre parti est mieux représenté", a-t-il soutenu.

 Sur cette lancée, il a fait savoir que le partenariat politique qui ne contenait cependant aucun engagement électoral des deux parties, a conduit dans sa dynamique à des acquis électoraux là où dans les régions et les communes, le RHDP et le FPI ont fait des listes communes. Ainsi, a-t-il relevé, le FPI compte aujourd'hui trois vice-présidents de région, 15 adjoints aux maires et de nombreux conseillers régionaux et municipaux. À l'entendre, c'est l'ex-parti au pouvoir qui subissait l'"éloignement" de la part des autres partis de l'opposition qui a demandé ce partenariat pour, dit-il, ne pas subir l'"isolement " et "disparaitre ".

"Il ne faut pas être inutilement prétentieux et présomptueux. C'est nous qui avons demandé ce partenariat. Celui qui dira autre chose, ce n’est pas vrai. Quand nous avons nos camarades qui sont adjoints au maire et vice-présidents de conseils régionaux est-ce mauvais ? Nous y tenons. Nous pensons que c'est un élément fort qui va engager une dynamique qui permet de trouver des solutions pour l'ensemble de nos concitoyens", a-t-il lancé à la direction du parti à la rose.  Avant de préciser que "la réalité ce n'est pas une affaire d'aller au RHDP. C'est une affaire de mettre ensemble des forces qui ont un objectif réel et qui peuvent donner à la Côte d'Ivoire une configuration forte en termes de cohésion sociale".

Pour lui, il ne s'agit nullement d'une "fronde" contre la direction. «Le Front populaire ivoirien a en son sein différents courants de pensée. Nous dénonçons une gouvernance à sens unique sans s'en remettre à l'avis du groupe. Nous ne sommes pas une fronde. Nous sommes l'expression de modes de pensées, de procédés différents", a-t-il affirmé. Au demeurant, pour lui, ce qui s'est passé n'est rien d'autre que l'expression démocratique. «La démocratie vit des contradictions, du refus de la manipulation, refus d'une gestion occulte, refus de la capitalisation des moyens du parti", a-t-il martelé. Exprimant leur refus de quitter le parti, il a indiqué que c'est " celui qui s'éloigne de l'idéal du parti qui devrait en tirer les conséquences".

Parlant de la rencontre du professeur Dano Djédjé avec le président Affi N'Guessan dans le cadre de l'appel de Bonoua, il a expliqué qu'elle s'est faite selon les conditions de ce dernier. «Pour moi, c'est une symbolique qui a du sens. Je qualifie cela de capitulation. C'est le préalable à une allégeance à venir du président Affi N'Guessan par rapport au PPA-CI et à Laurent Gbagbo", a-t-il signifié. Avant de montrer la porte de sortie à tous ceux qui comme Affi ont encore de la sympathie pour l'ex-président et son parti " Le PPA-CI après avoir quitté le FPI ne peut pas encore prétendre détenir une majorité au sein du FPI. Le résiduel qui reste encore et qui a encore de la sympathie pour le PPA-CI qu'ils aillent au PPA-CI", a-t-il lancé.

 

Rahoul Sainfort